Selon nos confères d’Europe 1, il y aurait du nouveau concernant l’arlésienne occitane des langues régionales : la charte européenne des langues minoritaires. Un article plutôt documenté au départ, même si à la fin on apprend que « Trois régions qu’espèrent conserver la gauche sont particulièrement concernées : l’Aquitaine-Poitou-Limousin, avec l’occitan, le Midi-Languedoc-Roussillon avec le basque (Sic!) et bien sûr la Bretagne avec le breton. »
Revenons à nos Bretons ! La réforme constitutionnelle permettant la ratification de la charte serait définitivement (une fois de plus !) enterrée. La majorité des 3/5 des parlementaires (députés + sénateurs) serait difficile à atteindre sur ce point depuis que l’opposition a fait savoir au président François Hollande qu’elle ne voterait pas ce texte. Et pourtant, députés et sénateurs de la droite sont eux aussi divisés sur la question. Accepteraient-ils comme un seul homme de voter contre? Pas sûr. Mais François Hollande -promesse 56 oblige- voudrait malgré tout présenter le texte devant le Sénat vu que l’Assemblée Nationale l’a déjà voté en janvier 2014. Il sera soumis au débat à partir du 27 octobre.
En cas de vote négatif, il serait alors facile de faire porter la coiffe de l’Arlésienne au mouvement Les Républicains. A quelques semaines des élections régionales, c’est de bonne guerre. Même si en l’occurrence, point de guerre politicienne sur la question des langues régionales il y a. On peut même rêver que les bruits de manifestations prévues le 24 octobre pour défendre les langues régionales soient parvenus jusqu’à l’Elysée. Faute de statut, les langues régionales pourront se targuer d’une certaine récurrence en matière de récupération.
Lo Benaset