La directrice de l’Agence régionale de Santé, Sylvie Mansion, confirme que l’ARS planche sur un projet de réorganisation des services d’urgences. L’objectif fixé par le Président de la République François Hollande (aucun Français à plus d’une demi-heure d’un service d’urgence) n’est pas rempli pour 15% des Francs-Comtois. Pour la première fois, l’ARS évoque donc publiquement les pistes étudiées: l’implantation d’un deuxième hélicoptère à Besançon, des ouvertures et des fermetures de lignes de SMUR. Lure (Haute-Saône) et Champagnole (Jura), où les élus et les professionnels de santé se sont déjà mobilisés, sont sur la sellette. Interview.
Quel avenir pour nos services d’urgences? C’est la question que nous nous poserons samedi dans La Voix est libre. Sylvie Mansion, la directrice de l’Agence régionale de santé, n’a pas souhaité participer à notre débat. En revanche, elle nous a accordé une longue interview dans lequel elle précise les contours et l’ambition du projet de réorganisation des services d’urgences en Franche-Comté.
A retenir:
- 15% des Francs-Comtois sont aujourd’hui situés à plus de 30 minutes d’un service d’urgences. Ils habitent dans le nord-ouest de la Haute-Saône, le sud-ouest du Jura, la vallée de la Loue et surtout sur le plateau de Maîche (près de 80.000 personnes concernées).
- L’ARS étudie l’éventuelle fermeture d’une ligne de Smur à Lure (Haute-Saône), à Champagnole, Lons-le-Saunier et Dole (Jura)
- L’ARS envisage l’implantation d’un deuxième hélicoptère à Besançon, l’implantation d’une ligne de Smur à Maîche et le renforcement d’une ligne de Smur à Belfort-Montbéliard.
- Le coût annuel d’une ligne de Smur: 900.000 euros environ
- Le coût annuel d’un hélicoptère: 2.000.000 euros environ
- La réorganisation des services d’urgences doit se faire à moyens constants.
Vous pouvez réagir et poser vos questions aux invités de La Voix est libre sur la page de l’émission.
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