Il y a quelques jours encore, le Front national était résolu à faire l’impasse sur les prochaines élections municipales à Besançon, comme en 2008. Le parti de Marine Le Pen devrait finalement présenter une liste dans la capitale régionale. Ce ne sera pas Sophie Montel, candidate en 2001 (7,25%, avec une liste MNR à 2,7%), qui portera cette fois l’étendard du FN à Montbéliard. Mais la chef de file assure que « deux têtes de liste potentielles » ont été identifiées, et que le Front « avance doucement dans la constitution des listes ». Le FN présentera aussi des candidats à Dole (Jura), Montbéliard, Saint-Vit (Doubs), Belfort (Territoire) et Champagney (Haute-Saône).
Elle est revenue gonflée à bloc de l’université du Front national à Marseille. Sophie Montel, la chef de file du FN en Franche-Comté, a trouvé le discours de Marine Le Pen « sensationnel ».
De retour chez elle, la conseillère régionale s’attelle à la préparation des élections municipales. A Marseille, elle a apprécié les interventions de « gens aux activités professionnelles reconnues », qui auparavant restaient dans l’ombre et s’affichent désormais publiquement aux côtés de Marine Le Pen.
Elle espère qu’il en sera de même pour réunir les dizaines de noms indispensables à la constitution des listes pour les municipales. « Ça rentre gentiment », assure-t-elle.
A Besançon, le Front national visera la barre des 10% et espère « entre 2 et 4 élus ». « C’est quand même une ville de plus de 100.000 habitants, avec une agglomération, explique Sophie Montel pour justifier le changement de stratégie du parti. Et puis l’opposition n’est pas très crédible, la droite se bouffe le nez ».
A Montbéliard, le FN vise la tête
Mais c’est surtout à Montbéliard, Belfort et Champagney que le FN porte ses plus grands espoirs, dans cette partie de la région où Marine Le Pen a cartonné à l’élection présidentielle.
Et le Front national fera confiance à ses candidats aux dernières législatives: Sophie Montel à Montbéliard, Marc Archambault à Belfort et Jean Receveur à Champagney.
« A mon avis, à Montbéliard, compte-tenu de la candidate de l’UMP, qui est quelqu’un d’effacé (Marie-Noëlle Biguinet NDLR), on peut arriver devant l’UMP et même en tête », espère Sophie Montel.
Quant à un éventuel rapprochement avec l’UMP entre les deux tours, la position de Sophie Montel est claire: « On n’a rien en commun idéologiquement. Marie-Noëlle Biguinet se pince le nez quand elle parle de nous, Marcel Bonnot s’entend comme larron en foire avec Pierre Moscovici et comment voulez-vous vous entendre avec Damien Meslot? Pendant des décennies, on a pris des coups, on incarnait le diable. Maintenant qu’on a le vent en poupe, les choses changent. Mais les listes du FN resteront intactes au second tour. »
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