Le débat est lancé. Jeudi, les 7 candidats ont débattu. Fade, un peu ennuyeux : tout le monde se tenait à carreau. Faisait attention au dérapage, à la petite phrase. Même Arnaud Montebourg a été sobre. C’est vous dire. Ce dimanche, à 11 h 30 et en direct, trois soutiens de candidats débattent sur notre plateau.
La primaire de la gauche a lieu dans une semaine. Une campagne courte a commencé. Premier tour le 22 janvier, le second le 29.
La participation
La participation sera déjà un premier indicateur. Jeudi, devant le poste, il y avait 2 millions de téléspectateurs de moins que devant le premier débat de la droite. Autre comparateur : la primaire de la gauche de 2011 avait réuni presque 4 millions au premier tour, tout comme la primaire de la droite en novembre dernier. Les responsables socialistes n’en espèrent pas tant cette fois-ci…
Les enjeux
Il faut dire que cette primaire est biaisée. Elle a été prévue tard, juste (ou presque) pour François Hollande et son teaming présidentiel et patatras, plus de président sortant en lice. Manuel Valls se lance, marqué à la culotte par Vincent Peillon… Un ancien Premier ministre, plein d’anciens ministres, et quelques autres sensibilités. Résultats : 7 candidats : Manuel Valls, Vincent Peillon, Arnaud Montebourg, Benoît Hamon, Jean-Luc Benhamias, Sylvia Pinel et François de Rugy.
Parmi ses 7 candidats, trois semblent se détacher. On oublie Vincent Peillon, qui s’est lancé pour contrecarrer Manuel Valls. L’ancien ministre de l’Education nationale a manqué son entrée en campagne. Selon les sondages, à prendre toujours avec énormément de pincettes, ce serait le quatrième homme. Donc, trois hommes en tête : Valls, Montebourg et Hamon, souvent donnés dans cet ordre pour les instituts de sondages. Au deuxième tour, ou Valls vainqueur ou Montebourg…Une chose est certaine : l’entrée de Peillon a fait chuter Valls.
L’alternative : si Valls sort de la primaire, Mélenchon a un boulevard. Si c’est Montebourg, c’est Emmanuel Macron qui a « un espace » comme disent les commentateurs.
De toute façon, ce qui se joue, c’est aussi l’avenir du Parti Socialiste : va-t-il survivre si son candidat n’est pas au second tour ? Si oui, comment se reconstruira-t-il ? Et comment la gauche va-t-elle se recomposer après cette présidentielle ? Sur le plateau, nous débattrons de ce moment crucial pour la gauche, avec trois socialistes : Pour Manuel Valls : Edwige Eme, conseillère départementale de Rioz-Montbozon, en Haute-Saône Pour Arnaud Montebourg : Willy Bourgeois, attaché de presse du candidat et jurassien Pour Benoît Hamon : Barbara Romagnan, députée du Doubs Dimanche en Politique, c’est ce dimanche à 11 h 30, en direct, sur France 3 Franche-Comté Posez vos questions à ces invités grâce à ce questionnaire. Elles seront transmises durant le direct de dimanche.