Aujourd’hui sur les plateformes de streaming, on peut écouter un nouveau Bowie. Pas de nouvelles chansons mais une version unplugged inédite des titres qu’aimait bien l’artiste. 9 morceaux diffusés par la BBC en janvier 1997, pour ses 50 ans. Par ailleurs des images du film consacré à la pop-star et réalisé par Gabriel Range ont été dévoilées.
Les 50 ans de Bowie
Nous sommes en 1997. Avec plus de 20 albums studios à son actif dont le dernier « Earthling », David Bowie fête ses 50 ans. Sur la scène du Madison Square Garden de New York, l’artiste est avec Lou Reed, Robert Smith, Sonic Youth, Frank Black et d’autres invités. Deux mois plus tôt, le Thin White Duke ( personnage scénique crtéé par Bowie) répétait pour l’événement avec la bassiste Gail Ann Dorsey, le guitariste Reeves Gabrels et le claviériste et programmateur batterie Mark Plati. Neuf titres de cette répétition sont alors enregistrés en version accoustique comme c’était tendance à l’époque. L’album s’ouvre sur « The Man Who Sold The World« , un titre ayant connu un regain d’intérêt avec la reprise acoustique chantée par Kurt Cobain pour le « Nirvana Unplugged in New York », enregistré en 1994.
La voix de Bowie, la basse de Gail Ann Dorsey
Unplugged oblige, les morceaux sonnent différemment. Sur The Man Who Sold the World, ce qui frappe en premier lieu c’est la voix magnifique de maîtrise de Bowie et la basse toute en douce puissance de Gail Ann Dorsey qui assure le tempo, et parfois même la voix comme sur Aladdin Sane.
Deux classiques du répertoire de Bowie. Vient ensuite une reprise musclée du White Light/White Heat du Velvet Underground où s’illustre la guitare punchie de Gabrels. Classique mais plutôt réussi. La production est intelligente et l’équilibre entre chaque instrument bien respecté pour servir la voix. Exemple, Shopping For Girls extrait du deuxième album de son groupe Tin Machine. Sur cet album « ChangesNowBowie » on retrouve aussi Lady Stardust dans une très belle version où la sobriété concourt avec l’émotion, porté par la voix de Bowie et des chœurs efficaces. Tout aussi performant, les morceaux The Supermen et Repetition avec une vidéo diffusée il y a quelques jours.
Mine de rien c’est le témoignage en 1997 de 30 ans d’une carrière riche et éclectique. L’album se termine par 2 versions assez émouvantes d’Andy Warhol et du superbe Quicksand, mon morceau préféré du disque.
Un autre disque pour juin 2020
Le disque est disponible en téléchargement, en attendant la version « physique » annoncée pour le 20 juin. D’autre part, une autre disque live est annoncé pour la même date. Il s’agit de « I’m Only Dancing », enregistrement du « Soul Tour 74 » jusqu’alors inédit en disque même si des versions pirates ont circulé. Il s’agit d’un double album (deux vinyls ou 2 CD) compilant un concert donné à Detroit en octobre 74.
Des images inédites de Stardust le film de Gabriel Range
David Robert Jones fait aussi l’actualité cinématographique. Le film « Stardust » n’est pas un biopic dans la lignée des films dédiés à Queen ou plus récemment Elton John. Le fils de Bowie confirme qu’il n’y aura pas de chansons de son père tel que le film est prévu à l’heure actuelle. La famille de Bowie n’a pas donné son accord pour ce film réalisé par l’auteur de documentaires Gabriel Range. Tourné dès juin 2019, c’est à l’acteur et musicien britannique Johnny Flynn que revient la lourde tache de faire revivre Bowie. Les premières images ont été dévoilées cette semaine.
Le film retrace une période bien précise de David Bowie, celle de son premier voyage aux USA en 1971. Bowie n’a que 24 ans. L’album The Man Who Sold The World » est sorti un an auparavant. Space Oddity existe aussi et le 5 ème album Ziggy Stardust n’est pas loin. D’où le titre du film.
Après un EP intitulé « Is it Any Wonder? » sorti en février, plus de 4 ans après sa mort, David Bowie est toujours dans l’actualité.