La proposition tenait jusqu’au 15 mars. Elle n’a pas été acceptée. Sans surprise. « Il n’a pas pris la peine de passer un coup de fil », souligne Damien Meslot, le député UMP du Territoire de Belfort, qui proposait la tête de liste aux municipales au MoDem Christophe Grudler, en échange des deux tiers des conseillers municipaux, de la présidence de l’agglomération et de la candidature aux sénatoriales. Conséquence: « l’UMP va se réunir et investir un candidat, assure Damien Meslot. La porte sera toujours ouverte, mais les conditions ne seront plus les mêmes ». Quant au choix de la tête de liste, Damien Meslot assure que « rien n’est décidé », même si tout porte à croire qu’il ne laissera le soin à personne de porter les couleurs du principal parti d’opposition.
L’histoire aurait été trop belle, trop simple, pour la droite belfortaine. Alors qu’elle pouvait aborder en force les prochaines élections municipales, elle devrait se présenter divisée devant les électeurs au printemps prochain. D’un côté le MoDem Christophe Grudler, soutenu par l’UDI de Jean-Louis Borloo et Michel Zumkeller, de l’autre l’UMP, probablement menée par Damien Meslot en personne. « Je suis à la disposition de mon parti, avance le député. Tous les élus souhaitent que ce soit moi qui y aille ». La décision sera prise dans les prochaines jours. L’UMP devrait s’occuper des villes de Franche-Comté très rapidement.
L’alliance entre les frères ennemis de la droite belfortaine n’est donc pas pour aujourd’hui. Peut-être pour demain. « Les centristes auront toujours le choix de nous rejoindre, mais plus en tête de liste », prévient Damien Meslot, qui organise à la fin du mois une conférence-débat sur « l’avenir du commerce à Belfort », avec les conseillers municipaux Sébastien Vivot et Florence Besancenot.
Une chose est sûre. Le feuilleton ne fait que commencer.
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