03 Avr

Jean-Marie Sermier s'inquiète pour la cimenterie de Rochefort-sur-Nenon à l'Assemblée

Jean-Marie Sermier a demandé à Arnaud Montebourg "les mesures très concrètes" qu'il comptait "mettre en œuvre pour sauver l’industrie cimentière" (DR)

Alors que le groupe suisse Holcim a annoncé il y a quelques semaines la fermeture de la cimenterie de Dannes dans le Pas-de-Calais, les salariés des autres sites du groupe s’inquiètent. C’est notamment le cas de ceux de Rochefort-sur-Nenon, dans l’agglomération de Dole. Le député UMP de la circonscription, Jean-Marie Sermier, a interrogé le ministre du Redressement productif cet après-midi lors des questions au gouvernement. « La casse de l’industrie française c’est maintenant ! », se lamente le candidat déclaré à la mairie de Dole.

Arnaud Montebourg a reconnu que l’industrie cimentière française faisait face à « une concurrence déloyale ».

Le ministre du Redressement productif pointe « un prix de l’énergie qui augmente en Europe et qui baisse partout ailleurs dans le monde ». L’élu de Saône-et-Loire a souligné que « cette industrie, comme la pétrochimie, est une industrie qui est grosse consommatrice d’énergie (…) Notre travail est donc, dans le débat de la transition énergétique, de trouver des solutions compétitives pour que nous ne perdions pas toutes nos industries consommatrices d’énergie ».

Voici l’intégralité de la question de Jean-Marie Sermier:

« Monsieur le Président,

Mes chers collègues,

Ma question s’adresse à Monsieur le Ministre du Redressement Productif,

Monsieur le Ministre,

  • Alcatel Lucent,
  • Air France
  • Texas instrument
  • Lafarge
  • Goodyear
  • Sanofi
  • Arcelor Mittal
  • Technicolor
  • Arkéma
  • Pétroplus
  • Thales
  • Continental
  • Fralib
  • Doux

Chaque jour, ce sont des entreprises qui ferment ou qui délocalisent. Chaque jour notre pays compte 1000 demandeurs d’emploi supplémentaires.

La casse de l’industrie Française c’est maintenant !

Aujourd’hui, c’est l’industrie cimentière qui est à son tour touchée.

La consommation de ciment en France a reculé de 6,7 % en 2012.

2013 s’annonce catastrophique : – 19% pour le ciment, et même – 43 % pour les liants géotechniques.

Les cimentiers français subissent de plein fouet l’effondrement des mises en chantier. A cela s’ajoute une perte dramatique de compétitivité due aux excès de réglementations sociales et environnementales.

Tout cela pèse très lourd, à tel point que nous sommes 10 à 20% plus cher que nos concurrents.

Toute exportation est totalement inenvisageable et pire, nous importons de plus en plus.

Pendant ce temps, nos cimenteries ferment.

Ainsi, le groupe HOLCIM présent dans ma circonscription va devoir réduire sa production de 600 000 tonnes sur deux ans.

Une usine, c’est 300 000 tonnes environ.

Deux fermetures sont donc programmées : la première à Dannes dans le Pas de Calais.

La seconde n’est pas encore connue, mais les inquiétudes sont grandes, y compris à Dole.

Personnellement, je ne m’en accommode pas.

Monsieur le Ministre, il ne suffit pas non plus de claironner le « choc de simplification » ou de poser en marinière pour sauver nos entreprises.

Comme disait le Général de Gaulle, « cela n’aboutit à rien, et cela ne signifie rien », si ce n’est à cacher l’impuissance du Gouvernement face aux fermetures et aux délocalisations.

Dès lors, pouvez-vous nous préciser au-delà des beaux discours, les mesures très concrètes que vous comptez mettre en œuvre pour sauver l’industrie cimentière française ?

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