Le PS et ses alliés ont doublé hier soir le nombre de leurs députés francs-comtois. Mais avec 4 élus, la gauche régionale ne profite pas de la vague rose nationale. La droite a deux fois plus de députés. Elle reste hégémonique dans le Jura et le Territoire de Belfort.
Le PS et Europe Écologie-Les Verts peuvent remercier les électeurs des deux circonscriptions bisontines, les deux seules de la région à basculer à gauche. Barbara Romagnan, battue de justesse en 2007, est la mieux élue des députés de gauche, avec 54,7% des suffrages. Pour l’écologiste Eric Alauzet, la victoire est plus étriquée… Il ne devance que de 108 voix le député UMP sortant Jacques Grosperrin. Les deux sortants socialistes conservent leur siège: Pierre Moscovici, qui frôle la barre des 50% en triangulaire (49,3%) et Jean-Michel Villaumé, vainqueur sur le fil d’un autre député sortant, Michel Raison (246 voix d’avance).
Dans les huit autres circonscriptions de la région, la droite conserve ses élus. Et plutôt brillamment. Pas de surprise dans le Doubs, où Marcel Bonnot (51%) et Annie Genevard (62,5%) ancrent leur circonscription à droite. En Haute-Saône, Alain Chrétien, successeur d’Alain Joyandet à la mairie de Vesoul, lui succèdera également à l’Assemblée nationale (53,3%).
Sermier et Zumkeller contre vents et marée
La droite fait également un carton plein dans le Jura et le Territoire de Belfort. Ce n’était pas gagné d’avance pour Jean-Marie Sermier à Dole et Michel Zumkeller à Belfort, dans deux circonscriptions où François Hollande avait largement devancé Nicolas Sarkozy le 6 mai. Mais l’un comme l’autre ont écarté nettement leur rival de gauche, Etienne Butzbach (48,3%) et Sylvie Laroche (46,8%). Deux camouflets pour la gauche, qui n’a pas réussi à jouer collectif pour l’emporter.
A Lons-le-Saunier, Jacques Pélissard s’offre un cinquième mandat (52,1%) tandis que Marie-Christine Dalloz repart pour un deuxième mandat dans la circonscription de Champagnole-Saint-Claude (54,6%). Réélection également de Damien Meslot dans le Territoire de Belfort. L’ancien porte-parole adjoint de Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle recueille 56,2% des suffrages, soit deux points et demi de moins qu’en 2007. La gauche pousse, mais incontestablement la droite franc-comtoise fait mieux que résister dans une région plus que jamais conservatrice.