24 Fév

Christian Troadec et Pierre Larrouturou appellent à un sursaut démocratique

Le candidat régionaliste et celui de « Nouvelle Donne » ont donné une conférence de presse commune hier à Paris. En fait ce sont bien 6 candidats qui ont signé un texte commun pour faire part de leurs difficultés à se faire entendre dans les médias et à trouver les 500 parrainages nécessaires à leur candidature pour l’élection présidentielle. Un événement, tant il est rare de voir différentes formations politiques se retrouvant à la même tribune pour prononcer un appel à un sursaut démocratique. Retour en images, interviews et petites phrases.

Photo : France 3

Au centre : Christian Troadec, à sa droite Pierre Larrouturou et David Grosclaude Photo : France 3

Seuls le maire de Carhaix et le candidat « Nouvelle Donne » étaient à la tribune mais d’autres candidats avaient envoyé un représentant. Pour eux, le jeu démocratique est faussé par le peu de présence médiatique qui rend les parrainages bien difficiles à trouver.

Quand Pierre Larrouturou cite Albert Einstein :

Il ne faut pas compter sur ceux qui ont créé les problèmes pour les résoudre.

« Nous, on apporte solutions complètes. Les élus locaux sont écœurés. Ils ne croient plus les politiques nationaux. Il faut faire vivre la démocratie. » Pierre Larrouturou.

Sur les parrainages…

Pour Christian Troadec, la démocratie est malade.

« Très clairement, des préfets et des sous-préfets ont fait pression sur les maires, les élus locaux en disant qu’ils ne voulaient pas de tel ou tel candidat. »

Photo France 3

Photo France 3

« Tout n’a pas été dit. Yannick Jadot qui devait être le candidat écologiste et qui vient de se rallier à Benoît Hamon n’avait pas les 500 signatures. Il a fait savoir 15 jours avant qu’il avait que 200 signatures…Pensez-vous que François Bayrou les avait ? »

« Tout le monde dit que nous avons besoin de renouveau en politique. Mais tout est sclérosé. Liberté Egalité Fraternité maintenant c’est l’Equité, en fonction des sondages. »


« Pour l’instant nous avons 251 promesses de signatures. Il en faut 500, sur 30 départements… Sur  43 000 signataires potentiels… » Christian Troadec


Interview de Christian Troadec Jean-Yves LOES et Marc FELIX (France 3 IV3)

Présent également son directeur de campagne David Grosclaude.

Pierre Larrouturou et David Grosclaude Photo : France 3

Pierre Larrouturou et David Grosclaude Photo : France 3

« La dificultat es pas sonque que Christian Troadec es un regionalista. Cò que complica es la manca de mediatisacion. Avèm pausat la question al CSA sus çò qu’es l’equitat entre los candidtas…Avèm totjorn pas de responsa. »

« Sèm oblijats de far la conferéncia a Paris que totes los medias i son concentrats. Se fasián aquò a Tolosa, Montpelhièr o Bordèu, i auriá pas tant de medias ».


Interview de David Grosclaude : Jean-Yves LOES et Marc FELIX (France 3 IV3)

Photo France 3

Photo France 3

Pour cette première conférence commune, les médias étaient plutôt nombreux. Christian Troadec a été l’invité du journal de 13 H de France Inter. Christian Troadec compte 251 promesses, il en manque 200 à Pierre Larrouturou. Les petits candidats devraient se retrouver dans une dizaine de jours pour faire le point.

Lo Benaset @Benoit1Roux

15 Fév

L’Estivada cherche un souffle

En 2016, c’était la première édition du festival occitan depuis la reprise en régie directe par la mairie de Rodez. Porté par des vents timides, parfois contraires… Ils avaient mis l’Estivada sous l’éteignoir, boudée par bon nombre d’occitanistes, découverte par un public plus local que d’habitude. Pour une première, le bilan était mitigé.

Ce matin, la mairie avait convié la presse pour présenter l’édition 2017. Pas de doutes, l’Estivada est toujours convalescente et cherche toujours un peu d’air. Pas facile de donner un élan à cette manifestation qui allait de soi auparavant et qu’il faut désormais faire vivre et réapprendre à marcher.

Conférence de presse du 15 février 2017 avec les élus Sarah Vidal et Francis Fournier Photo : Sirine Tijani

Conférence de presse du 15 février 2017 avec les élus Sarah Vidal et Francis Fournier Photo : Sirine Tijani

Estivada 2017 du 20 au 22 juillet sans carte blanche     

C’était l’idée de l’édition précédente qu’il aurait sans doute fallu creuser un peu plus tant les 3 soirées de 2016 étaient inégales. Ce ne sera pas la peine car la mairie ne reconduira pas cette nouveauté. Il est vrai qu’on ne trouvera pas tous les ans un Lionel Suarez capable de porter une création sur des rives aussi riches qu’innovantes. Pour la cuvée 2017, finie l’audace, la mairie annonce 2 têtes d’affiches pour l’ouverture le jeudi 20 juillet : les éternels Nadau (dont la dernière apparition remonte à 2014) et Cali, un artiste presque incongru. Le Catalan va t-il venir chanter son répertoire (auquel cas on ne voit pas trop ce qu’il viendrait faire à l’Estivada) ou va-t-il réserver quelques surprises à la demande des organisateurs ?

Pour le reste, chaque soir il y aura des artistes « occitans » et des artistes  « issus du territoire de l’Occitanie » qui chantent en français. Aucun nom n’a été dévoilé pour l’instant. Il n’y aura pas d’autre scène le soir, ni de 3ème concert à la salle des fêtes.

Quid des habitués?

L’an dernier, plusieurs personnes sous le chapiteau des associations et des professionnels occitans s’étaient plaintes du peu de fréquentation et des ventes dérisoires par rapport aux éditions précédentes. Il est vrai que bon nombre d’occitanistes n’avaient pas pris le chemin des Rutènes comme d’habitude. Alors 2017 peut-il voir les occitanistes revenir? Les organisateurs expliquent qu’ils travaillent avec de nombreuses associations occitanes, avec sur les 3 jours de nombreuses animations purement occitanes… Même chose pour l’opération « En attendant l’Estivada » reconduite cette année et qui reste une bonne idée… Ils ont conscience que l’année dernière il y avait une méfiance mais ils veulent montrer que cela reste le Festival des cultures occitanes, avec des choses à améliorer par rapport à l’année dernière. Mais encore une fois, on ne s’improvise pas organisateur de festival, encore moins lorsqu’il s’agit d’un domaine spécifique qu’est celui de la culture occitane.

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Les moyens

Côté budget, il devrait être équivalent à celui de l’année dernière soit 400 000 €. La mairie mettra 100 000 € + 120 000 € de participation au frais de personnels (mis à disposition de personnel pour le festival). L’an dernier, des agents et des élus avaient joué le jeu en étant présents. On espère que la charge de travail ne les aura pas dissuadés de revenir en 2017. Stéphane Alberny reste le directeur du festival. L’an dernier il avait travaillé en amont mais n’avait pu être là au moment du festival.

Comme en 2016, la mairie a aussi lancé un appel pour que des bénévoles viennent prêter main forte. Ils étaient une centaine l’an dernier, la mairie en espère de 150 à 200 cette année, y compris pour l’opération « En attendant l’Estivada ».

En attendant l’Estivada

A partir du 26 avril, une trentaine d’associations seront mobilisées pour organiser des manifestations. On sait qu’il existe un partenariat avec le musée Soulages et que côté sportif, l’Association Occitane de Football a été contactée (pour faire un match de foot), ainsi que le club de quilles aveyronnaises.

Difficile donc de juger d’ores et déjà l’édition 2017 car la programmation complète sera dévoilée plus tard. Mais on voit bien que tous les doutes sont loin d’être balayés et que le festival est toujours à la recherche d’un nouveau souffle pour avoir vraiment l’air de la grande manifestation occitane qu’il était auparavant.

Lo Benaset @Benoit1Roux (avec Sirine Tijani)

09 Fév

Langues à la carte

« J’aurais pu parler le bulgare, le chinois, le finnois, l’ourdou… » Même depuis La Ciotat, la chanson de Moussu T prend aujourd’hui du crédit avec le site web Localingual. Plus large que la méthode Assimil, c’est une carte du monde sonore et participative qui apprend à prononcer toutes les langues. Par continents et par pays, on y retrouve les langues officielles et celles qui ne le sont pas. Le site a pour ambition de devenir le Wikipedia des langues étrangères. L’intention est louable mais sa réalisation pose quelques  problèmes.

 

Localingua : près de 20 000 extraits audio

Lancé le 8 janvier 2017, le site a vu passer plus de 500 000 visiteurs curieux d’entendre ces langues ou bien d’y laisser leur voix. L’enregistrement vocal est ainsi possible depuis un ordinateur ou un smartphone Android, mais pas un I-Phone pour des raisons techniques liées au logiciel iOs d’Apple. 

Cette carte a été élaborée par David Ding, un ancien ingénieur de Microsoft. Lorsque l’on clique sur un pays, apparaît sur le côté droit de l’écran une colonne contenant plusieurs extraits audio de voix de personnes du pays. On y retrouve la prononciation du pays et quelques mots ou expressions dits dans différentes langues. En cliquant 2 fois sur un pays, les régions ou département apparaissent. 

Côté langues régionales -tout du moins en France- c’est encore un peu le désert. Pour l’occitan, on retrouve seulement 1 contribution en Gironde, 1 dans les Hautes-Pyrénées et c’est tout. C’est la dénomination « provençal » qui est utilisée pour l’occitan en Provence avec seulement 3 mots pour l’instant dans le Var : degun, kéké et farigoule… Autant dire que Moussu T a encore du boulot à faire ! Côté Espagne, pas d’occitan non plus (alors que cette langue est officielle en Val d’Aran et dans la Généralité de Catalogne). Aucune trace non plus à Cunéo pour les vallées occitanes d’Italie. Contributeurs occitans, réveillez-vous ! Mais ce n’est pas là le principal problème.

 

Localingua c’est aussi trolls, fouillis et insultes

Le site a des intentions louables mais des réalisations critiquables. Chacun peut poster -et pas que des choses intéressantes- et l’internaute peut voter avec les pouces en haut quand il aime et en bas quand ce n’est pas le cas. Et l’ordre d’affichage des phrases audio est conditionné par ces votes. Autant dire que sur le podium, on peut avoir des insultes, des attaques et autres vulgarités. Le participatif a ses limites et l’être humain pas toujours sa raison. On peut y trouver des références à Trump, des messages de Corée du Nord tendancieux ou par exemple, dans un post des Pyrénées-Orientales, un extrait de la chanson « Occexit » du groupe Al Chemist contre le nom de la région Occitanie. Là n’est pas le problème mais fallait-il intituler cette contribution « Occitarace » ?

Il faut donc faire le tri et ce qui est le plus écouté n’est pas toujours le meilleur. Le site n’a que quelques semaines d’existence mais il va falloir sans doute rectifier certaines choses pour que cette carte donnée aux langues ne soit pas une carte blanche. 

https://localingual.com/

Lingua libre : autre site, autre méthode

Lingua Libre est un projet collaboratif porté par l’association Wikimédia France. Le site veut favoriser la documentation et la conservation des langues minoritaires et régionales. Après avoir créé un compte utilisateur, le site  permet d’enregistrer facilement les mots de sa langue à partir d’un navigateur internet. Ces enregistrements sont versés sur la médiathèque Wikimédia Commons. Ils serviront ensuite à compléter, documenter et illustrer les autres projets comme Wikipédia et le Wiktionnaire. Locuteurs, linguistes ou encore les étudiants pourront y trouver de la matière ré-exploitable librement. Côté occitan, lo Congrès permanent de la lenga occitana et l’In’òc sont partenaires et travaillent dessus. Les 9 et 10 décembre derniers, une première séance d’enregistrements a eu lieu à Pau.

http://blog.wikimedia.fr/loc-a-thon-un-edit-a-thon-pour-enrichir-les-projets-wikimedia-et-lingua-libre-en-langue-occitane-9710

http://www.lingualibre.fr/

Lo Benaset @Benoit1Roux

 

06 Fév

Des assises de l’occitan à Pau pour marquer les esprits

Il parait que François Bayrou s’était engagé à les faire… Finalement c’est bien le Med’òc de Pau (mouvement des étudiants d’Occitanie) qui va organiser la semaine prochaine des assises pour l’occitan qui ne se limiteront ni à la ville de Pau, ni au département des Pyrénées-Atlantiques mais qui s’étendront sur les terres gasconnes. Histoire d’établir un diagnostic et tirer des perspectives pour demain. En se servant aussi des expériences de politiques linguistiques déjà menées ailleurs. François Bayrou, Jean-Jacques Lasserre (pdt du conseil départemental), Mathieu Bergé (président de l’Office Public pour la Langue Basque), Charline Claveau-Abbadie (son homologue occitane) et Jean-Guy Talamoni (président de l’Assemblée de Corse) seront présents.

 

Las assisas occitanas dels 14 e 15 de febrièr a Pau

D’habitude, le Med’òc de Pau organise des événements culturels, lo carnaval Biarnés, un festival… Là, il franchit un cap en organisant les Assises de la Langue Occitane. Pour Yannick Pouey-Mounou qui se prépare à une conférence de presse cet après-midi, il s’agira de faire un diagnostic sur la situation de la langue et d’en tirer des perspectives. « On veut associer tous les praticiens et réfléchir sur la fonctionnalité de la langue. » Et le cadre est bien plus vaste que les Pyrénées-Atlantiques. « Ce sont tous les espaces de l’Adour, jusqu’à la Bigorre, les Landes…Sur toutes les terres gasconnes! »

Cossí marcha ? Il y aura tout d’abord une prise de parole des politiques mardi matin, dans l’amphithéâtre de la présidence de l’Université de Pau et des pays de l’Adour. Sont attendus : Jean-Guy Talamoni, le président de l’Assemblée de Corse, le maire de Pau François Bayrou, la sénatrice PS Frédérique Espagnac, Jean-jacques Lasserre lui aussi sénateur et président du Conseil Départemental et son prédécesseur Georges Labazée. A charge pour Georg Kremnitz (ancien président de l’Association Internationale d’Etudes Occitans et linguiste allemand) de faire le discours inaugural.

4 talhièrs 4 groupes de travail seront constitués (avec une dizaine de personnes par ateliers):

  1. insertion socio-économique et culturelle
  2. valorisation des politiques linguistiques
  3. formation et enseignement
  4. médias, édition et numérique

Plusieurs personnalités occitanes (Jean-Louis Blenet, Benjamin Assié, Joan Eygun, Jean-Luc Lagrave…) sont annoncés. Au même titre que des représentants de toutes les langues régionales avec Jean-Guy Talamoni, le président de l’Office Public de la Langue Basque (Mathieu Bergé), un universitaire breton…

Ces assises seront filmées par Web Campus et les actes publiées en 2018. Cette manifestation est financée à 40% par l’Office Public pour la Langue Occitane, le reste par les collectivités locales (région, département) et enfin l’université de Pau et des Pays de l’Adour. Lo Congrès et l’In’òc sont également partenaires.

 

S’inscriure dins la durada

En termes de politique linguistique, le département des Pyrénées-Atlantiques (même si ces Assises le dépassent) n’est pas le plus mauvais élève. Lors de notre enquête en 2015, c’était même celui qui consacrait le plus gros budget à l’occitan mais il se classait en seconde position en termes de budget par habitants. On sait aussi que dès 2005, le programme Iniciativas a permis de faire avancer certaines choses en Béarn. Malgré ça, le collectif « Tòca’i Se Gausas » s’est manifesté à plusieurs reprises pour exprimer son mécontentement face à la politique menée, face aussi à des choix qui ont entraîné des diminutions de subventions pour les associations occitanes et parfois une augmentation pour les béarnistes…

Le Med’òc s’inscrit donc dans ce contexte d’un territoire où il y a des choses mais où l’on pourrait faire davantage. Il compte bien aussi se servir de la légitimité obtenue lors des élections à la faculté de mars 2016. Les étudiants occitans avaient alors fait liste commune avec les basques dans plusieurs universités (Bayonne, Anglet, Pau, Mont-de-Marsan, Tarbes). Résultats : 70% des suffrages pour les listes du « mouvement du 22 mars ». « Nous sommes en capacité d’agir et nous avons beaucoup de retours sur le terrain pour nous y inciter. Nous avons créé une commission statutaire qui est chargée de ce qui touche aux langues régionales à la fac. Nous voulons mettre en place une signalétique trilingue… » Yannick Pouey-Mounou et ses collègues étudiants occitans et basques ne manquent pas de projets. Et ces Assises seront là pour en faire part à tous les acteurs, y compris et surtout les politiques.

 

Las Assisas d’un biais practic

Elles se dérouleront les 14 et 15 février à Pau :

  • A l’amphithéâtre de la Présidence de la faculté les mardi matin et mercredi après midi pour les prises de paroles et les conclusions
  • Dans le bâtiment de l’Institut Claude Lauginie et à l’UFR Lettres et Sciences Sociales pour les ateliers

Il est impératif de s’inscrire pour participer aux ateliers à l’adresse suivante : assisasoc@gmail.com

Université de Pau et des pays de l’Adour 

Avenue de l’Université

64012 Pau

www.facebook.com/medocdepau/

Lo Benaset @Benoit1Roux

25 Jan

Des Occitans qui veulent plus d’impact dans la mêlée économique

Peu présent jusqu’à présent, l’occitan voudrait s’afficher un peu plus sur les produits. Après tout, n’y a t-il pas une région qui s’appelle Occitanie ? La réflexion commence à tourner. Certains piliers y pensent depuis longtemps et un deuxième ligne, l’ancien rugbyman Gilles Bourguignon lance l’idée d’un salon des produits d’Occitanie pour 2018. Sur une autre terre pas franchement de rugby, le label « Produit en Bretagne » a déjà fait ses preuves.

Les balbutiements de l’occitan

Le 14 janvier dernier, País Nòstre organisait une réunion avec une cinquantaine de chefs d’entreprises, élus et membres d’association pour tenter de mettre en place un label, une marque territoriale mettant en avant l’occitan.

14 janvier réunion País Nòstre à Castelnaudary Photo : Jacky Grau

14 janvier réunion País Nòstre à Castelnaudary Photo : Jacky Grau

Seulement voilà, Sud de France est déjà passé par là. Mais les idées ne manquent pas. Pourquoi pas une route du sel ? C’est en tous cas le souhait de l’adjoint au maire de La Palme Henri Forgues, un camin reliant plusieurs entités salines de Gruissan jusqu’à la Camargue. Pour Laurent Spanghéro -autre rugbyman reconverti dans l’alimentaire- il y a aussi des choses à faire. Yann Bertin un céralier du Lauragais a monté une coopérative : « Graines Equitables ». Il va déposer une farine sans gluten Bio et occitane. Il y a aussi des confitures et ses « Confitures occitanes », Sylvain Barthès créateur de lunettes en bois qui s’appellent pour l’instant VuDuSud mais qui pourraient changer de vision. Et puis évidemment, Gilles Bourguignon et sa gamme de produits pâtissiers déjà existante et qui fait la part belle à l’Occitanie.

Pour l’instant il s’agit donc d’initiatives éparses, personnelles. Pas encore d’un véritable label comme il existe en Bretagne.

 

« Produit en Bretagne », une marque parlante

Un phare, une pointe côtière, du jaune et du bleu, c’est l’emblème des Produits en Bretagne. Un label créé en 1993 en pleine crise de la pêche et qui fait désormais référence en Bretagne et ailleurs. Pourtant, lors du lancement, ils n’étaient que 4 entrepreneurs à y croire. Aujourd’hui, il y a 380 PME, 4 000 produits labellisés… Une marque qui permet aussi de faire travailler directement une dizaine d’employés et indirectement beaucoup d’autres. Il est vrai qu’au départ, une certaine grande surface du nom d’un maréchal et un journal breton ont défendu et porté ce projet. Le « Produit en Occitanie » n’en est pas encore là.

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Quelques antécédents

Il existe déjà un label lancé par l’Institut d’Etudes Occitanes (Òc per l’occitan) pour améliorer la présence de l’occitan dans l’économie. Une initiative un peu en sommeil mais qui peut donner des pistes. Plus récemment, le département du Tarn s’est aussi mis dans le jeu avec sa propre marque lancée en 2014 : Tarn cœur d’Occitanie. Elle compte à ce jour 400 adhérents, dont certains dans le milieu économique. Il y a évidemment les marques particulières, principalement dans le prêt à porter : Macarel qui fête ses 15 ans et Adishatz créée dès les années 80 par Roland Lagrave. Certains vignerons, fromagers, traiteurs et autres acteurs du secteur agroalimentaire ont aussi étiqueté leurs produits en occitan.

Enfin un Think Tank (òc-ben !) vient tout juste de voir le jour (Bolegadís) dont l’objectif est l’élaboration d’idées et de stratégies pour créer des richesses, emplois et activités en Occitanie. On y retrouve plusieurs noms cités plus haut. Une nouvelle réunion est prévue en février par País Nòstre qui voudrait aussi constituer une équipe forte et crédible pour jouer sur le terrain économique, avec un recrutement provenant de toutes les régions administratives.

Lo Benaset @Benoit1Roux

12 Jan

Cadun son biais !

A l’époque des tutos youtubesque, des conseils en tous genres dont nous abreuvent les médias, nous, on a les BIAIS ! Ce sont des petits modules de 5-6 minutes pour expliquer des savoirs-faire, une méthode, une agilité certaine, conçus comme des documents ethnographiques. Des petites choses, naturelles qui simplifient la vie; des connaissances qui la magnifient. En 2015, France Télévisions et Piget ont co-produit 20 épisodes dans différents dialectes et sur des territoires variés. Très bonne nouvelle pour 2017 : BIAIS remet le couvert pour 20 nouveaux modules. Le bonheur en prime.

Airal del Vilafrancat (12) Fòto : Piget

Airal del Vilafrancat (12) Fòto : Piget

Des guides de la survie heureuse

En 2010, Pierre Rabhi sortait son livre : « Vers la sobriété heureuse ». BIAIS, c’est un peu la même démarche. Le bonheur, ce peut être des choses simples, bonnes, modestes, passer des moments agréables. Tous ces BIAIS ne sont que trop rarement mis en lumière, les personnes qui les détiennent n’ont pas toujours conscience qu’ils constituent des trésors, tellement ces gestes, ces savoirs-faire, se font naturellement, sans trop se poser de questions. Ils ont parfois été transmis de générations en générations.

Si vous connaissez la série BIAIS vous vous rappelez certainement de Léo en Peirigòrd, de ses outils pour peler les châtaignes, sarcler le jardin, faire fuir les taupes.

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Il y a aussi René en las Lanas, sonses esclòps, 91 ans au compteur et toutes ses astuces pour économiser l’eau. Pour les gourmands, Aimée et Denise avec ce plan magnifique où elles traversent ce champ de Lomagne, avec la célèbre crostada dans les mains.

Photo : Piget

Photo : Piget

Jacqueline et Christiane sur le causse de Limogne pour le célèbre Pastís a l’anguilha. A chaque fois une ou deux personnes, filmées chez elles. Des rencontres de personnes mais aussi de paysages où la caméra s’attarde sur las pèiras, la lenha, los fums. De la belle image qui donne envie d’en découvrir davantage.

Des documents ethnographiques et linguistiques

La première série a été filmée en Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon et Aquitaine. La saison 2 ira sur deux régions mais beaucoup plus vastes. Dans les BIAIS, les gens se racontent, directement, librement, dans tous les dialectes, sans voix off du journaliste ou du réalisateur. La langue y est belle, naturelle, le vocabulaire riche, à la hauteur de ces BIAIS que l’on découvre. Les BIAIS ont beaucoup servi en classe, de nombreux professeurs les ont utilisés pour d’évidentes raisons pédagogiques et linguistiques. On pourrait rajouter aussi cinématographiques. Car chaque territoire est ainsi mis en lumière, tout est filmé avec application, dans une dimension patrimoniale, en fuyant toute nostalgie. Tel un bon vieux blues, toute semble simple en apparence. Mais encore faut-il faire le bon geste, au bon moment. Tout se joue dans le détail.

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Rodatge dins la valada d’Òlt ambe Odette et Pierre       Fòto : Piget

Une saison 2 toujours aussi riche…

Fin février, début mars, la saison 2 sera à l’antenne dans l’émission Viure al País. La caméra RED a repris du service et Amic Bedel a déjà de belles séquences dans l’ordinateur. La fameuse Renée Bagelet (qu’il avait suivie pour Las 4 sasons de la Renada) s’est prêtée au jeu pour las fabas et las domaisèlas. Dans la vallée d’Aspe, c’est Jean le berger qui accommode les cloches pour que le troupeau sonne harmonieusement. Du côté de Toulouse, il a rencontré un jardinier fameux spécialisé dans…le plant d’oignons au printemps!

La mer ne sera pas en reste : les huîtres sur le bassin d’Arcachon, la tielle du côté de Sète. On y croisera aussi un adobaire petassaire (guérisseur), un rémouleur, la recette fameuse de l’alicòt (à base de canard), un jeu de quille et… un numéro un peu spécial façon délire Dètz si vous voyez ce que je veux dire !

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Dins la Vath d’Aspa Sason 2 Fòto : Piget

…qui attend aussi vos propositions!

Le carnet est donc déjà bien rempli mais les tournages se feront au gré des saisons. Et il y a certainement non loin de chez vous, parmi vos connaissances, des personnes biaissudas ! Depuis leur passage à l’antenne, lors de la projection aussi dans le cadre du festival Occitània, les BIAIS ont suscité beaucoup de réactions, réveillé de beaux souvenirs. Alors n’hésitez pas : si vous avez la perle rare, la recette typique, la tradition méconnue, une curiosité, vous pouvez nous écrire ou nous contacter. La saison 2 n’en sera que plus riche et plus belle !

pigetprod@hotmail.com

benoit.roux@francetv.fr

Tous les BIAIS sont aussi en replay coma se dís en lenga nòstra sur ce blog à la rubrique BIAIS.

Lo Benaset @Benoit1Roux

 

10 Jan

Le logo de la région Occitanie choisi le 20 janvier

On connaît le nouveau logo de la région Nouvelle Aquitaine en référence à Richard cœur de Lion, un peu moins celui de Bourgogne-Franche-Comté… Une partie de l’identité visuelle de la nouvelle région Occitanie sera décidée le 20 janvier et dévoilée certainement quelques jours après. Car la région fait toujours dans la co-construction citoyenne. Après la consultation pour le nom, elle a lancé un concours pour le logo. Apparemment, beaucoup de personnes ont apporté leur concours et le jury aura beaucoup de travail pour le jury le 20 janvier prochain.

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Que se passera t-il le 20 janvier?

La commission Culture Patrimoine et Communication présidée par Serge Regourd, les 5 membres du bureau de l’Assemblée (avec des élus de l’opposition) que préside Gérard Onesta et certains conseillers délégués rattachés à des commissions comme l’élu occitan Patric Roux se réuniront. Ce jury composé d’une vingtaine de personnes et présidé par Carole Delga aura à examiner un dossier parait-il très épais composé de centaines de propositions de logos parvenus à la nouvelle région. Ils devront en choisir une, qui sera très certainement retravaillée par des professionnels. Ce qui veut dire que le dit logo ne sera sans doute pas communiqué le 20 janvier, le temps d’effectuer les retouches jugées nécessaires. Il n’y a pas eu de pré-sélection au mois de décembre mais une simple réunion technique sur la méthode choisie pour effectuer la sélection.

Qui a proposé ces logos?

La région a lancé un concours du 28 octobre au 28 novembre 2016. Le règlement a été voté en commission permanente le 25 octobre. Il était ouvert (article 2) :

  • Les étudiants inscrits dans des Ecoles d’art, de design, de graphisme ou qui suivent des formations, y compris de niveau secondaire, dans ces domaines dans des établissements qui délivrent un diplôme reconnu par l’Etat,
  • Les personnes physiques pouvant se prévaloir d’un diplôme d’Etat d’une école d’art, de design, de graphisme ou validant des formations qualifiantes dans ces domaines,
  • Toute personne physique inscrite à la Maison des Artistes.

Autrement dit les jeunes créateurs de la région, ou même ceux qui n’y résident pas. Visiblement, l’opération a eu beaucoup de succès. Dans son règlement, la région s’est contentée de donner quelques pistes : « Le signe graphique, symbole de cette région devra notamment comporter les couleurs  jaune et rouge (or et sang) emblématiques de la Région, déclinées dans la Croix Languedocienne et dans l’héraldique catalane. Il devra être identifiable et mémorisable.  » Mais rien ne revêt un caractère obligatoire. On ne sait donc pas à quoi ressemblera ce nouveau logo, même si certains ont fait pression pour que la croix occitane et les bandes catalanes continuent d’y figurer.

Le 20 janvier ou dans les jours qui suivent, ce nouveau logo sera donc connu. Restera alors à déterminer le blason et le drapeau qui seront affichés par la nouvelle région.

Lo Benaset @Benoit1Roux

 

06 Jan

Renècs e onomatopèas en Lemosin

Benlèu que n’avètz un confle de las repapiadas del cap de l’an, que n’avètz pron dels funses e del frech de l’ivèrn. Aquí un rai de solelh ambe los collègas de la 3 en Lemosin.


VIDEO. Page occitane : les jruons et onomatopées

Lieu : Oradour-sur-Vayres (87) Intervenant : Jean-François Vignaud (Institut d’Etudes Occitanes du Limousin)  –  France 3 Limousin  –  Cécile Gauthier, André Abalo, Samuel Chassaigne, Michel Giguet, Sébastien Bugeaud

Per completar :

 https://www.facebook.com/ieolemosin.librariaoccitana/

http://ieo-lemosin.org/

https://ca.wikipedia.org/wiki/Insult

http://andriudegavaudan.over-blog.fr/article-11499099.html

02 Jan

PòmPogoDòm

La pantèra en colèra, al leon vòl far la guèrra… Lo tractor per la campanha s’avançava dapasset… A la mar quand fa solelh i te carras tot plen… Plica placa plica plòc, es la pluèja que tomba plòc…

PòmPogoDòm ce sont de drôles d’histoires, pour les dròlles mais pas seulement. Jean-Louis et Paulin Courtial, avec Arnaud Cance se sont bien amusés en créant ce spectacle pour enfants qui tourne dans l’Aveyron. Pour poursuivre le côté drôle et déjanté du spectacle, PòmPogoDòm c’est aussi un disque.

Photo : France 3

Photo : France 3

PòmPogoDòm : las cançons

Jean-Louis Courtial a toujours son âme d’enfant. Voilà plus de 20 ans, il avait déjà écrit quelques chansons pour les enfants. Comme « Lo tractor per la campanha » ou encore « Lo cat e la mirgueta » qui font partie du spectacle et du disque. Des chansons qui font appel à l’imaginaire, parfois bien déjantées, avec une écriture assez cinématographique, plus rurales que urbaines. Et il y a de fortes chances que quand vous aurez entendu « La Lèi de la jungla » où un lion bizarre protège une gazelle, « Lo Tractor per la campanha » et ses fameux pistons qui font « Pa pa pa pa pa pa » ou encore  « La bicicleta », ces airs vous restent en tête un bon moment. Des chansons efficaces donc, d’inspirations diverses, avec un vocabulaire très riche pour répondre à des objectifs pédagogiques.

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PòmPogoDòm : l’espectacle

Depuis le début du mois, le spectacle PòmPogoDòm se promène un peu partout dans l’Aveyron. Au départ, c’est un partenariat entre l’Education Nationale et Aveyron Culture. La mission départementale propose des animations scolaires où l’occitan trouve sa place. Une bonne quinzaine d’écoles ont répondu présent pour ce projet , de la maternelle à l’élémentaire et des sections bilingues aux écoles où il y a une simplement une initiation. Les artistes qui composent ce spectacle (Paulin et Jean-Louis Courtial, Arnaud Cance) se sont rendus dans les classes ( 4 séances d’1H) pour apprendre les chansons aux enfants, sans oublier quelques conseils scéniques aux artistes en herbe.

Reportage : B. Roux J. Levé M. Blasco A. Amsili F. Ratel M.P. Fournier


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Et ça marche du feu de dieu. Rarement on aura vu une telle débauche d’énergie : des chansons qu’ils connaissent par cœur, des gestuelles, des mimiques… Un spectacle autant sur scène que dans la salle, des enfants qui chantent, dansent, bougent et crient., des professeurs qui s’amusent tout autant. On n’ose pas imaginer le retour en classe juste après le spectacle… ! Et les artistes ne sont pas en reste.

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PòmPogoDòm : lo disc

Presque tout aussi festif, le disque où l’on retrouve les mêmes artistes, avec le chant lyrique de Rosalina Courtial. Les arrangements ne sont pas tout à fait les mêmes et la palette est assez large entre le côté dancehall  de « Plica placa la pluèja », le côté presque « Sicrien » façon « Babau » pour « La Sopa », la bossa pour le très beau morceau « Fòrmas » et les accords flamenco de Paulin Courtial qui reviennent sur plusieurs titres. Il y a de l’expérimental et des choses plus sages, certains morceaux qui fonctionnent mieux que d’autres. Mention spéciale pour « Fòrmas » et « La borrèia de las colors » très audacieuse pour une bourrée. Le disque ne tombe pas dans la caricature de certaines œuvres pour enfants, les univers sont au contraire très larges. D’onomatopées en vocabulaire riche, les textes fonctionnent plutôt bien.

Et si vous vous demandez ce que peut bien dire PòmPogoDòm, sachez qu’officiellement ce sont les bruits de pas d’une panthère… Quant à savoir pourquoi c’est devenu le nom du groupe et du spectacle, il faut s’en référer aux grands enfants que sont parfois les artistes.

Lo Benaset @Benoit1Roux

 

 

23 Déc

Eric Fraj, un RDV ultime

Ce sera sa dernière, toute dernière création. Il continuera de chanter mais à la demande, sans se soucier de produire de nouvelles chansons. RDV sera donc l’oeuvre ultime retraçant son parcours, son voyage artistique et les personnes qui l’ont jalonné. Eric Fraj a confié ce nouveau projet à Guillaume Lopez -complice de 15 ans- et à sa compagnie : le CAMOM. Tout se peaufine en résidence depuis lundi au COMDT de Toulouse. Ce soir, ils feront part de leur travail pour un RenDez-Vous sortie de résidence à 18H30.

photo : Maxime Lopez

photo : Maxime Lopez

45 ans de cantas e de rescontres

Eric Fraj a parcouru des chemins, le corps trapu d’un athlète en marche, le visage sensible d’un artiste où l’on peut lire les emprunts au temps. Il semble un roc inébranlable, à la sensibilité lisible, fort d’un parcours artistique de 45 bornes. Eric Fraj, 60 ans au compteur, le monde comme ouverture, valises en mains et des artistes comme balises. Jacques Brel dont il reprend en oc « La Quête » dans ce spectacle, le poète du Moyen-Age François Villon et sa « Balada dels dires menuts » qu’il a traduite du vieux français de François et qui résonne comme une seconde peau :

Prince, je connois tout en somme,
Je connois coulourés et blêmes,
Je connois mort qui tout consomme,
Je connois tout, fors que moi-mêmes

Des rendez-vous de toutes sortes, des marques à vie, comme sa rencontre avec Lluis Llach et un duo sur scène en 2005… Colette Magny avec qui il a partagé la scène à plusieurs reprises, Robert Marty qui lui a écrit ses premiers textes, l’autre Marti, Atahualpa Yupanqui, Servat, la liste serait longue de ces personnes qui l’ont influencé même si toutes ne se retrouvent pas dans ce spectacle. « Comment ne pas en dire la joie, mais aussi ce que je leur dois, mais encore qui je suis -et ce que je sais- à travers eux, grâce à eux ? « 

Photo : Maxime Lopez

Photo : Maxime Lopez

RDV ambe la joventut artistica

Pour jouer ce spectacle somme toute intime, pas de place pour la nostalgie. RDV sonne ibérique, tout simplement méditerranéen. Simon Portefaix a laissé ses futs pour prendre des percussions : tambourtins, bendirs… Cyrille Brotto abandonne presque son diato pour violon et karkabou (percussions algériennes)… Morgan Astruc égraîne toujours ses accords flamenco mais fait aussi de la Beat-Box. Louis Navarro joue la contrebasse et Guillaume Lopez flûtes et cornemuse. Il signe aussi la direction artistique. Sa complicité avec Eric Fraj est évidente et elle s’entend.

Ce qu’Eric m’a apporté c’est l’envie et la prise de conscience que je pouvais mélanger à la fois la culture occitane, ma culture espagnole, le français, le catalan. Cette ouverture d’esprit qui caractérise sa carrière. C’est quelque chose qui m’a beaucoup influencé. On n’essaie pas spécialement d’inventer. On veut simplement faire une musique honnête et sincère.

RDV sera donc un spectacle intime, retraçant des racines singulières et des universalités plurielles. Sus la dralha d’autres espectacles : « Pep el Mal » d’Eric Fraj, « La retirada et l’exil » de Guillaume Lopez qui évoquaient la vie et le parcours de leurs grands-pères. RDV a aussi de la diversité dans ses langues : 2 chansons en français, 2 en catalan, 2 en castillan et le reste en occitan.

« Balada dels dires menuts » version occitane de la « Ballade des menus propos » du poète médiéval François Villon. Images : Olivier Denoun. Son : Michel Blasco et Nicolas Panek

 

Concert gratuit ce soir à 18H30 au COMDT (Conservatoire Occitan) de Toulouse.

Le 17 février 2017 à l’Isle-Jourdain, le 4 mars 2017 à la Scène Nationale de Foix et le 20 mai à Carbonne

Lo Benaset @Benoit1Roux