19 Juin

A l'Assemblée, Alain Chrétien dénonce le "clientélisme" du gouvernement avec les fonctionnaires

Alain Chrétien demande au gouvernement l'égalité entre la France du public et celle du privé (DR)

Le député-maire UMP de Vesoul Alain Chrétien a interrogé le gouvernement hier, lors de la traditionnelle séance de questions à l’Assemblée. L’élu de Haute-Saône a fustigé la suppression du jour de carence pour les fonctionnaires, « une mesure clientéliste qui va coûter près de 100 millions d’euros à l’Etat et aux collectivités, tout ça pour faire plaisir à une partie de votre électorat. » La ministre Marylise Lebranchu a rétorqué que « près d’un million de fonctionnaires sont payés quasiment au Smic. Quand vous leur demandez, parce qu’il y a un jour d’arrêt de travail, 80 euros, Monsieur le député, vous n’êtes pas juste ».

La question d’Alain Chrétien, député UMP de Haute-Saône, et la réponse de Marylise Lebranchu, ministre de la Réforme de l’Etat, de la décentralisation et de la Fonction publique


La question d’Alain Chrétien

« Monsieur le Premier Ministre, le 20 février dernier, vous avez décidé de supprimer, sans concertation et sans étude d’impact, le jour de carence pour la fonction publique, qui avait été courageusement mis en place par la majorité précédente.

Ce jour de carence était destiné à réduire les inégalités entre les fonctionnaires et les salariés du privé.

Vous qui n’avez que le mot Egalité à la bouche depuis des mois, vous avez cédé face aux lobbies syndicaux, une fois de plus !

Ce jour de carence n’était qu’une mesure de justice censée rapprocher les salariés du public de ceux du privé vers une convergence indispensable. En deux ans, cette mesure avait fait chuter le nombre d’arrêts maladie de 43% dans les collectivités territoriales.

A un moment où notre pays doit faire des économies, vous prenez une mesure clientéliste qui va coûter près de 100 millions d’euros à l’Etat et aux collectivités, tout ça pour faire plaisir à une partie de votre électorat.

Vous capitulez sur tous les sujets qui fâchent. On le constate aujourd’hui sur les retraites. Ne soyez pas étonné que vous vous mettiez tous les Français à dos.

Monsieur le Premier Ministre, quand aurez-vous le courage d’assurer l’égalité entre la France du public et celle du privé? Assez de démagogie et un peu de courage pour une fois ! »

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