Le titre est volontiers provocateur, avouons-le. Mais face aux éditorialistes mondains ayant micro sur rue, aux néo-députés en manque de notoriété et autres vedettes du show-bizz aux millions de followers n’ayant de cesse de vomir sur les aménagements de voirie menés par la ville de Paris à la seule expérience de leur petit nombril coincé dans les bouchons, il est temps de prendre un peu de hauteur et de rétablir quelques vérités sur la place et l’usage de la voiture dans notre belle capitale.
- Mensonge n°1 : Hidalgo s’acharne sur les automobilistes, bien plus que ses prédécesseurs
Diminution du nombre de places de stationnement, réduction de la vitesse, piétonisation de la voie Georges-Pompidou, création de pistes cyclables… Les griefs à l’encontre d’Anne Hidalgo ne manquent pas. Sauf qu’elle est loin d’être la seule maire de Paris à s’être attaquée à la place de la voiture à Paris. Tous ses prédécesseurs, de gauche comme de droite, ont mené une politique de rééquilibrage de l’espace public au détriment de l’automobile. Petit quiz…
► Quel maire de Paris a lancé le premier réseau de pistes cyclables de Paris ? Jean Tibéri
► Quel maire du 13e a fait de son arrondissement le précurseur des pistes cyclables à grande échelle ? Jacques Toubon
► Quel maire de Paris a inauguré les premiers couloirs de bus de la capitale ? Jean Tibéri
► Qui décida d’implanter le futur T3 sur le boulevard des maréchaux en lieu et place de deux à quatre files de circulation ? Jean Tibéri
► Qui mit fin au projet de la radiale Vercingétorix, qui aurait permis de relier l’A10 à la Tour Montparnasse ? Jacques Chirac
Autant d’initiatives à retrouver dans ce reportage réalisé à partir d’archives des plus instructives :
Quand l’INA nous rappelle que #Paris s’attaque à la #voiture depuis… les années 80 #Chirac #Hidalgo même combat ?#transports #allomichel pic.twitter.com/qVwGhTNROv
— Bertrand Lambert (@B_Lambert75) 8 septembre 2017
- Mensonge n°2 : il n’y jamais eu autant d’embouteillages à Paris
Là encore, l’analyse historique et tout simplement mathématique vient contredire le ressenti (légitime) de l’automobiliste au pas. Commençons par un problème niveau collège : sachant que le nombre de voiture en circulation dans Paris a baissé de 28 % depuis 2001 et que la place allouée à la circulation automobile est passée, dans le même temps, de 60 % à 50 % de la voirie, les voitures disposent-elles proportionnellement de plus ou de moins de place pour circuler qu’il y a 16 ans ? Je ne vous ferai pas l’injure de vous donner la réponse… Continuer la lecture