27 Mar

TPM#28 : quelles solutions pour les oubliés des transports ?

Ils sont loin de tout et ils ont tout de même besoin de se déplacer aux heures creuses, la nuit ou au milieu des champs. Mais comment faire ? Quels transports en commun existent ? Quelles solutions pour désenclaver les zones peu peuplées, rurales ou péri-urbaines ? Transports à la demande, co-voiturage, bus express… ces idées sont-elles pertinentes ? Peuvent-elles être développées ? Le vélo serait-il LA solution miracle ? Où sont passés les 1.000 bus promis par Valérie Pécresse pour désenclaver la grande couronne ? Transportez-moi mène l’enquête, dans le Vexin ou encore en Vallée de Chevreuse, là où la mobilité, loin de la Cité, c’est pas gagné…

Invités : Stéphane Beaudet, vice-président de la Région en charge des transports / Marc Fontanès, expert en mobilité durable au cabinet Auxilia

Bertrand Lambert @B_Lambert75

06 Mar

TPM#25 : quel avenir pour le périphérique ?

Le périph’ sera-t-il un jour transformé en boulevard urbain ? Avec des pistes cyclables ? Sera-t-il couvert ? 44 ans après sa mise en service, le périphérique parisien est au cœur de nombreuses réflexions, à la fois menées par les politiques mais aussi par les urbanistes. Samedi 4 mars, Transportez-moi a mené l’enquête sur les projets en cours les plus fous imaginés par les uns et les autres. Savez-vous par exemple qu’un immeuble-pont avec 1.000 arbres allait bientôt être construit par-dessus le périphérique porte Maillot ? Depuis 10 ans, deux couvertures d’ampleur ont été réalisées : porte de Vanves et porte des Lilas. Pour quel bilan ? Transportez-moi se met également à la place des 1,2 million de personnes qui parcourent chaque jour tout ou partie de ses 35 km, et prend un peu de hauteur en allant ouvrir les fenêtres des 100.000 riverains qui vivent l’enfer 24h/24.

Bertrand Lambert @B_Lambert75

10 Fév

TPM#23 : les deux roues se croient-ils tout permis ?

Qui n’a jamais pesté contre un vélo ignorant un feu rouge, un scooter garé en plein milieu du trottoir, une moto roulant dans un couloir de bus... les deux roues semblent avoir oublié qu’ils n’étaient pas tout seul sur la route, notamment à Paris. Vous trouvez que j’exagère, voyez ce test, mené en 20 minutes, près de Balard, sans trucage : au final 14 infractions, soit une toutes les 90 secondes !
Pour aller plus loin, Transportez-moi met les pieds dans le plat et pose les questions qui fâchent. L’occasion également de faire le point sur l’expérimentation de l’inter-file sur le périphérique, pratique imposée par les motards et désormais encadrée.

Bertrand Lambert @B_Lambert75

21 Jan

TPM#20 : Autolib’, un modèle dans l’impasse ?

Son succès populaire est indéniable : il se loue une Autolib’ toutes les 5 secondes ! Succès technique et technologique, Autolib’ s’avère pourtant un véritable gouffre financier, avec potentiellement 179 M€ de déficit d’ici 2023. Qui va payer ? Bolloré ? Les 97 communes adhérentes ? Les abonnés ? La publicité ? Pourquoi le nombre de locations diminue-t-il (-8 % en 2016) alors que le nombre d’abonnés, lui, s’envole (+30% en 2016). Comment expliquer ce paradoxe ? Le modèle d’exploitation d’Autolib’ est-il à revoir ? 5 ans après son lancement en fanfare à Paris, Transportez-moi mène l’enquête. Et pour la première fois, le maire de l’une des 97 municipalités adhérentes s’exprime face caméra : sa petite ville pourrait avoir à débourser 800.000 € pour éponger les dettes d’Autolib’ !Bertrand Lambert @B_Lambert75

► Pour aller plus loin : Quand Autolib’ se transforme discrètement en panneau publicitaire à roulettes
► Sur le même thème : Notre enquête : Bolloré, roi de Paris ?
► Pour aller plus loin : Paris, plus que jamais vitrine industrielle de Bolloré

14 Jan

TPM#19 : Crit’air, une vignette pour un air meilleur ?

Verte, mauve, jaune, orange, marron ou grise, vous ne pourrez pas la manquer ! Elle est obligatoire à compter de ce lundi (le 16 janvier), et elle fait d’abord un détour par Transportez-moi : ses usages, les sanctions, les arnaques… on vous dit tout et on se pose aussi la question de son efficacité en terme de lutte contre la pollution. Depuis plusieurs jours, les lobbys sont à l’œuvre pour tenter de désinformer les franciliens : OUI la vignette Crit’air est bien OBLIGATOIRE dès lundi pour circuler ou stationner dans Paris, mais vous ne serez verbalisables (je l’avoue c’est assez pervers), en cas de défaut d’affichage, que dans quelques semaines : le décret est en cours d’écriture au ministère. En revanche, si vous tentez de rouler avec un véhicule d’avant 1997, vous risquez bel et bien 68 euros d’amende, même si la préfecture de police a annoncé une période de tolérance. Si vous voulez en avoir le cœur net, je vous conseille d’aller directement lire les décrets ici. Toujours est-il que malgré les critiques, cette vignette est déjà un succès : il s’en commande quotidiennement de 50 à 70.000 ! Si vous voulez la commander, attention aux arnaques, les infos ici.
Bertrand Lambert

► Sur le même thème : #TPM4 : le boom de la voiture électrique, et si on roulait propre ?
► Pour aller plus loin : #TPM3 : quelle place demain pour la voiture à Paris ?
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08 Jan

Transports : quel bilan pour Valérie Pécresse après un an ?

Plan 1.000 bus, rénovation ou achat de 700 rames, pass navigo, plan anti bouchons, métro 24h/24… Valérie Pécresse avait beaucoup promis, peut-être même trop comme je l’avais souligné à l’époque dans un précédent post. Un an après, où en sommes-nous ? Quels chantiers ont été lancés ? Quels renoncements ont été déjà actés ? Reportages, analyses et débat sans langue de bois avec la présidente de Région.
Bertrand Lambert

29 Nov

Automobilistes parisiens : la vignette ou… la marche à pied

Voilà une nouvelle qui va encore faire bondir les associations d’automobilistes et, plus légitimement, ceux et celles qui travaillent en horaire décalé : à partir du 16 janvier prochain, les voitures circulant dans Paris devront obligatoirement afficher la couleur ! Faute de quoi, leur conducteur pourra – bientôt – être verbalisé (pour l’heure, ce n’est pas le cas, le décret est en cours d’écriture). Pour rouler, il faudra donc afficher sur son pare-brise l’une des six vignettes de couleurs différentes, selon le degré de pollution du véhicule, instaurées par le gouvernement. Voiture, moto, bus, camion, français ou immatriculé à l’étranger… tous les véhicules sont concernés, sans exception. Si jamais vous roulez avec une voiture « non autorisée » (c’est à dire trop vieille pour prétendre à une des 6 vignettes), vous risquez une amende de 68 € (135 € pour les poids lourds) : une période de tolérance a été annoncée, mais d’ici quelques semaines (mois ?), la police verbalisera, que vous rouliez ou que vous stationniez seulement dans la capitale.

Mais où trouver cette vignette me direz-vous ? Pour une fois, c’est assez simple, la demande se fait en quelques clics, en ligne, et vous recevrez le précieux sésame pour un coût de 4,18 euros, frais d’envoi inclus. Rien de scandaleux donc, surtout lorsqu’on se remémore le coût de la – vraie – vignette supprimée par Lionel Jospin à quelques mois de la présidentielle de 2002.

A partir du lundi 16 janvier, seuls les véhicules disposant de leur vignette pourront circuler dans la capitale, en semaine, de 8h à 20h (le week-end, pollution libre et autorisée pour tous). Les plus polluants, en effet, ne sont pas éligibles à la vignette (cf tableau ci dessous).

vignettesAutrement dit, si vous avez une voiture ou un utilitaire léger immatriculé avant le 1er janvier 1997, ou encore une moto immatriculée avant le 1er juin 1999, vous n’avez plus d’échappatoire : c’est métro ou marche à pied. De fait, la ville de Paris bannit déjà, depuis le 1er juillet 2016, ces différents véhicules, mais, jusqu’à présent, faute de volonté politique et d’outil de vérification simple, aucune sanction n’avait été prononcée contre les contrevenants, la Ville ayant opté pour une « période pédagogique. » C’est désormais bel et bien terminé. Tout contrevenant risquera une amende de 68 euros (135 euros pour un poids lourd).

L’objectif pour la municipalité est simple, favoriser la transition vers les véhicules zéro émissions (qui ont, par exemple, le droit de stationner gratuitement intramuros), moins bruyant et, surtout, moins polluant. Pour mémoire, les transports sont responsables de :

  • 66% des émissions de NOx (dans Paris, en 2010)
  • 56% des émissions de PM 10
  • 58% des émissions de PM 2,5 (les particules les plus fines)

Pour commander votre vignette, c’est ici que ça se passe, sur le site internet officiel : certificat-air.gouv.fr. 

Pour en savoir plus, Transportez-moi vous dit tout sur la vignette Crit’air et tente de savoir si ce type de mesure est efficace pour améliorer la qualité de l’air.

Bertrand Lambert

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16 Sep

En prenant le RER, vous faites du sport sans le savoir !

Vive les correspondances ! Si l’on en croit la dernière étude menée par le STIF et l’Inserm, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, prendre les transports en commun génère quotidiennement chez les Franciliens 27 minutes d’activité physique ! A croire que tout le monde emprunte les couloirs sans fin de Châtelet – les Halles ou d’Auber… Plus surprenant encore, les 29% de Franciliens qui utilisent au quotidien les transports en commun dépensent finalement plus de calories (180 kcal) que ceux qui se déplacent uniquement à pied : ces derniers réalisent en moyenne seulement 16 minutes d’activité physique par jour dans le cadre de leurs déplacements, soit 11 de moins que les détenteurs du Pass Navigo.

etude INSERM

Sans surprise, le vélo est le mode de déplacement à l’origine de l’activité physique (dite modérée ou vigoureuse) la plus importante : 48 minutes par jour… contre seulement 8 petites minutes pour les accrocs de l’auto ou de la moto (le temps en gros de descendre à leur parking et de prendre leur véhicule).

Comme le rappelle l’INSERM, plus nous pédalons, plus nous marchons, plus nous bougeons, plus nous diminuons le risque de développer cancers et maladies cardiovasculaires, lesquelles représentent tout de même plus de 55% des 550 000 décès annuels en France. Pass Navigo et vélo riment donc avec santé maousse costaud.

Les Parisiens sont les plus actifs lors de leurs déplacements quotidiens

Autre enseignement, la durée moyenne d’activité physique réalisée par les Franciliens pour leurs déplacements diffère sensiblement selon leur lieu de résidence. Parce qu’ils sont ceux qui se déplacent le plus et ont le plus souvent recours aux modes de transports alternatifs à la voiture, les Parisiens s’avèrent être les plus actifs avec 29 minutes d’activité physique effectuées chaque jour lors de leurs déplacements. Logique : 30% de leurs déplacements se font en transports en commun et plus de la moitié à pied. Quant aux Franciliens de la petite et grande couronne, ils effectuent respectivement 22 minutes et 18 minutes d’activité physique pendant leurs trajets journaliers.

Bertrand Lambert

16 Juin

Journée sans voiture du 25/09/2016 : périmètre élargi mais toujours autant de dérogations

On se souvient tous de la 1ere journée sans voiture du 27 septembre dernier : succès populaire indéniable, surtout sur les Champs-Elysées, mais aussi polémique à tous les étages : entre la mairie de Paris et la préfecture de police, entre pro et anti, entre cyclistes, piétons et automobilistes… avec comme sujet de discorde principal le périmètre de l’opération. Il faut dire que celui de la 1ere édition était peau de chagrin : pour schématiser, seul l’hyper centre ville était véritablement concerné. La faute, selon Anne Hidalgo, à la mauvaise volonté de la préfecture de police. Cette fois, la ville a su se montrer plus convaincante : le 25 septembre prochain, tous les arrondissements de la capitale seront concernés (au moins en partie), soit 650 km de chaussées. C’est 5 fois plus que l’an dernier ! 45% du territoire parisien intra-muros (environ 38 km2) sera au calme (la zone vert foncé), débarrassé de la pollution et du bruit des voitures. Miracle, nous entendrons de nouveau chanter les oiseaux sans avoir à tendre l’oreille et nous pourrons parler à notre voisin sans avoir besoin de hausser le ton. De quoi redécouvrir la ville tout autrement. Apaisée. Civilisée. Humaine. L’initiative est évidemment positive. Elle vise, comme l’an dernier, à sensibiliser les Parisiens à la nécessité de modifier leur comportement vis-à-vis de la voiture. Sauf que…

  • Le jour du Seigneur
    Organiser une journée sans voiture un dimanche, pourquoi pas, c’est bon pour le tourisme, ça permet de profiter de l’évènement en famille et d’éviter des embouteillages monstres en périphérie, mais ce n’est malheureusement pas ce jour là que les Parisiens ou banlieusards vont apprendre à penser autrement leur trajet domicile/travail, principal source de trafic routier dans Paris. On est donc encore loin du véritable moment pédagogique à destination des accrocs de l’auto souhaité par la ville.
  • Des dérogations à gogo
    Attention, « Journée sans voiture » ne veut pas dire « Paris sans voiture ». Comme l’an dernier, il y aura potentiellement des voitures en circulation partout, y compris dans les secteurs dits « piétons ». Ainsi, si vous habitez dans une zone a priori fermée aux voitures, vous aurez le droit de prendre votre véhicule comme bon vous semble. Les taxis (mais pas les VTC), les véhicules d’urgence, estafettes des commerçants (les marchés auront bien lieu ce jour là), camions de déménagement (ayant demandé une autorisation au préalable ici) ou encore, fort heureusement, les bus de la RATP (au contraire des cars de tourisme ou de type Ouibus qui seront bannis des zones piétonnes) pourront, eux aussi, circuler librement. Seule obligation, valable pour tout le monde : rouler au pas, à 20 km/h.
  • Une journée riquiqui
    11h-18h, soit 7 heures sans voiture, c’est ce qui s’appelle réduire une journée à sa portion congrue !


Pour rester positif, la deuxième édition est tout de même bien plus ambitieuse que la première, gageons que celle de 2017 sera encore plus radicale avec des quartiers entiers réellement piétons. Vivement Paris délivrée de l’emprise sonore et olfactive des moteurs à explosion !

Bertrand Lambert

► Pour se balader dans la carte interactive, cliquez ici.
► Sur le même thème : Journée sans voiture du 27 septembre : de qui se moque-t-on ?

12 Jan

Avec Belib’, Paris facilite l’usage de la voiture électrique en ville

belib2Après autolib’, vélib’, utulib’… voici belib’ ! La première station de recharge électrique universelle a été inaugurée aujourd’hui à Paris. Principale nouveauté : elle permet de recharger tous les types de véhicules (voitures, motos ou camionnettes), quelle que soit sa marque ou son type de prise. 60 stations nouvelle génération (avec chacune 3 points de recharge) du même type seront installées d’ici le mois d’avril dans Paris, et 30 de plus le seront d’ici à la fin de l’année. De quoi resserrer sérieusement le maillage des points de recharge disponibles intramuros. Une façon aussi de mettre fin au quasi monopole de Bolloré (avec les 550 prises tiers autolib’ accessibles aux particuliers sur abonnement). Le prix de ce service public de recharge se veut attractif : le rechargement de nuit sera gratuit, tandis que la recharge accélérée coûtera en journée seulement 0,25€ par quart d’heure, soit entre 1€ et 2€ le plein. Voilà qui devrait faciliter la vie de toutes celles et tous ceux, propriétaires de véhicules électriques, qui galéraient pas mal jusqu’ici, nous en avions fait l’expérience il y a quelques semaines.

Voyez notre reportage, réalisé avec Farid Benbékaï
► Sur le même thème : le cap des 1.000 bornes de recharge franchi
► Pour aller plus loin : notre test, comment recharger sa voiture électrique dans Paris ?

Bertrand Lambert