Jean-Pierre Chevènement, c’est 50 ans d’histoire politique en France. Dans son dernier ouvrage, « Le défi de civilisation », il affirme toujours les mêmes préoccupations : reconstruire une France mal en point et lui redonner sa voix dans le monde.
L’ancien ministre développe les thèmes qui lui sont chers : la République, l’école, la sécurité ou encore l’autorité de l’Etat et surtout la laïcité. La place de l’Islam de France, voilà un beau sujet de réflexion pour celui qui est pressenti pour être président de la Fondation de l’Islam de France.
Il est dénombré, environ, 5 millions de Musulmans en France. Et pas un seul pour présider la Fondation de l’Islam de France ! Alors, c’est Jean-Pierre Chevènement qui devrait s’y coller. Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur, le lui a demandé. Quand il était lui-même ministre de l’Intérieur (et des Cultes, ne n’oublions pas !) Jean-Pierre Chevènement avait réuni toutes les sensibilités du culte musulman. C’était une première, en 1999. Et il considère que, n’étant pas musulman lui-même, il ne peut être suspecté d’appartenir à un courant…
L’islam et l’école
Il explique sa vision de la laïcité, qui « n’est pas opposée à la religion ». Et, toujours selon lui, l’islam est compatible avec la République. Il explique aussi que la globalisation (comprenez mondialisation, mais il n’aime pas ce mot…) est la cause du repli identitaire des jeunes musulmans dans nos banlieues. Pour lui, « les jeunes musulmans de nos quartiers s’identifient davantage à un combattant palestinien qu’à un Poilu… ». Parce que l’école de la République a failli. Failli à transmettre des connaissances et des valeurs. Failli à l’intégration de ces nouvelles populations.
Pour y remédier, l’ancien ministre de l’Education nationale prône l’apprentissage de l’histoire et des grands textes de la littérature française.
Le rétablissement du service national
Pour les jeunes, il propose aussi le rétablissement du service national. Militaire et civil. Pour les garçons et les filles âgées de 18 ans. Des périodes de 4 mois de préparation, soit 3 sessions par an. Et des périodes plus longues pour les volontaires. Pour souder notre jeunesse et aussi la préparer au pire. Selon Jean-Pierre Chevènement, la situation est gravissime. Il cite les propos du Directeur Général de la Sécurité Civile, Patrick Calvar, de mai dernier : « Nous sommes au bord de la guerre civile. »
Dans son ouvrage, il développe les thèmes de la sécurité, des conflits mondiaux, de « l’Europe européenne », de l’Atlantique à la Russie, de la colonisation et la repentance, et, bien évidemment, de la République. Si mal en point, selon lui, et qui serait la seule et unique réponse à opposer à un certain nombre de défis, notamment celui du djihadisme.
Voici donc quelques uns des thèmes qui seront abordés lors de l’interview diffusée dans Dimanche en Politique, à 11 heures 30. Vous pouvez participer en posant vos questions grâce à ce questionnaire