01 Nov

X-TERRA/ Julien Heinis de retour d’Hawaï…

Le triathlète Franc-Comtois Julien Heinis quitte tout juste Hawaï d’où il ramène dans ses valises une cinquième place (catégorie 35-39 ans) lors des championnats du monde de X-Terra du 28 octobre 2012. « Heureux, et déçu à la fois ! Déçu de ne pas avoir réussi à accrocher le podium, mais satisfait d’en être tout de même arrivé là après une magnifique saison de compétition », jusqu’à cette place d’honneur dont personne n’aurait à rougir !… Le Haut-Saônois, joint sur Skype ce mercredi, sur le balcon de son hôtel avec vue sur l’océan et quelques jolis cocotiers… se dit « fatigué après une course vraiment difficile », mais dit aussi « profiter de ses dernières heures au paradis pour récupérer » avant son retour samedi chez lui à Lure ».

Julien Heinis à l’arrivée des championnats du monde  2012/ PHOTO © Collection J. Heinis

L’océan Pacifique. Une île paradisiaque et sa forêt tropicale luxuriante sur les pentes du mont Haleakala (la maison du soleil)… Muai (l’île magique), célèbre pour sa vague monstrueuse qui déferle régulièrement sur la côte nord de l’île « The Jaw »… Le mythe des tout meilleurs surfeurs de la planète. Voilà pour le côté idéal et touristique de la chose pendant que d’autres « se gèlent les miches» dans une Comté transformée en frigo depuis quelques jours.

Muai, choisi pour servir de paysage fantasmagorique aux championnats du monde de X-Terra (1,5Km de natation / 32Km à VTT / 12Km de course trail). 22 nations et plus de 500 triathlètes engagés cette année, dont le Franc-Comtois Julien Heinis qui a tout de même dû s’adapter aux températures locales (32° à 36°). « Des sodas dans la glace et des pique-niques sur la plage d’Hana face à une mer de carte postale »…… Oui bon, ça va !…

paysage de Muai dans l’archipel d’Hawaï/ PHOTO © © Julien Heinis

« Holoha…» (Bonjour) me lance Julien alors que les haut-parleurs de mon portable permettent d’entendre des cris d’oiseaux exotiques au milieu de la conversation. Champion d’Europe en titre dans sa catégorie cette année (2e à Xonrupt où il avait décroché son billet pour Hawaï), le Luron s’était promis un podium mondial sous le ciel bleu de « l’île magique ». Une belle place pour lui même et pour ses sponsors. Tous ceux qui lui ont fait confiance depuis des mois pour lui permettre de tenter sa chance dans les meilleures conditions. « Je suis très bien parti, tout allait pour le mieux, mais au moment de lâcher le vélo pour la course à pied, j’ai senti que je n’aurais pas les jambes pour conclure dans le trio de tête. La course était vraiment difficile, il fallait être à bloc de bout en bout. J’ai donné tout ce que je pouvais, mais ça n’aura pas été suffisant ». Un peu « déçu » donc, Julien ! mais Le triathlète Luron savoure d’abord l’opportunité d’avoir pu disputer une course de cette envergure et dans cette si agréable partie du monde où il rêve déjà de revenir très vite.

Julien Heinis dans le parc à vélos des championnats du monde 2012/ PHOTO © Collection J. Heinis

« Dans quelques heures, je reprendrai l’avion pour Washington et puis l’Europe, Londres et Paris. Samedi, je serai de retour à Lure, si tout va bien ! car les télés annoncent des soucis de transport importants sur la côte Est des États-Unis à cause de l’ouragan ?!..» Pour l’anecdote météorologique, Julien avait déjà été confronté à une alerte au Tsunami la veille de la course. L’annonce d’un raz-de marée très dangereux qui pouvait tout emporter en quelques minutes sur la côte des championnats du monde. « Les gens ont quitté les bords de mer. J’ai pris mes affaires de course avec moi et avec mes amis nous nous sommes tout de suite réfugiés sur les hauteurs de l’île en attendant la compétition, mais sans inquiétude particulière. Finalement la catastrophe n’a pas eu lieu et tout est rentré dans l’ordre pour le départ de l’épreuve à l’heure prévue».

Julien Heinis au départ des championnats du monde 2012/ PHOTO © Collection J. Heinis

Le beau voyage de l’enseignant spécialisé auprès d’enfants atteints de troubles comportementaux au collège Albert Jacquard de Lure. Le résultat d’une passion sans borne pour sa discipline. 10 heures d’entrainement par semaine, souvent entre midi et deux au lieu de prendre un plateau à la cantine comme tout le monde… Julien Heinis, excellent nageur et pilote chevronné, mais un peu plus à la peine une fois son 29 pouces échangé contre une paire de chaussures de trail…  Une lacune qu’il espère encore corriger à l’avenir pour… revenir tenter sa chance ici à Hawaï dés que possible. JLG

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CONSACRÉ À JULIEN HEINIS ET AU XTERRA, AVANT SON ÉPART À HAWAÏ

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