Pendant les campagnes électorales, Michel Zumkeller est du genre à appeler les rédactions pour bien s’assurer qu’on ne le présente pas sous l’étiquette UMP mais bien sous celle du Parti radical valoisien de Jean-Louis Borloo. Alors que ce dernier vient de prendre la présidence d’un groupe centriste à l’Assemblée, le député du Territoire de Belfort a pourtant choisi de rester fidèle au groupe UMP. « On sera plus efficace », assure-t-il, dubitatif sur ce nouveau rassemblement du centre: « On ne fera pas du neuf avec du vieux ». Interview.
Jean-Louis Borloo vient d’annoncer la création d’un groupe centriste à l’Assemblée nationale, l’Union des Démocrates et Indépendants (UDI)? Allez-vous adhérez à ce groupe ?
« Non. J’adhère au groupe UMP. J’ai d’ailleurs voté pour Christian Jacob (réélu président du groupe UMP hier avec près de 60% des voix NDLR) et j’en suis très heureux. C’est un engagement que j’ai pris pendant la campagne et je m’y tiens. Cela fait dix ans que l’on travaille comme cela. Je ne change pas d’avis. »
N’avez-vous pas été tenté de rejoindre Jean-Louis Borloo ?
« Jean-Louis m’a téléphoné pour me demander de venir avec lui. Mais à mon avis, nous avons besoin de montrer que l’on est unis. J’ai travaillé dix ans avec cette majorité. Aujourd’hui, les autres (les socialistes, NDLR) veulent détruire ce travail. Il faut qu’on se défende. Et pour travailler, on sera plus efficace si l’on est unis. C’est plus cohérent. »
Vous donnez l’impression de ne pas croire à cette recomposition du centre-droit. Pourquoi ?
« On ne fera pas du neuf avec du vieux. Ce n’est pas en mettant, Sauvadet, Morin et Borloo autour d’une même table que les choses vont changer. On a essayé de le faire il y a quelques mois, et cela n’a pas marché. Là, ça va être un petit combat des chefs à 15. Manifestement, ce groupe c’est le groupe Nouveau Centre avec quelques radicaux. Ça m’étonnerait qu’on avance. »
Cela signifie-t-il que vous prenez vos distances avec le Parti radical ?
A lire aussi: La droite fait mieux que résister en Franche-Comté« Pas du tout. Je suis radical ce matin tout autant que dimanche soir. Je reste vice-président du Parti radical. Ce n’est pas toujours simple pour les gens de distinguer le parti et le groupe à l’Assemblée. Je défendrai les valeurs humanistes au sein du groupe UMP. »