Ce jeudi soir, France 3 Franche-Comté accueillait sur son plateau les quatre candidats présents pour le 2e tour des élections municipales à Belfort, la 2e ville de la région: Etienne Butzbach, maire PS sortant, Damien Meslot, député UMP, Marc Archambault (Front national) et Bastien Faudot (Mouvement Républicain et citoyen). Un débat d’une demi-heure à revoir en intégralité ici.
C’est peu de dire que ça a chauffé. Aussi bien entre les quatre candidats de Belfort qu’entre les trois prétendants à la mairie de Besançon, le débat a été virulent cet après-midi. Avant le second tour dimanche, France 3 Franche-Comté a réuni les candidats encore en lice dans les deux plus grandes villes de notre région.
A Belfort, le maire PS sortant Etienne Butzbach, le député UMP Damien Meslot, Marc Archambault du Front national et Bastien Faudot du MRC, le mouvement chevènementiste.
A Besançon, le maire PS sortant Jean-Louis Fousseret, l’UMP Jacques Grosperrin et le FN Philippe Mougin.
Découvrez un extrait de chacun de ces débats, diffusés ce soir à 23h.
La participation chute dans les quatre départements. Elle est de moins de 68% dans notre région alors qu’elle était de plus de 72% en 2008. Un taux toutefois supérieur à celui constaté en France. La participation hexagonale a été en moyenne d’environ 62%. Un niveau jamais vu au premier tour des municipales d’après nos confères de l’AFP.
C’est dans le Doubs que la participation a été la plus faible : 65.14% contre 69.81% il y a six ans.
Le taux de participation définitif du 1er tour des Municipales 2014 dans le Territoire de Belfort est aussi en légère baisse : 64.33% contre 68.73 %
La Haute-Saône a toujours une participation élevé comme d’habitude mais subie tout de même une légère érosion. Hier, 73.45% des électeurs sont allés voter dans ce département contre 77.14% en 2008.
Enfin dans le Jura, chute également de la participation, elle passe de 73.16% en 2008 à 70.03% hier.
Damien Meslot en tête au premier tour des municipales à Belfort – maxppp
Le candidat UMP Damien Meslot est arrivé en tête du premier tour des municipales devant les candidats PS, MRC, MoDem et FN, tous susceptibles de se maintenir au second tour.
Damien Meslot a remporté 33,27% des suffrages devant le maire PS sortant Etienne Butzbach (21,38%), le candidat du MoDem Christophe Grudler (15,68%), le candidat du FN Marc Archambault (12,02%) et celui du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) Bastien Faudot (10,92%).
Dans le fief de Jean-Pierre Chevènement, MRC et PS se déchirent autant que l’UMP et le MoDem. Or, la victoire au second tour dépendra des alliances que gauche et droite auront réussi à conclure.
Dès dimanche, le député UMP Damien Meslot a tendu la main à son ennemi de longue date Christophe Grudler (MoDem), soutenu par l’UDI.
Le maire sortant Etienne Butzbach, qui avait succédé à Jean-Pierre Chevènement en 2007, avait quitté le MRC pour le Parti socialiste après sa défaite aux élections législatives de 2012 face à Damien Meslot.Le MRC avait pris cette manoeuvre comme une trahison, investissant Bastien Faudot, secrétaire national du MRC chargé des élections.
Belfort, à gauche depuis 1977, a longtemps été le fief de Jean-Pierre Chevènement, désormais président d’honneur du MRC et sénateur du Territoire-de-Belfort, depuis 1983.
Jean-Louis Fousseret, maire sortant de Besançon – maxppp
Le maire sortant de Besançon, Jean-Louis Fousseret (PS), arrive en tête du premier tour des municipales mais le candidat UMP Jacques Grosperrin gagne du terrain par rapport à 2008 et le FN s’invite au deuxième tour.
Triangulaire avec le FN
Le socialiste Jean-Louis Fousseret est arrivé en tête avec 33,63% des voies, devant la liste d’union UMP-MoDem-UDI de Jacques Grosperrin (31,64%) et la liste du Front National emmenée par Philippe Mougin (11,76%).
Le maire sortant, qui mène une liste d’union PS-PCF-EELV, brigue un troisième mandat. En 2008, il avait été réélu dès le premier tour avec 56,8% des suffrages, contre 25,79% pour l’UMP Jean Rosselot et 9,56% pour le Modem.
Le PS perd donc du terrain sur la droite, enfin réunie après des années de division à Besançon (115.000 habitants), bastion socialiste à gauche depuis plus de 60 ans.
Un ballotage favorable néanmoins
Mais le maire sortant pourra compter sur un bon report des voies du Parti de gauche (7,12%) et du candidat divers gauche Frank Monneur (6,22%).
Le candidat UMP Jacques Grosperrin a réussi à unir la droite avec un accord UMP-MoDem-UDI rare dans la capitale bisontine.
Le Front National, qui n’avait pas constitué de liste en 2008, fait une percée remarquée en imposant une triangulaire au deuxième tour.
Oui ! A condition de s’y prendre rapidement (avant mercredi) pour que la commune reçoive à tant la procuration. La personne que vous avez choisie pour voter à votre place ne recevra rien par courrier, elle doit juste se rendre au bureau de vote où vous êtes inscrit et voter dans les conditions actuelles. Cette personne doit voter dans la même ville que vous.
Comment procéder ?
Les procurations peuvent s’établir dans les
Commissariats de police
Brigades de gendarmerie
Tribunaux d’instance
Il faut se munir d’une pièce d’ientité et remplir un formulaire. C’est encore plus rapide sur le site internet service-public.fr
Vous pouvez commencer les démarches en ligne mais il faudra vous rendre dans l’un des trois lieux mentionnés ci dessus pour finaliser votre démarche. Vous devez connaître la date de naissance et l’adresse de la personne qui votera pour vous.
Merci aux Belfortain(e)s de nous avoir placés en tête au 1er tour. C’est possible, 7 jours pour l’avenir de #belfort j’ai confiance !— Damien Meslot (@DMeslot) 23 Mars 2014
A Besançon, JACQUES GROSPERRIN – UMP
#mun25000#JG14 la sanction pour 13ans de laxisme @Jlf2014 La droite républicaine et les centres en tête au 1e tour Il est temps de changer
30 villes sur les 42 ayant plus de 3500 habitants ont choisi leur maire dés le premier tour : 21 à droite et 9 à gauche. En Franche-Comté, six communes de plus de 3500 habitants basculent de gauche à droite : Dole, Offemont, Mandeure et Maîche , Hérimoncourt et Fougerolles. Une commune passe de droite à gauche : Etupes
Le Front National passe la barre des 10% dans les trois villes où ce parti se présentait, à Besançon, Belfort et Montbéliard et peut donc se maintenir au second tour.
Et voici les maires réélus dès le premier tour :
Michel Zumkeller (député) UDI à Valdoie Cédric Perrin UMP à Beaucourt
Eric Houlley PS à Lure Michel Raison UMP à Luxeuil les Bains Alain Chrétien (député) UMP à Vesoul
Bernard Amiens DVD à Arbois Clément Pernot UMP à Champagnole Jacques Pélissard (député) UMP à Lons-le-Saunier Dominique Bonnet UMP à Poligny Jean Daubigney DVD à Tavaux
Denis Arnoux PS à Pont de Roide Martial Bourquin (Sénateur) PS à Audincourt Patrick Genre DVD à Pontarlier Denis Sommer PS à Grand-Charmont Annie Genevard (député) UMP à Morteau Jean-François Longeot UMP à Ornans Pascal Routhier DVD à Saint Vit
A noter Valdahon et Baume-les-dames restent à gauche alors que leurs maires ne se représentaient pas. A Valdahon, Gérard Limat DVG succède à Léon Bessot DVG et à Baume-les–dames, Arnaud Marthey PS succède à Augustin Guillot PS.
Le maire de Lons-le-Saunier a été réélu, pour la cinquième fois, dimanche dès le premier tour des municipales. Jacques Pélissard, 68 ans, a été désigné premier édile avec 56,15%, contre 32,15% pour son adversaire socialiste Marc-Henri Duvernet, de 40 ans son cadet.
Déjà en 2008, il avait été réélu dès le premier tour avec 55,48% des suffrages. Cet avocat, né à Lyon mais dont la famille paternelle est originaire de Lons-le-Saunier (17.500 habitants), est maire de la ville depuis 1989.
« C’est une vraie consécration, j’ai chaud au coeur de la confiance que mes concitoyens m’ont donnée. C’est une confiance qui nous honore et nous oblige »
a déclaré l’élu jurassien
Figure politique incontournable du Jura, Jacques Pélissard est également député du département depuis 1993 et président de l’AMF depuis 2004.
Son adversaire socialiste, le conseiller général Marc-Henri Duvernet, 27 ans, se présentait pour le première fois à Lons-le-Saunier.
Usure du pouvoir ou sanction nationale, quatre villes franc-comtoises de plus de 3500 habitants basculent à droite. Dole, tout d’abord, ne sera restée que six ans à gauche. Jean-Claude Wambst PS avait ravi cette ville à Gilbert Barbier UMP en place depuis 24 ans. C’est le député Jean-Marie Sermier qui a rempli cette mission de reconquête avec 56.46%.
Une victoire facilitée par la division de la gauche. Une liste Front de gauche conduite par le candidat communiste Alain Vuillaume. Dole faisait parti des 60 villes en France où le Front de gauche présentait un candidat. Lors des légistatives de 2012, Jean-Marie Sermier était arrivé en tête sur Dole alors que la ville avait voté Hollande aux présidentielles .
Pour Offemont, Mandeure et Maîche, il semble bien que cela soit l’usure du pouvoir qui ait pu jouer en défaveur des élus de gauche. – A Offemont, la maire sortante Françoise Bouvier, la seule maire MRC à la communauté d’agglomératioon belfortaine, se présentait pour un quatrième mandat. Elle a été battu par Pierre Carles (SE ) 50.91%. Ce conseiller municipal d’opposition s’était déjà présenté en 2008.
-A Mandeure, le socialiste Joseph Tyrode repartait pour un cinquième mandat. Sa liste était quasi identique à celle de 2008. Jean-Pierre Hocquet (DVD) , conseiller municipal d’opposition depuis 2008 a finalement réussi à battre le maire en place avec un écart de 19 voix.
-Même configuration à Maîche, Joseph Parrenin (PS) élu depuis 1995 perd sa ville. Régis Ligier (DVD) se présentait également après avoir passé six ans dans l’opposition.
–A Hérimoncourt, ville à gauche depuis plus de 30 ans, le maire sortant Alain Aubert (PS) n’aura fait que deux mandats. Le vice président de PMA (Pays Montbéliard Agglomération) affrontait Marie-France Bottarlini (DVD), une femme qui axait son programme sur le dynamisme économique et associatif. Elle obtient 52.88% des suffrages contre 47.12% pour Alain Aubert.
-En Haute-Saône, Fougerolles avait déjà connu l’alternance politique. C’est Claude Petitjean (DVG) qui en fait cette fois-ci les frais. Claude Petitjean était maire depuis 1997 et au conseil municipal depuis 89. Il retourne donc dans l’opposition puisque c’est un ancien adjoint au maire d’une équipe précédente qui a été élu : Benoit Miège a obtenu 61.72% des voix.