21 Sep

La galerie des glaces comme si vous y étiez : le RER C à la mode versaillaise

Bassin_de_Latone_Peu gâtés par les évènements ces derniers mois – entre la crue de la Seine et les travaux Castor – et habitués aux perturbations liées à la vétusté de la ligne, les usagers du RER C sont choyés par SNCF. Dans notre émission du 10 septembre, nous apprenions qu’ils seraient les premiers, en sous sol, à bénéficier de la 4G sur le réseau transilien : le tunnel parisien est en train d’être équipé ! Parallèlement, les travaux pour moderniser l’infrastructure et les gares de la ligne se multiplient : cette année, 29 appareils de voie, 8.5 km de caténaires et 7 km de voie et de ballast ont été rénovés, un record ! De quoi gagner normalement plusieurs points de ponctualité.

Les usagers pourront également désormais égayer leur voyage en empruntant l’une des 5 rames aux couleurs du plus célèbre château de France. Devant le succès rencontré depuis 4 ans par les 5 rames aux décors du château de Versailles, SNCF Transilien, le STIF et l’Etablissement public du château ont en effet réédité une nouvelle version de ces rames.

Evocation_des_topiaires_et_des_perspectives_du_jardin_de_Versailles_Les décors ont été choisis pour offrir de nouvelles perspectives. Les jardins du château y sont davantage valorisés que dans la première version du décor, et le célèbre bassin de Latone, inauguré en mai 2015 après 2 années de restauration, y est particulièrement mis à l’honneur. On y retrouve également des lieux incontournables tels que la galerie des Glaces et la galerie des Batailles, mais aussi des décors plus intimes et moins connus, comme la chambre de la Reine au Petit Trianon, le Temple de l’Amour et le Belvédère du Domaine de Marie-Antoinette, le péristyle du Grand Trianon ou la bibliothèque de Louis XVI. Bref, de quoi voyager dans le temps… tout en se déplaçant.

Comme ça avait été le cas pour le RER D version cinéma, ce sont les cheminots qui ont entièrement relooké les wagons et leur travail est assez bluffant. La pose de ce pelliculage, très spécifique, demande une extrême précision. C’est un véritable puzzle de 941 visuels par rame, sur laquelle chaque morceau doit trouver sa place et se coordonner.

Ces 5 trains traverseront tous les jours 36 gares du RER C et 5 départements (Paris, Hauts-de-Seine, Val-de-Marne, Essonne, Yvelines). Vous allez donc forcément en emprunter un lors de vos pérégrinations. Quant aux touristes, très nombreux sur le RER C (ils sont près de 50 000 touristes par jour, soit 10% de la clientèle de la totalité de la ligne), on imagine d’ici leur étonnement…

Bertrand Lambert

► Sur le même thème : RER D en mode cinéma : épisode II
► Pour aller plus loin : Crue de la seine : le RER C n’est pas passé loin de la catastrophe

20 Sep

La fraude en Ile de France coûte chaque année l’équivalent de 6 trains neufs à la SNCF

1 million d’euros par jour : voilà ce que coûte la fraude en Ile de Fraude, tous réseaux confondus. Pour le directeur du Transilien, Alain Krakovitch, il est temps de faire comprendre aux fraudeurs que le jeu n’en vaut plus la chandelle. Amendes en hausse, moyens de contrôle plus importants… la chasse aux fraudeurs est lancée. Pour la 1ere fois, une campagne commune est lancée par la RATP, la SNCF et le STIF.

► Ecoutez Alain Krakovitch, le directeur du Transilien.

Bertrand Lambert

► Pour aller plus loin : Petite révolution à la SNCF : désormais les agents en gare pourront verbaliser les fraudeurs

Préparez-vous pour le big bang bus !

Capture d’écran 2016-09-21 à 14.17.09Attention, révolution à venir ! Depuis plusieurs mois, la RATP, la ville de Paris et le STIF travaillent de concert à la restructuration du réseau de bus parisien. Il faut dire que les lignes actuelles datent toutes ou presque de 1947 … En 70 ans, Paris a considérablement évolué, il était temps que le réseau bus en face de même. Ces vingt dernières années, la plupart des lignes ont été renforcées en fréquence, prolongées au delà de 22h ou tout simplement ouvertes le dimanche et les jours fériés, mais le maillage en lui-même n’avait jamais été repensé. C’est désormais chose faite (pour voir la carte interactive, cliquez ici).

Trop de bus dans le centre, pas assez en périphérie et près des nouveaux bassins d’emplois... le constat a été vite fait. Reste maintenant à mettre tout le monde d’accord : car qui dit modification des circuits et des dessertes dit gagnants mais aussi perdants. Surtout que cette refonte du maillage se fera à moyens constants.

Au total, une trentaine de lignes (sur 59) pourrait être modifiée : un grand chamboule tout inédit à l’échelle de Paris, que seules de rares villes dans le monde ont un jour effectué (Lyon l’a fait en 2011, Barcelone en 2012).

Pour mémoire, une seule ligne de bus a été créée dans Paris ces trente dernières années : la ligne 64, entre Gambetta et place d’Italie, lancée en avril 2007. C’est dire le côté inédit de cette réforme. Mais les déséquilibres sont tels aujourd’hui que même la – parfois frileuse – RATP se montre particulièrement favorable à une refonte d’ampleur. Un exemple parmi d’autres : aux heures de pointe, à Châtelet, on dénombre 100 bus / heure (remplis seulement à 20 %) alors qu’avenue Marceau (dans le 16eme), les voyageurs ne voient passer que 16 bus / heure… et ils sont bondés (ils sont remplis à 108 %)… cherchez l’erreur…

Comme la ligne 64 en son temps, l’objectif principal de ce plan de bus 2.0 est de mieux desservir les arrondissements périphériques, 18e, 19e et 20e notamment. Continuer la lecture

19 Sep

TPM#2 Un siècle de transports franciliens

Samedi 17 septembre, à 12h05, TPM l’émission, s’est intéressé au patrimoine ferroviaire, avec à la clé quelques surprises : la visite du fameux bunker de la gare de l’Est, l’étonnante machinerie du funiculaire de Montmartre, la découverte du tout premier métro mis en circulation en 1900 ou encore la rencontre des passionnés de l’AMTUIR – Pour en savoir plus, et aller sur le site de l’émission, cliquez ici.

Réagissez sur les réseaux sociaux #TPMIDF

Bertrand Lambert

► Pour revoir TPM #1 consacrée à la mobilité connectée, cliquez ici

16 Sep

En prenant le RER, vous faites du sport sans le savoir !

Vive les correspondances ! Si l’on en croit la dernière étude menée par le STIF et l’Inserm, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, prendre les transports en commun génère quotidiennement chez les Franciliens 27 minutes d’activité physique ! A croire que tout le monde emprunte les couloirs sans fin de Châtelet – les Halles ou d’Auber… Plus surprenant encore, les 29% de Franciliens qui utilisent au quotidien les transports en commun dépensent finalement plus de calories (180 kcal) que ceux qui se déplacent uniquement à pied : ces derniers réalisent en moyenne seulement 16 minutes d’activité physique par jour dans le cadre de leurs déplacements, soit 11 de moins que les détenteurs du Pass Navigo.

etude INSERM

Sans surprise, le vélo est le mode de déplacement à l’origine de l’activité physique (dite modérée ou vigoureuse) la plus importante : 48 minutes par jour… contre seulement 8 petites minutes pour les accrocs de l’auto ou de la moto (le temps en gros de descendre à leur parking et de prendre leur véhicule).

Comme le rappelle l’INSERM, plus nous pédalons, plus nous marchons, plus nous bougeons, plus nous diminuons le risque de développer cancers et maladies cardiovasculaires, lesquelles représentent tout de même plus de 55% des 550 000 décès annuels en France. Pass Navigo et vélo riment donc avec santé maousse costaud.

Les Parisiens sont les plus actifs lors de leurs déplacements quotidiens

Autre enseignement, la durée moyenne d’activité physique réalisée par les Franciliens pour leurs déplacements diffère sensiblement selon leur lieu de résidence. Parce qu’ils sont ceux qui se déplacent le plus et ont le plus souvent recours aux modes de transports alternatifs à la voiture, les Parisiens s’avèrent être les plus actifs avec 29 minutes d’activité physique effectuées chaque jour lors de leurs déplacements. Logique : 30% de leurs déplacements se font en transports en commun et plus de la moitié à pied. Quant aux Franciliens de la petite et grande couronne, ils effectuent respectivement 22 minutes et 18 minutes d’activité physique pendant leurs trajets journaliers.

Bertrand Lambert

13 Sep

Sous les voies 3 et 4 de la gare de l’Est, un bunker resté intact depuis 70 ans

IMG_7098La machine à remonter le temps existe ! Un escalier, trois portes imposantes en acier… nous voilà dans le bunker de la gare de l’Est, 8 mètres sous les voies 3 et 4, comme transporté en pleine deuxième guerre mondiale. Tout est resté en l’état ou presque : central téléphonique, plan manuscrit de la gare, machinerie, inscriptions en français mais aussi en allemand… témoignent d’un temps que seuls une minorité de nos contemporains a connu.

Construit et pensé par les Français, ce bunker était d’autant plus stratégique pour les militaires que c’est de la gare de l’Est que partaient alors, comme en 14-18, l’immense majorité des soldats en direction de la frontière franco-allemande. Ses 10 pièces, dont 3 principales, pour une surface de 120 m2, permettaient d’abriter 70 personnes et d’assurer la continuité du service en cas de bombardement. L’idée était aussi de protéger une partie de la population – ou des cheminots œuvrant en surface – d’éventuelles attaques de gaz (les horreurs de la première guerre mondiale sont alors encore dans toutes les mémoires).

L’ensemble fut achevé le 30 mars 1941 par les Allemands, alors maîtres de Paris.

Si le mystère reste entier sur l’usage réel du bunker, il n’en reste pas moins incroyable d’authenticité. La SNCF travaille à son ouverture prochaine au public, mais sécuriser un tel lieu n’est pas évident.

Je vous donne rendez-vous samedi prochain, le 17 septembre à 12h05 sur France 3 Ile de France, pour découvrir en image ce lieu exceptionnel. L’historien Clive Lamming sera notre invité. A samedi !

Bertrand Lambert

► Sur la même thématique : Les journées du patrimoine à la RATP, demandez le programme 2016 !
► Découvrez Transportez-moi, l’émission, chaque samedi à 12h05 sur France 3 Ile de France

07 Sep

Rendez-vous chaque samedi à 12h05 sur France 3 IDF pour « Transportez-moi », l’émission

Après le blog, Transportez-moi se décline désormais à la télé ! Avec toujours le même soucis, celui de vous faciliter vos déplacements quotidiens. Tous les samedis à 12h05, sur France 3 Ile de France, pendant 10 à 12 minutes, nous vous proposerons des entretiens vérités avec la SNCF, la RATP, le STIF etc… et des reportages exclusifs autour d’une seule et unique thématique.

Samedi 10 septembre, pour la 1ere, gros plan la mobilité connectée : 4G, wifi… Où en sommes-nous dans les transports de la région parisienne ? Dans le métro, le RER, pourquoi est-il toujours aussi difficile de se connecter ? Pourquoi tant de retard ? Quels sont les travaux en cours ?

Nous poserons les questions que vous rêvez de poser à la RATP et à la SNCF. Nous vous ferons également découvrir où sont installés les antennes relais en sous-sol, et les innombrables difficultés rencontrées pour les déployer dans le réseau si particulier du métro parisien. Enfin, nous irons faire un tour du côté des taxis qui, pour une fois, sont à la pointe de l’innovation avec du wifi embarqué !

Rendez-vous, samedi, dès 12h05, sur France 3 Paris Île-de-France.

► Les invités :
Marie-Caroline Benezet, directrice digitale Gares&Connexions (SNCF)
Thien Than-Trong, directeur du département système d’information et télécommunications (RATP)

► Réagissez sur les réseaux sociaux #TPMIDF

Bertrand Lambert

05 Sep

Quand la nouvelle appli de la RATP déroute et irrite ses utilisateurs

UTILISATION DE LA 3G ET DE LA 4G DANS UNE RAME DE METROAu cœur de la chaleur de l’été, l’accueil a été glacial : le moins que l’on puisse dire c’est que les habitués de l’appli RATP ont peu goûté la nouvelle version conçue par la régie, celle là même que nous vous proposions de découvrir en avant première le 30 juin dernier. Alerté par plusieurs courriels reçus durant mes congés, je décide ce matin de jeter un œil aux commentaires laissés par les utilisateurs sur les différents stores (Apple, Androïd). Ils sont sans concession. Florilège :

« Cette nouvelle version est l’illustration typique du programme qui perd de vue la notion de service rendu rendu à l’utilisateur au profit du toujours plus, toujours mieux, ou supposé tel. »

« Auparavant, je trouvais l’application intuitive, pratique et fonctionnelle. Mais ça c’était avant! » (Camille Goret)

Globalement, dans l’Apple store la note attribuée est de 1.5 étoiles (sur 5), ce qui est proche du zéro absolu, la notation minimum étant de 1 étoile. Sur les 113 commentaires, au moins 100 ont d’ailleurs opté pour la note la plus basse. Sur Google Play; la note est moins salée (3,4 sur 5) mais les derniers avis publiés sont plutôt négatifs. Après l’appli dédiée au RER A (dans laquelle la branche SNCF avait disparu), c’est cette fois l’appli phare de la régie qui est donc clouée au piloris.

Mais que reprochent donc les utilisateurs à cette nouvelle appli, pourtant riche (trop ?) en nouveautés (l’appli se connecte à votre agenda et vous indique comment rejoindre votre prochain rendez-vous / elle propose des itinéraires spécifiques pour les PMR / elle envoie des alertes personnalisées sur l’état du trafic, en fonction du jour, de l’heure et de vos habitudes / elle s’ouvre sur une carte avec tous les transports autour de vous) ? Voici le top 5 des griefs : Continuer la lecture

Des chèvres en gare … et des vraies !

Après les écrevisses et les poules exploitées – pour la bonne cause – sur une terrasse du siège parisien de la RATP, voilà que des chèvres sont appelées à la rescousse d’une gare SNCF ! Et ce sont bien des animaux, pas des voyageurs en déshérence, et donc énervés, comme ça peut parfois arriver…

chevreSi vous voyagez sur la ligne R du Transilien, au départ de Gare de Lyon, vous avez peut-être déjà aperçus, à Champagne-sur-Seine, trois chèvres des fossés (une espèce protégée en voie de disparition) destinées à débroussailler de manière écologique les abords de la gare. Cette expérimentation d’éco-pâturage, lancée discrètement cet été, est, semble t-il, déjà très appréciée par les agents SNCF, les voyageurs mais aussi par les riverains : il faut dire que ces nouveaux compagnons à 4 pattes font notoirement moins de bruit qu’une tondeuse !

Au-delà de l’aspect environnemental, cette initiative a également une portée sociétale puisque l’abri des chèvres a été réalisé par des travailleurs en insertion.

Bertrand Lambert

► Sur la même thématique : Sur le toit du siège de la RATP : 80 écrevisses, les seules à l’air libre de tout Paris (vidéo)