« Pourquoi s’accrocher aux langues régionales ? » C’était le menu vendredi matin de l’émission « Un jour en France » sur France Inter. Ceci après une semaine très riche : manifestations du 24 octobre, rejet par le sénat le mardi 27 du processus de ratification de la charte européenne. Une émission dirigée par l’excellent Bruno Duvic qui s’est fait remarquer pour ses présentations de journaux, ses revues de presse et l’émission « Et pourtant elle tourne ».
Certains y trouveront certainement à redire, mais au moins l’émission aura été de bonne tenue, bien loin des clichés habituels, et pour une fois l’occitan n’était pas réduit à la portion congrue. La reportrice Clémence Fulleda était à Montpellier pour la manif occitanes avec de magnifiques et clairvoyantes interventions de Marius Blenet. Elle s’est aussi rendue à Toulouse pour écouter de l’occitan dans le métro et le lire sur les plaques de rues. Sous le regard enjoué d’Esther Mimart. Sans oublier un coup de fil de Jean, professeur d’occitan très en verve et qui annonce la fin de l’oc au collège dès la rentrée prochaine.
Mais n’allez pas croire qu’il n’y avait que de l’oc dans l’émission. L’invité principal était un écrivain breton (magnifique et pertinent Yann Queffélec) avec des interventions d’Alain Bentolila, professeur de linguistique à l’université Paris Descartes, plutôt favorable aux langues régionales mais qui ne souhaite pas qu’elles soient langues enseignantes. Seule petite accroche, l’intervention téléphonique de François Gros Disdier, Sénateur Les Républicains de la Moselle, seul véritable adversaire dans cette émission que vous pouvez ré-écouter.
Lo Benaset