Il y a 18 mois, il était 1er adjoint à Pont de Roide. J’allais dire « que » 1er adjoint à Pont de Roide, mais il n’aimerait pas. Dans les tout prochains jours, il entrera à l’Assemblée Nationale comme député de la 4ème circonscription du Doubs.
Frédéric Barbier, 1er adjoint de Pont de Roide est devenu conseiller général du canton en mars 2011. Pierre Moscovici l’a choisi comme suppléant pour ces législatives. Le ministre de l’Economie, réélu député, lui laisse son siège à l’Assemblée nationale. Ces derniers 18 mois ont changé la vie de Frédéric Barbier. Ne lui dîtes pas qu’il a bénéficié d’un super karma, il n’aime pas non plus…
Habituellement, le féminin de candidat, c’est suppléante. Pierre Moscovici est l’un des rares candidats socialistes homme à avoir choisi un suppléant homme. Frédéric Barbier : « C’est pour respecter la parité… des territoires. ». Il représente le côté rural de cette circonscription centrée sur Montbéliard. Le président du Pays du Lomont s’en tire par une pirouette qui n’en est pas vraiment une. Il croit vraiment à cette représentativité de l’extérieur des villes…
Plus de 20 ans qu’il fait de la politique. C’est l’élu local de base comme on en connaît tant.
5ème adjoint à Pont de Roide (1989) puis 1er adjoint (1995). Puis une parenthèse professionnelle pour ce cadre d’ERDF, toujours syndiqué à la CFDT. Candidat malheureux à des cantonales. Puis encore 1er adjoint (2008). Et enfin, candidat victorieux aux dernières cantonales, en mars 2011.
C’est à cette occasion, la campagne de 2011, que nous nous sommes rencontrés. Le candidat socialiste avait une obsession : deux classes de la commune étaient menacées de fermeture. Il voulait faire l’interview devant les banderoles installées devant l’école. On a réussi à le convaincre que ce n’était pas une nécessité absolue. L’une des deux classes a fermée. Il a été élu dans une triangulaire avec le conseiller général sortant UMP, Louis Cuenin, et la candidate du Front National, Sophie Montel.
Cette même élue frontiste qui se présentait à la législative 2012 et qui a arraché sa qualification pour le second tour. « Sans faire campagne, dit-il, même pas une permanence même pas une réunion publique…»
C’est ce siège gagné en mars 2011 qui a tout déclenché… Le conseiller général de Pont de Roide, suppléant choisi par Pierre Moscovici, la réélection du ministre qui laisse son siège…
Tout est allé très vite, non ? « Pas du tout ! » réplique-t-il, surpris de notre étonnement. D’ailleurs, comme patron du Pays du Lomont, il a toujours travaillé avec le président de l’autre Pays, celui de Montbéliard… Il continuera de travailler avec Pierre Moscovici. Comme d’habitude. Juste à un autre niveau.
Si Pierre Moscovici n’est plus ministre, il lui redonnera son fauteuil à l’Assemblée nationale comme le veut la loi. Oui, mais il ne se considère pas comme un CDD…
Juste comme quelqu’un qui représentera son territoire, tout son territoire.
Une sorte de continuité dans le changement ou de changement dans la continuité… comme vous voulez.