La maire UMP de Morteau Annie Genevard était l’invitée de notre journal du dimanche 4 mars. Candidate à la succession de Jean-Marie Binetruy dans une circonscription ancrée à droite, elle ne veut surtout pas vendre la peau de l’ours législatif. « Ce serait très immodeste de ma part et peu respecteux des électeurs que de considérer que la partie est gagnée d’avance », explique-t-elle.
Soyons clairs: sauf cataclysme électoral, Annie Genevard sera députée de la 5e circonscription du Doubs le 17 juin prochain. Peut-être même dès la semaine précédente, tant la droite semble avoir une marge de sécurité considérable dans le Haut-Doubs. Le sortant Jean-Marie Binetruy avait été réélu dès le premier tour en 2007, avec 54,9% des suffrages. Cinq ans plus tôt, il avait recueilli au second tour 69,7% des voix face au Vert Robert Hugot.
Pourtant, celle qui a déjà succédé à Jean-Marie Binetruy dans le fauteuil de maire de Morteau en 2002 la joue modeste. « Il n’y a jamais d’élection gagnée à l’avance. Je m’engage dans une vraie bataille électorale », assure-t-elle. A gauche, elle devra composer avec les élus municipaux pontissaliens Liliane Lucchesi (PS) et François Mandil (EELV).
A propos de la campagne présidentielle, elle explique que « ça ne peut pas être serein »: « Le climat est dur depuis un moment mais il n’y a pas de campagne présidentielle sans affrontement ».
Quant à l’annonce du rapprochement entre PSA et General Motors, Annie Genevard se veut optimiste mais prudente: « On peut espérer de cet accord qu’il renforce Peugeot (…) Il faudra suivre cette affaire avec beaucoup d’attention », notamment sur son impact en matière d’emploi.
L’interview d’Annie Genevard avec Stéphanie Loeb