Alors que la proposition de loi portée par le Front de Gauche d’amnistier certains délits commis pendant des mouvements sociaux a été renvoyée en commission par une majorité de députés PS, Barbara Romagnan assure dans un communiqué qu’elle est « solidaire du groupe socialiste » mais « favorable à l’amnistie ». La députée du Doubs, proche de Benoît Hamon et de l’aile gauche du PS, n’était pas présente au moment du vote. Elle précise donc que pour elle, « l’amnistie constitue effectivement un vecteur d’apaisement social, et non une incitation au débordement. »
« Les manifestants et syndicalistes condamnés l’ont été dans le cadre de revendications qui ont souvent permis de faire avancer les droits de tous », justifie-t-elle, mettant en avant le dialogue social prôné par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault: « Cette orientation sociale nouvelle clôt la période brutale du précédent quinquennat, où les corps intermédiaires étaient ignorés, quand ils n’étaient pas insultés, où les plans de licenciement se sont succédés. Le projet de loi d’amnistie s’inscrit pleinement dans cette démarche consistant à refermer ce que l’on peut considérer comme une parenthèse, et correspond à l’esprit de dialogue désormais recherché. »
La députée du Doubs estime donc que la condamnation de manifestants pour « avoir mis des autocollants sur des édifices publics » ou « pour avoir ramassé et lancé une douille vide » n’est pas forcément justifiée. « La loi d’amnistie n’est pas un texte laxiste », assure-t-elle.
Le renvoi en commission de la proposition de loi sur l’amnistie sociale a divisé la gauche, communistes et écologistes dénonçant « un enterrement de première classe ». Barbara Romagnan reste solidaire de ses collègues PS « le texte pouvant justifier encore des discussions » selon elle.
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