Le député-maire socialiste d’Héricourt Jean-Michel Villaumé fait partie des premiers signataires du manifeste de la Gauche Populaire, présenté en fin de semaine dernière. Née au printemps 2011, la Gauche populaire estime que « la gauche réformiste et sociale-démocrate ne doit jamais perdre de vue la base sociale pour laquelle elle est censée agir. » Une vingtaine de parlementaires socialistes ont signé ce texte. Une récupération politique selon certains intellectuels à l’origine du mouvement, à l’image du politologue Gaël Brustier.
Jean-Michel Villaumé est élu de la circonscription de Franche-Comté où le Front national réalise son meilleur score à la dernière élection présidentielle (Marine Le Pen en tête avec 27,1% des suffrages), notamment grâce aux couches populaires. Cela n’a pas échappé aux signataires du Manifeste de la Gauche populaire qui plaident « pour que la politique qui sera menée dans les quatre prochaines années constitue le levier d’une reconquête durable et robuste par la gauche de son électorat naturel. »
Le mouvement a été lancé par le trio Laurent Baumel, député-maire de Ballan-Miré (Indre-et-Loire), Philippe Doucet, député-maire d’Argenteuil (Val d’Oise) et François Kalfon, conseiller régional d’Ile-de-France, qui résume ainsi la philosophie de la Gauche Populaire: « Nous sommes Valls pour les questions de sécurité et Montebourg pour la réindustrialisation » (Le Nouvel Observateur du 21 février).
Le manifeste de la Gauche Populaire définit « cinq chantiers prioritaires »:
- Rendre du pouvoir d’achat aux catégories populaires
- Lutter contre l’exclusion en favorisant l’insertion par l’emploi
- Protéger les salariés de France dans la mondialisation
- Refaire de l’école républicaine l’ascenseur social qu’elle a cessé d’être
- Réinventer une laïcité ferme et inscrite dans le réel
Les signataires demandent notamment une « grande réforme fiscale redistributive », le « droit à un salarie décent », « une minorité de blocage » pour l’État dans les entreprises stratégiques, et « un véritable dispositif public de soutien scolaire dispensé par des enseignants mieux payés et présents plus longtemps dans les classes ».
Les premiers signataires du Manifeste de la Gauche populaire sont Laurent Baumel, député-maire de Ballan-Miré (37), Philippe Doucet, député-maire d’Argenteuil (95), François Kalfon, conseiller régional d’Ile-de-France, Sylviane Alaux, députée des Pyrénées-Atlantiques, conseillère régionale d’Aquitaine, Christian Assaf, député de l’Hérault, Avi Assouly, député des Bouches-du-Rhône et conseiller régional PACA, Jean-Pierre Blazy, député-maire de Gonesse (95), Isabelle Bruneau, députée de l’Indre et adjointe au maire d’Issoudun, François de Rugy, député de Loire-Atlantique et président de la commission des mobilités de Nantes Métropole, Jean-Louis Destans, député et président du Conseil général de l’Eure, Hervé Féron, député-maire de Tomblaine (54), Serge Janquin, député du Pas-de-Calais et maire délégué de Labuissière, Laurent Kalinowski, député-maire de Forbach (57), François-Michel Lambert, député des Bouches-du-Rhône et conseiller municipal de Gardanne, Christophe Léonard, député et conseiller général des Ardennes, Michel Lesage, député-maire de Langueux (22), Jean-Philippe Mallé, député et conseiller général des Yvelines, François Patriat, sénateur de Côte d’Or et président du Conseil régional de Bourgogne, Patrice Prat, député du Gard, Suzanne Tallard, députée de Charente-Maritime, Stéphane Travert, député de la Manche et conseiller régional de Basse-Normandie, Fabrice Verdier, député-maire de Fons-sur-Lussan (30) et Jean-Michel Villaumé, député-maire d’Héricourt (70).