24 Avr

Nouveau miracle : les Rolling Stones apportent leur pierre au confinement

Les trajectoires sont assez similaires. Comme Bob Dylan il y a quelques jours, les dieux vivants du rock publient un morceau plus tôt que prévu. Si « Living in a Ghost Town » (Vivre dans une ville fantôme) a forcément des résonances de confinement, il met fin a une longue attente des fans (plus de 8 ans). Excepté des disques de reprises de standards de blues, comme Bob Dylan l’avait aussi fait récemment avec Franck Sinatra.

Un titre en attendant un album et la tournée reportée

Le No Filter Tour devait démarrer aux USA le 8 mai. Mais la quinzaine de date prévue a été reportée. Depuis plusieurs mois, Mick Jagger désormais confiné en Touraine et sa bande se retrouvaient régulièrement en studio pour enregistrer à Los Angeles. Dans une interview accordée à Apple Music, le chanteur et le guitariste reconnaîssent que « Living in a Ghost Town » a été écrit en 10 minutes, voilà plusieurs mois. « Les Stones étaient en studio pour enregistrer des nouveaux titres avant le confinement, et il y avait une chanson qui résonnait étrangement par rapport à la période que nous traversons en ce moment » indiquent-ils dans un communiqué de presse. Apparemment, le texte a été quelque peu retouché et les Stones ont décidé de le sortir prématurément. Hormis le côté prémonitoire des paroles, que vaut ce morceau?

Clip mis en image par Joe Connor avec images et photos de villes désertes : Londres, Los Angeles, Oslo, Toronto, etc…

« Living in a Ghost Town » : un bon vieux rock-blues

I’m a ghost/Livin’ in a ghost town/I’m goin’ nowhere/Shut up all alone/So much time to lose/Just starin’ at my phone/Every night I am dreamin’ that you’ll come and creep in my bed/Please let this be over, not stuck in a world without end, my friend

Des chœurs obsédants, Mick Jagger plutôt en forme vocale avec un harmonica bien affûté, le morceau est assez classique mis à part un break dub-reggae. La rythmique est aussi sans surprise, assurée par le métronome Charlie Watts et le toujours puissant et précis Daryl Jones. Les riffs des guitares de Keith Richards et Ronnie Wood assurent. Les claviers et les cuivres sont signés Matt Clifford, collaborateur régulier de Mick Jagger et des Stones. Pour la petite histoire, il a aussi arrangé et produit la musique de l’UEFA Champions League, le thème de la Coupe UEFA et joué pour Daniel Balavoine et Julien Clerc.

Ni du grand, ni du mauvais Rolling Stones. Moins surprenant que le nouveau titre « Murder Most Foul » d’un autre septuagénaire sur le retour (Bob Dylan). Pas de quoi augmenter l’impatience des fans. Mais en ces circonstances, tout est possible. « Linving in a Ghost Town » peut devenir l’hymne officiel du confinement.

Il nous aura permis de ré-écouter Charlie Watts avec une vraie batterie. Ce qui n’était pas le cas le week-end dernier pour la reprise de « You Can’t Always Get What You Want » à l’occasion du concert de charité One World: Together at Home organisé par Lady Gaga.