23 Sep

Parigo #11 : la propreté des transports au banc d’essai

Le saviez-vous ? Une barre de métro comporte jusqu’à 600 types de bactéries ! Faut-il craindre pour notre santé ? Le niveau de propreté de l’ensemble du réseau de métros, bus, trams et trains est-il suffisant ? Combien de personnes travaillent pour nettoyer ces millions de mètres carrés ? Faut-il craindre les germes et bactéries ?

La propreté est au sommaire de Parigo cette semaine.

Nettoyer les quais, ramasser les chewing-gums, effacer les tags… Tous les jours dans les transports en commun, les agents s’emploient à collecter 10.500 sacs poubelles. Ce nettoyage représente 450.000 heures de nettoyage par an, explique la RATP. Le poids des déchets ramassés chaque jour en gare est, lui, en moyenne de 100 kg/jour et par gare SNCF, dans les gares assez importantes.

Plusieurs thématiques seront abordées dans ce numéro : la santé bien sûr, mais aussi la lutte contre les tags à la SNCF ou encore la politique de nettoyage en vigueur à la RATP dans le métro ou du RER : les équipes de Parigo ont suivi des équipes de nettoyage des transports en commun, de jour comme de nuit. Et elles ont beaucoup de boulot !Bertrand Lambert @B_Lambert75

►Sur un autre thème : Parigo #6 : comment la mobilité urbaine se réinvente
►Sur un autre thème : Parigo #1 : Transportez-moi sous l’oeil des caméras

22 Sep

Journée sans voiture : ce qui vous attend le dimanche 1er octobre

Cantonnée ces deux dernières années à certains quartiers de Paris, la journée sans voiture revient le dimanche 1er octobre en version XXL. Scooters, motos et voitures (y compris électriques) sont priés de rester au parking… ou aux portes de Paris. Seuls les taxis, les VTC, les bus et les véhicules d’urgence pourront y pénétrer, à la vitesse maximale de 30km/h. 113 barrage filtrants seront mis en place de 11h à 18h.

282081-journee-sans-voiture-aucune-voiture-dans-paris-le-1er-octobre-2017Oubliés les 125 km de chaussées sanctuarisés de 2015, les 650 km de 2016 (soit une surface de 38 km2)… cette fois la mairie de Paris a vu grand, très grand : ce sont 105 km2 qui sont concernés (c’est 3 fois plus que l’an dernier), autrement l’ensemble de la capitale, périphérique et bois exclus. Parallèlement se tiendront les habituelles opérations « Paris respire », avec à la clé des quartiers entièrement piétons (le Marais, autour du Panthéon, de Montmartre…). Continuer la lecture

09 Sep

Parigo #10 : la ligne 13, fallait pas l’emprunter

Parigo revient pour une seconde saison pleine de surprises, de découvertes et d’entretiens vérité avec les opérateurs et les politiques, avec l’envie de toujours mieux vous défendre, vous les usagers des transports, et de vous faire découvrir l’envers de la galère … euh du décor, grâce à des reportages en coulisses.

Au programme d’ici juin… le nouveau vélib’, le lancement de Sea Bubble, une instrospection du RER B mais aussi de la ligne 1, un numéro patrimoine au cœur des stations fantôme du métro parisien, le défi de l’accessibilité, la solution vélo, les 25 ans du T1, les transports nocturnes… rendez-vous chaque samedi à 12h05 sur France 3 IDF mais aussi désormais en direct sur la page Facebook de France 3 IDF.

Pour se porter chance, on a décidé de débuter avec la ligne 13 🙂

Prononcer son nom, murmurer son chiffre porte-malheur, c’est déjà mettre un pied en enfer ! La ligne 13 est, à elle seule, le symbole de la galère des transports parisiens, voire un cauchemar quotidien pour ses 650.000 voyageurs, un chiffre en hausse de 33% en 24 ans. Vertigineux ! De quoi transformer les rames de la ligne 13 en boîte de sardines, aux heures de pointe : on s’y entasse en moyenne à 4,5 par m2. Le taux de saturation de 126 % est en augmentation de 1 % chaque année.

Que fait la RATP pour tenter d’améliorer les choses ? En fait-elle assez ? L’extension de la ligne 14 est-elle le dernier espoir pour tous les galériens de la 13 ? Parigo a mené l’enquête.

Bertrand Lambert @B_Lambert75

► Sur un autre thème : Automobilistes parisiens : ces privilégiés qui s’ignorent
► Sur un autre thème : Parigo #5 : dans les coulisses du RER A… et de ses gros problèmes

08 Sep

Automobilistes parisiens : ces privilégiés qui s’ignorent

Le titre est volontiers provocateur, avouons-le. Mais face aux éditorialistes mondains ayant micro sur rue, aux néo-députés en manque de notoriété et autres vedettes du show-bizz aux millions de followers n’ayant de cesse de vomir sur les aménagements de voirie menés par la ville de Paris à la seule expérience de leur petit nombril coincé dans les bouchons, il est temps de prendre un peu de hauteur et de rétablir quelques vérités sur la place et l’usage de la voiture dans notre belle capitale.

  • Mensonge n°1 : Hidalgo s’acharne sur les automobilistes, bien plus que ses prédécesseurs

Diminution du nombre de places de stationnement, réduction de la vitesse, piétonisation de la voie Georges-Pompidou, création de pistes cyclables… Les griefs à l’encontre d’Anne Hidalgo ne manquent pas. Sauf qu’elle est loin d’être la seule maire de Paris à s’être attaquée à la place de la voiture à Paris. Tous ses prédécesseurs, de gauche comme de droite, ont mené une politique de rééquilibrage de l’espace public au détriment de l’automobile. Petit quiz…

► Quel maire de Paris a lancé le premier réseau de pistes cyclables de Paris ? Jean Tibéri

► Quel maire du 13e a fait de son arrondissement le précurseur des pistes cyclables à grande échelle ? Jacques Toubon

► Quel maire de Paris a inauguré les premiers couloirs de bus de la capitale ? Jean Tibéri

► Qui décida d’implanter le futur T3 sur le boulevard des maréchaux en lieu et place de deux à quatre files de circulation ? Jean Tibéri

► Qui mit fin au projet de la radiale Vercingétorix, qui aurait permis de relier l’A10 à la Tour Montparnasse ? Jacques Chirac

Autant d’initiatives à retrouver dans ce reportage réalisé à partir d’archives des plus instructives :

  • Mensonge n°2 : il n’y jamais eu autant d’embouteillages à Paris

Là encore, l’analyse historique et tout simplement mathématique vient contredire le ressenti (légitime) de l’automobiliste au pas. Commençons par un problème niveau collège : sachant que le nombre de voiture en circulation dans Paris a baissé de 28 % depuis 2001 et que la place allouée à la circulation automobile est passée, dans le même temps, de 60 % à 50 % de la voirie, les voitures disposent-elles proportionnellement de plus ou de moins de place pour circuler qu’il y a 16 ans ? Je ne vous ferai pas l’injure de vous donner la réponse… Continuer la lecture

01 Juil

Parigo #9 : la vignette Crit’air passe la seconde

Le 16 janvier dernier, Paris mettait en œuvre la toute première zone de circulation restreinte de France (ZCR). Six mois plus tard, l’heure n’est plus à la pédagogie : la chasse aux contrevenants est ouverte avec la légalisation, dès le 1er juillet, des amendes de 68€. Désormais les vignettes Crit’air n°5 ont interdiction de circuler dans la capitale.

Un véhicule francilien sur six est potentiellement concerné par les nouvelles interdictions : comment vont s’organiser les contrôles ? Quelles sont les prochaines étapes ? Ces voitures sont-elles devenues invendables ? Quelles conséquences pour le marché de l’occasion ? A quand le tour des vignettes n°4 ?

Paris n’est pas la seule grande ville à s’attaquer aux véhicules les plus polluants. 230 villes dans le monde en font de même. Avec quels résultats ? L’air y est-il meilleur ?

Parigo mène l’enquête.Bertrand Lambert @B_Lambert75

20 Mai

Parigo #4 : l’électrique s’invite en ville

A l’occasion du E grand prix de Formule E de Paris, Parigo s’intéresse à l’électromibilité, à deux ou à quatre roues. Que trouve t-on sous le capot de ces bolides 100% électriques, capables de passer de 0 à 100 km/h en 4 secondes ? Quels apports technologiques allons-nous retrouver demain dans nos voitures électriques ? Comment expliquer le succès des scooters électriques, à la location (avec les fameux 1000 scooters de Cityscoot) comme à l’achat ? Quelles perspectives pour l’autonomie des batteries ? Comment s’y prendre pour recharger son véhicule loin des grandes agglomérations ? Parigo vous dit tout 🙂

Bertrand Lambert @B_Lambert75
► Pour aller plus loin : #TPM4 : le boom de la voiture électrique, et si on roulait propre ?
► Sur une autre thématique : Parigo #3 : comment faire sauter les bouchons ?
► Sur le même thème : EXCLU : Cityscoot passe la vitesse supérieure et s’étend au nord de Paris

07 Mai

Parigo #2 : l’étonnant destin des gares oubliées de Paris

Longtemps délaissées, parfois tombées dans l’oubli, les anciennes gares de Paris, et notamment celles de la petite ceinture, reviennent pour la plupart à la vie. Elles changent d’usage et les idées ne manquent pas pour leur assigner une nouvelle place dans le paysage urbain. Parigo vous emmène en balade dans ce patrimoine architectural et industriel, venu du 19ème siècle.

La promenade passe aussi par la plus emblématique de toutes les anciennes gares parisiennes, la gare d’Orsay, devenue en 1984 le musée d’Orsay après 8 ans de travaux monumentaux. Ses visiteurs imaginent-ils vraiment qu’il y eut une gare dans ces salles d’exposition et que des milliers de voyageurs sont venus là pendant des décennies embarquer, dès 1900, dans des trains 100 % électriques, les tout premiers circulant à Paris ?

Mais il y a aussi la gare des Invalides ou l’on vient désormais pour prendre… l’avion.

L’ancienne gare de Charonne, dans le 20eme arrondissement, d’abord tranformée en café, et désormais devenue scène de concert et spectacles incontournable de la vie parisienne.

Les projets, aboutis ou en cours, comme à Massena, sont nombreux. Restaurants, lieux culturels, artistiques … quelle est la priorité de la SNCF en la matière : valoriser ou préserver ? A découvrir en fin d’émission… Bonne balade !

Bertrand Lambert @B_Lambert75

► Sur un autre thème : Parigo#1 : transportez-moi sous l’oeil des caméras
► Pour aller plus loin : Le 22 avril, Transportez-moi devient… PARIGO !

08 Mar

Grand Paris des bus : les assurances de la mairie de Paris

CaptureSuite à mon post de vendredi dernier intitulé Grand Paris des Bus : vers un grand gâchis ?, Christophe Nadjowski, l’adjoint aux transports à la Maire de Paris, a tenu à répondre à certaines de mes interrogations (portées pour la plupart par les associations d’usagers, et notamment la FNAUT, très impliquée dans ce dossier complexe). Voici ses précisions :

  • sur la date de la mise en œuvre :
    L’échéance de mise en œuvre de la restructuration est bien septembre 2018. La Ville de Paris réalisera en 2017 et en 2018 les aménagements de voirie nécessaires pour mener à bien ce projet dans les temps, afin d’amplifier le programme qu’elle a initié en 2016 sur le trajet de la ligne 72. Il n’est pas question d’un report à 2019, et encore moins à l’automne 2019.
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  • sur l’interconnexion Paris – banlieue :
    12 prolongements seront réalisés en petite couronne, et 5 lignes de petite couronne seront prolongées vers Paris. C’est conséquent et inédit dans l’histoire du réseau parisien ! Pour la première fois, le réseau parisien va vraiment franchir les limites du périphérique, et plusieurs lignes seront prolongées jusqu’au futur métro Grand Paris Express.
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  • sur les nouvelles « traversantes » :
    Des aménagements de couloirs bus sont prévus pour chacune de ces lignes. Par exemple la rue de Belleville pour la ligne 20/53, l’avenue de Saint-Ouen pour la 21/81, l’avenue du Général Leclerc pour la 92/28
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  • sur les 3 lignes les plus chargées du réseau (62, 26, 60) :
    Nous demandons des renforts d’offre au Stif pour ces lignes Et en complément, comme annoncé lors des réunions de concertation, nous sommes prêts aussi à étudier dans le détail des aménagements pour améliorer le fonctionnement de ces lignes, comme la possibilité d’une mise à sens unique de la rue d’Alésia avec un couloir bus à contresens en approche du carrefour Victor et Hélène Basch.
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03 Mar

Grand Paris des Bus : vers un grand gâchis ?

bus21Attention, révolution à venir ! Depuis plusieurs mois, la RATP, la ville de Paris et le STIF travaillent de concert à la restructuration du réseau de bus parisien. Il était temps puisque sa conception date de… 1947 ! Trop de bus dans le centre, pas assez en périphérie et près des nouveaux bassins d’emplois... le constat est partagé par tous, et depuis belle lurette. Mais les solutions proposées aujourd’hui ne semblent pas à la hauteur des enjeux.

Sans surprise, la concertation s’avère complexe. Elle est d’ailleurs loin d’être achevée. A tel point qu‘il est quasiment acquis que la mise en œuvre du nouveau plan bus ne pourra avoir lieu en septembre 2018, comme prévu initialement, mais plus sûrement à l’automne 2019. Pas de déclaration officielle à ce propos, mais des bruits de couloirs de plus en plus insistants. Après 70 ans d’inaction, nous ne sommes plus à un an près me direz-vous. Soit. Mais encore faut-il que les aménagements proposés répondent aux manques actuels et facilitent globalement l’usage du bus. Malheureusement ce n’est pas vraiment le cas.

Certes, le remaniement envisagé est conséquent :

  • 22 lignes fortement impactées, soit par fusion entre deux lignes (20+53, 21+81) soit par modification importante de leur desserte (24, 28, 30, 47, 48, 61, 65, 66, 67, 69, 72, 75, 83, 85, 86,87, 91, 92)
  • 20 lignes modifiées à la marge, localement
  • 1 ligne créée, à l’est : la 71, entre la porte de la Villette et la gare d’Austerlitz

Mais plusieurs problèmes sont peu, ou mal, traités :

  • l’interconnexion Paris – banlieue ne change guère : seules 7 lignes sont prolongées pour tisser du lien entre la capitale et sa proche banlieue (5 autres pourraient l’être aussi, mais aucune décision n’a été prise)
  • 3 « traversantes » – lignes structurantes circulant de porte à porte) sont créées par fusion/absorption (20-53, 21+81, 92 + partie sud 28) mais aucun aménagement de voirie n’est prévu pour faciliter la fluidité de ces nouvelles lignes
  • les 3 lignes les plus chargées du réseau (62, 26, 60) sont comme figées, alors qu’elle mériteraient au moins une réflexion sur leur saturation et leur régularité très inégale
  • le « bus des gares » n’est pas forcément une mauvaise idée en soi, mais la solution proposée – le prolongement du 91 vers les gares de l’Est et du Nord – semble peu pertinente d’autant plus que la gare de Bercy est toujours délibérément oubliée
  • la desserte des gares est censée être améliorée – et elle le sera sans doute – mais la modification de certains itinéraires va rendre fou bon nombre de touristes ou de banlieusards. Certaines lignes vont ainsi desservir une gare dans un sens mais… pas dans l’autre ! Ex : 21 (Saint-Lazare), 29 (gare de Lyon), 39 (gare de l’Est). Du grand n’importe quoi !
  • la lisibilité globale du réseau, déjà pas évidente, va encore prendre un coup : pour limiter l’engorgement de certains tronçons – politique nécessaire au rééquilibrage de l’offre – , il a été décidé de dévier certaines lignes et donc de leur faire faire une boucle, avec une forte dissociation des trajets aller/retour. Ex : 32, 39, 58, 67, 69, 75, 85. Comment voulez-vous que les voyageurs s’y retrouvent ?

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10 Fév

TPM#23 : les deux roues se croient-ils tout permis ?

Qui n’a jamais pesté contre un vélo ignorant un feu rouge, un scooter garé en plein milieu du trottoir, une moto roulant dans un couloir de bus... les deux roues semblent avoir oublié qu’ils n’étaient pas tout seul sur la route, notamment à Paris. Vous trouvez que j’exagère, voyez ce test, mené en 20 minutes, près de Balard, sans trucage : au final 14 infractions, soit une toutes les 90 secondes !
Pour aller plus loin, Transportez-moi met les pieds dans le plat et pose les questions qui fâchent. L’occasion également de faire le point sur l’expérimentation de l’inter-file sur le périphérique, pratique imposée par les motards et désormais encadrée.

Bertrand Lambert @B_Lambert75