03 Mar

INFO/ DAVID LAPPARTIENT élu à la tête de l’UEC

Ce dimanche 3 mars 2013. Le président de la Fédération Française de Cyclisme devient le nouveau patron du Cyclisme Européen. David Lappartient reconduit dans ses fonctions il y a 15 jours lors de l’assemblée générale de l’instance Nationale, avait évoqué à cette occasion sa vision d’un cyclisme international inspiré du modèle Français, concernant par exemple… ce « suivi longitudinal des coureurs ». David Lappartient qui propose cette fois « un rapprochement avec l’Union Cycliste Internationale (UCI) » pour marquer un vrai changement de politique au sein des institutions en matière de contrôle et de suivi des athlètes. Le programme du nouveau boss de l’UEC prône surtout « une meilleure coopération entre les 46 pays membres de l’instance », et pourquoi pas : un Tour d’Europe sur le modèle d’un Tour de France. Le responsable Français souhaite aussi rapidement installer un championnat d’Europe de Cyclo-Cross, ainsi qu’une grande épreuve féminine et une autre réservée aux jeunes. En septembre prochain, le nouveau président de l’UEC pourrait poursuivre sa progression en figurant sur la liste des candidats pour le contrôle de l’UCI face à l’actuel pdt McQuaid. En attendant ces grandes échéances, les Franc-Comtois attendent pour leur part de connaitre le verdict concernant la possibilité pour Gilles Da Costa (Pdt du comité de Franche-Comté) d’être choisi le 9 mars prochain au poste de responsable du tout nouveau Conseil Fédéral de la FFC. JLG

David Lappartient/ PHOTO © AFP-Lionel Bonaventure

CRITERIUM DE PRINTEMPS/ Étupes 1, 2, 3, 4 !

Ce dimanche 3 mars 2013. Maxime ROBERT remporte le Criterium de Printemps dans la Pays de Montbéliard. Un coureur d’Étupes, deux, trois et quatre sur la ligne d’arrivée. Les hommes de Jérôme Gannat partis favoris, ont été sans concession devant leur public malgré une belle tentative Suisse et Bisontine. JLG

Maxime Robert (au centre) et Thomas Bouteille (à droite) sur le Criterium de Printemps 2013
La victoire d’Étupes sur le Critérium de printemps/ PHOTO © JC Perrot

CLASSEMENT
ELITE (1ÈRE & 2ÈME)
1 Maxime ROBERT (CC Etupes)
2 Pierre BONNET (CC Etupes)
3 Thomas BOUTEILLE (CC Etupes)
4 Edouard LAUBER(CC Etupes)
5 Mirco SAGGIORATO (EKZ Racing Team)
6 Simon PELLAUD (Maca-Loca Scott)
7 Kilian MOSER (EKZ)
8 Michaël HOFSTETTER (AC Bisontine)
9 Jérôme CHEVALLIER (VC Ornans)
10 Jérémy FRANCAIS (Jura Cyclisme)
11 Mathieu JACOT (Hörmann)
12 Vincent PHILIPPE (Jura Cyclisme)
13 Laurent COLOMBATTO (AC Bisontine)
14 Damien VUILLER (VC Dole)
15 JUAN (Maca-Loca Scott)
3ÈME
1 Daniel FRICKER ( VC Sungoviz Altkirch)
2 Benjamin CABAUD (VC Dolois)
3 Kevin POUPON (Amicale Cycliste Bisontine)

Rémy Aubert (Amicale Bisontine) victorieux chez les juniors/ PHOTO © JM Picard

JUNIORS
1 Rémy AUBERT (Amicale Cycliste Bisontine)
2 Scott AMBROSE (V.C.C. Morteau Montbenoit)
3 Remy JARROT (Amicale Cycliste Bisontine)
PASS’
1 Judicaël JACQUEMARD (Jura Cyclisme)
2 Cédric MONTEIL (Roue d’or de Noidans)
3 Julien PELLETIER Besançon Racing Club)

02 Mar

PARIS NICE 2013/ Les grands leaders absents !

Paris Nice. La grande entrée en matière médiatique de l’année s’élancera ce dimanche 3 mars de Houilles dans les Yvelines pour rejoindre le Col d’Eze une semaine plus tard.

Bradley Wiggins (Sky), vainqueur de Paris Nice 2012/ PHOTO  © AFP

8 jours de compétition pour rallier la Côte d’Azur accompagnés caméras de France Télévisions et du dernier vainqueur Français de l’épreuve. (Laurent Jalabert en 1997). Cette année 23 équipes sont au départ parmi lesquelles la très « Franc-Comtoise » FDJ bien sûr ! L’équipe (un peu moins « régionale » pour l’occasion…) sera emmené par Thierry Bricaud et Franck Pineau avec de grosses prétentions pour des coureurs comme Pierrick Fédrigo ; Jérémy Roy ; Arnold Jeanneson ou encore Nacer Bouhanni,vainqueur de la 6e et dernière étape du Tour d’Oman il y a 15 jours. Le sprinteur protégé par Geoffrey Soupe qui ne le lâche plus d’un boyau dorénavant.
ce « petit Tour de France » constituera la première grande course professionnelle sur le sol Français pour le Jurassien Alexis Vuillermoz après son recrutement sur la route par la (Sojasun). Warren Barguil (Team Argos Shimano) veut lui aussi en découdre sur la grande route du soleil. La star d’Étupes l’an passé alors qu’il évoluait encore chez les amateurs. Les Franc-Comtois suivront aussi avec intérêt la course du jeune Rudy Molard (Cofidis), lui aussi ancien membre de l’équipe de Jérôme Gannat. 8 jours d’une grande bataille annoncée où deux vedettes tricolores Thomas Voeckler (Europcar) et Sylvain Chavanel (Omega Pharma – Quick Step) tenteront de montrer les dents en l’absence des principaux leaders du peloton mondial (Cantador, Evans, Martin, Froome…) 8 manches pour connaitre le successeur de Bradley Wiggins, lui aussi absent des débats. Le Britannique de la (Sky) qui avait encore remporté le Dauphiné et le Tour de France en 2012. JLG

LE TOUR.FR / SITE OFFICIEL DE PARIS NICE

01 Mar

CRITERIUM DE PRINTEMPS/ Étupes grand favori, dimanche dans le Pays de Montbéliard

« C’est chez moi » a confié Thomas BOUTEILLE à Lionnel Vadam du Pays. Le capitaine du CC Étupes a bien l’intention de faire le voir le maillot de son club dimanche sur la base de Brognard ou s’élancera (départ 13h30) le rituel cycliste du printemps dans le Nord Franche-Comté.

La nouvelle formation du CC Etupes Pays de Montbéliard

110 km sur une édition 2013 revue à la hausse côté dénivelé. Un parcours plus difficile qu’à l’accoutumée malgré un rabotage de la distance de 14km.  Thomas BOUTEILLE, déjà vainqueur en 2009, et dans une forme parfaite depuis sa victoire sur les Boucles Catalanes au mois de février. Les hommes de Jérôme Gannat seront au départ de la course avec l’ambition de leur président. Robert Orioli qui tient évidemment beaucoup à voir ses troupes aux avant postes de la compétition pour faire le « buzz » sur le premier grand rendez-vous du club organisé avec le VC Montbéliard  et le CCINO. 24 maillots seront représentés dont celui de l’Amicale Cycliste Bisontine dans ses toutes nouvelles couleurs. Les Bisontins, de retour de stage et à bloc eux aussi pour faire parler la poudre a quelques kilomètres de chez eux pendant qu’une autre partie de l’équipe disputera la Vienne Classic comptant pour la première manche de la Coupe de France DN2. Interrogé la semaine dernière, Laurent COLOMBATTO, vainqueur du Tour du Jura l’an passé, a dores et déjà de bonnes sensations et « l’envie » de bien faire dès ce rendez-vous de reprise.
Après lecture de la feuille d’émargement, les Alsaciens et les Bressans alimenteront une grande partie du peloton à côté des Suisses et des principales équipes de la région. (L’arrivée est prévue à Technoland vers 16H30 au sommet de la côte d’Étupes). JLG

ON EN PARLE/ Un anneau cycliste de retour à Besançon…

On en parlait ces jours derniers dans le Blog Cycliste de France 3 Franche-Comté. Une piste de retour dans la capitale Comtoise ? L’affaire est de nouveau sur le bureau du maire de Besançon depuis quelques semaines à l’initiative de l’Amicale Cycliste Bisontine… Et la couronne mondiale de Morgan Kneisky obtenue ce dimanche 24 février dernier ne fait qu’argumenter dans le sens d’un juste retour des choses entre les institutions politiques locales et l’ambition des pistards. Ce 28 février, L’Est Républicain réagissait lui aussi sur le projet qui selon le grand quotidien local : « n’aura jamais été aussi prêt d’aboutir » depuis la démolition du vélodrome Léo Lagrange en l’an 2000. JLG

CLUB/ Les juniors de l’Amicale Bisontine dans le Beaujolais

A en croire toutes les photos de « vacances » publiées sur Facebook, il ne restait pas grand monde pour occuper les routes Franc-Comtoise ces jours derniers. Ce raz le bol peut-être ? qu’on finissait par lire sur beaucoup de visages emmitouflés sous les tricots, des Vosges jusqu’au Jura. La raison certainement, de tous ces clubs cyclistes régionaux qui ont profité des vacances scolaires pour tenter de se soustraire un moment de la grisaille récalcitrante et des températures polaires enregistrées cet hiver. De la neige, du vent et un thermomètre toujours bloqué à un niveau juste favorable pour la télé, les directs météo dans les journaux. Le CCEtupes par exemple, avait choisi d’emmener ses jeunes sur la Côte d’Azur, pendant que le Guidon Bletteranois avait abandonné son Jura pour la Catalogne. Dans le même temps, l’Esperance cycliste Baumoise visitait l’Ardèche. Un moment de la saison décisif pour bien commencer l’année et réussir à s’emparer de quelques jolis bouquets sur les premières compétitions sur route. Quelques chanceux en tee-shirt, chapeau de paille et bermudas… et d’autres en caleçon long avec un ou deux bonnets bien enfoncés sur les oreilles ; comme l’Amicale Cycliste Bisontine décidée d’aller rendre visite aux coteaux du Beaujolais le dernier week-end de février. Une météo franchement exécrable ! (Ou comment faire des kilomètres pour trouver encore pire qu’à la maison !…) Près de 4 heures de route en camion pour rejoindre un gite perché sur les hauteurs de Vaux-en Beaujolais. Et le sentiment déjà, en voyant défiler les « Morgon » et « Brouilly » au milieu des paysages viticoles blanchis par le givre, le crachin neigeux et le brouillard verglacé… qu’il n’y aurait aucun répit pour les guerriers.

L’arrivée des troupes sur le domaine du Fagolet

Une première sortie à peine toute l’équipe descendue du « Tagazou » (Et ne me demandez pas pourquoi ce camion là de trente ans d’âge et sa belle robe jaune rafistolée de partout filant à plus de 25 km/h dans un vignoble dorénavant tout décoiffé, s’appelle comme ça ? Le bolide s’appelle le « Tagazou », voilà. C’est comme ça ! Un machin de compétition habituellement aux commandes du « Belge » (L’entraineur des pistards Bisontins qu’on ne présente plus !) Son dragster équipé d’un démarreur de compétition qui ne dépasse pas les 110 dans les descentes avec le vent dans le dos. Juré, on a tout essayé ! Heu ! Non le Belge ! C’est pas ce que je voulais dire !…  Je te jure, qu’y est rien arrivé à ton beau camion climatisé en ouvrant le fenêtres l’été et en tapant dans ses mains l’hiver. Promis, craché ! )

La grande messe du soir pour s’y retrouver le lendemain  dans les opérations de « flingage » à tout va !

Un premier entrainement donc, dès l’arrivée du groupe au lieu dit du Domaine Le Fagolet. Un beau domaine… mais « en pente ». C’est-à-dire qu’à peine descendu de la « machine agricole » dont je viens de vous parler, qu’il a fallu remonter un décor penché dans le sens de la hauteur dès les premiers kilomètres de « mise en jambes » comme c’était écrit sur le programme. La feuille de route concoctée par le chef de clan dans la catégorie concernée à l’Amicale Cycliste Bisontine. Romuald Lefèvre. Ce « Romu » de cadre sportif bénévole, comme on en connaît seulement quelques-uns dans chaque génération. Un bosseur insatiable lorsqu’il s’agit d’apporter sa pierre à l’édifice cycliste régional. Tout autant impliqué dans sa tâche de capitaine de route du Tour de Franche-Comté, que dans son rôle d’encadrement des jeunes espoirs du cyclisme Comtois. Les juniors… son truc à Romu ! Pour ne pas dire : toute sa vie. Une passion ou plutôt un sacerdoce pour lequel l’ancien coureur amateur déploie une énergie sans réserve toute l’année.  Une passion pour « le métier » qui prend tout son sens lorsqu’un certain Thibaut Pinot se souvient aujourd’hui avoir fait ses premières armes dans cette coutume familiale bien plantée dans la capitale Comtoise. Ce « Romu » jamais avare de bonnes surprises, l’auteur de ce chouette programme rédigé quelques semaines plus tôt dans la perspective du déplacement de l’Amicale sous les sommets du Mont Brouilly. Un chef d’œuvre de la barbarie des temps modernes. En commençant par cette première séance dite « de décrassage » dont tout le monde semblait ignorer qu’elle aurait lieu avec le genre de gamins énervés devant le moindre obstacle sur la route, comme une pente raide qu’ils préfèrent en général  avaler comme s’ils n’avaient rien bouffer depuis le début de l’hiver. Des vrais morfales !

(De G. à D.) Corentin Charbonnet, Tristan Bellucci, Vincent Gerard sur les routes du Beaujolais

Imaginez alors derrière, la petite équipe de « Pass’ » invitée à prendre part aux règlements de comptes d’une bande de p’tits mecs taillés dans la dynamite et toujours prêts à exploser au pire moment des dénivelés.

Le problème des « Bordures » expliqué aux stagiaires et le ravitaillement qu’il ne faut pas négligé…

70 KM à respirer la poudre et le gaz moutarde dans les tranchées avant l’apéro. Des nouilles aux nouilles, beaucoup de pain et quelques patates avec un gros paquet de biscottes trempées dans un plat de pâtes en prévision de la dure journée du lendemain. Travail de Bordures pour les uns et séance de Force pour les autres. Les « Bordures »… J’ai passé la nuit à répéter le scénario à l’étage de mon lit superposé. L’estomac ballonné par les kilos de glucides macérant dans les kilos de sucre. Une chambre à trois. Jacques et François au rez-de-chaussée pour respecter mon cv d’ancien alpiniste. La bordure… Cet art de provoquer une « cassure » en usant d’un vent de 3/4 contraignant les copains à « passer par la fenêtre » au bout d’un « éventail ». Drôle de mentalité ! Un jeu de chaises musicales pompé sur une vieux divertissement maritime sûrement ! (Où l’on comprend mieux cette préférence Bretonne élevée à l’air du grand large et des mouvements de voiles avant de sacrifier à la culture du peloton…) Le vent…  Ce satané truc qui peut vous mettre le moral en l’air en moins de coups de pédales qu’il faut pour le dire. Et vous me pardonnerez j’espère la candeur malgré mon âge de mes premières impressions en la matière d’une machinerie naturelle infernale dont on m’avait vanté tout le talent pour réussir à déborder l’adversaire et l’obliger à « se faire l’oignon » derrière la petite péripétie dont je vous parle. Un vrai sale coup ! Jusqu’à la Bordure de mon lit qui avait fini par me donner quelques sueurs froides avant de commencer de me « rebecqueter » au moment même où la lumière du couloir entra dans le mini dortoir. Une file indienne de jeunes gaillards en route pour le premier ravitaillement de la journée.

Le briefing du soir avant le diner
Romuald Lefèvre (Romu) en pleine séance d’entrainement avant son passage dans l’émission Top Chef.  Sa célèbre tarte au fromage pour accompagner les nouilles au… fromage.

Ils sont tous là : Bottechia, Robic, Alavoine, Bartali, Edmond Jacquelin… Dans le désordre historique, mais tous en héros des Pyrénées ou des grands cols alpins. Des courageux de l’Obisque et du Tourmallet. « Ces forçats » écrivait Albert Londres sur le Tour de France 1924. L’épopée dans laquelle j’avais fini par sombrer cette première nuit, resté « en croustille » au bout de cette foutue bordure qui nous attendait ce matin. Une couleur de mitraille dans le ciel Rhône Alpin ce jour là. Les protège chaussures remontées jusqu’aux genoux et les cagoules doublées pour seul uniforme.  Deux heures à « écraser les pédales » en apprenant « à faire la planche »… Bottechia qui s’envole en faisant la mobylette avant de voir Alavoine « ajuster » Robic, et Anquetil « pédaler dans l’huile » avant de « gagner à l’emballage » (toujours dans le même désordre historique)… En réalité : Bellucci, Mosnier, Gerard… pendant que Jacques et moi et quelques décennies supplémentaires, sommes inexorablement condamnés à « faire l’élastique » jusqu’au déjeuner. A peine le temps de profiter des talents du chef Romu derrière ses fourneaux. (Parait que le gars est en lice pour représenter la Franche-Comté à Top chef, et que la grande maison Jeunet installée en Arbois ne quitte plus l’ancien rouleur d’une pelle à tarte). Une rampe. Une de ses côtes dans les environs de St Joseph. Je ne peux pas vraiment vous décrire le cadre tant la tempête effaçait l’image sur cette troisième partie de manivelles prévue dans le séjour. Une partie de montagne pour apprendre à « pédaler avec les oreilles ». Le souvenir d’un grain excessif de la route à flanc de coteaux. L’itinéraire roué. Une succession d’engrenages lancés à toute berzingue sous la vingtaine de machines engagées dans l’épreuve de force. Une débauche de hauteurs consécutives, assemblées sur l’écran de l’ordinateur embarqué devenu complètement dingue au delà de la température minimum d’utilisation largement dépassée. La neige cinglante sur le visage, les doigts et les orteils engourdis. L’apparition de congères sous l’effet des vents contraires. Une giboulée qui obligera finalement le peloton à virer de bord avant le sommet. Un grain d’apocalypse qui finit par me faire perdre l’évidence de ma déroute, loin des ténors de la troupe dont je n’avais d’abord pas remarqué qu’ils se tiraient une bourre du diable devant moi, mais déjà bien des hectomètres plus haut. Des lascars « sur la plaque » malgré le pourcentage et l’épais brouillard qui aveuglent leurs prétentions. La fine fleur des futures échappées au long cours camouflée derrière un épais voile livide. Le film de mon calvaire dans la pente. Une de ces mauvaises journées où même les nombreuses couches de nouilles superposées au pain engouffrées la veille n’auront été d’aucun effet.

Les pass’ ont aussi partagé la route des juniors

Le « patron » du Blog Cycliste bien protégé avant… de sauter dans l’emballage final !

D’abord « Tout à gauche » avant de finir par « me garer »… et tenter une sortie par le haut avec  la roue dans « le coffre ». Mais rien n’y fera pour me tirer d’un coup de fringale carabiné. Condamné à bâcher » avec ce privilège de finir la visite du pays à bord de la voiture officielle du Directeur de course. Un apéro mémorable ce samedi 23 février juste avant la défaite du XV de France à Twickenham. Tous les coureurs et le staff devant l’écran plasma du salon – salle à manger de la Girardière. (Ce manque de cohésion des bleus dans la deuxième partie du match qui permettra aux Anglais de finir le jeu avec 10 points de mieux que son adversaire). Tout le contraire de l’Amicale Cycliste Bisontine réunie après la douche pour le grand briefing du soir. Une leçon de choses administrée par Anthony Bouillod à tous les jeunes compétiteurs sur le sujet de l’hygiène de vie du champion et de ses bonnes habitudes alimentaires. Pour notre part (Jacques, François, Pascal et les autres..) réfugiés dans la cuisine pendant le sermon : du sucre et du gras à gogo pour accompagner une vinification largement parvenue à maturité au sein du groupe autorisé par l’âge et sa bonne réputation. Un avant propos d’une fournée de tartes fromage, moutarde prévue pour tenir au corps tout le lendemain, ultime étape du voyage. Des tartes, des nouilles à l’emmental et une compote de pommes maison débouchée à la main. Le dernier exploit de notre Alain Ducasse du régime alimentaire cycliste Bisontin après avoir donné son cours de tactique aux élèves maillots jaunes.

Jean Phi et Romu à la topo pendant qu’Anthony Bouillod peaufine ses plans d’entrainement

Le massif du Beaujolais – Romu et Valérie Girard (la propriétaire de la Girardière)

Le prétexte d’une discussion philosophique avec le président Pascal Orlandi entre deux articles à publier sur « le Blog Cycliste ». (Une élection de deux Franc-Comtois à la Fédération. Et une interview du pistard Morgan Kneisky la veille de son titre mondial à l’Américaine sur le vélodrome de Minsk.)

Le président Pascal Orlandi à la manœuvre sur tous les fronts

Le groupe de stagiaires de l’Amicale Cycliste Bisontine devant le gite « La Girardière » à Vaux-en-Beaujolais

L’info était tombée au 40e kilomètre de notre périple pour rejoindre Besançon par nos propres moyens. À savoir une bonne centaine de kilomètres depuis la Bresse après que le staff nous ait déposé tout les coureurs et nos machines sur l’asphalte agressé par les intempéries. Cette giboulée neigeuse encore… Toute une cargaison de courants d’air balancés en pleine figure de bout en bout. Une vraie misère dans le train Bisontin ! Et puis Romu s’était mis a donné de la voix depuis la voiture suiveuse. « Morgan Champion du monde ! C’est confirmé. C’est tout sur Facebook. » L’effet d’un réchauffement planétaire dans le peloton. Une vingtaine d’hommes le pied à terre, un téléphone portable dans les mains pour vérifier la nouvelle incroyable sur les réseaux sociaux, d’un gars de chez nous sur le toit du monde ce dimanche. C’est comme ça qu’on a fini le voyage. Dans l’euphorie d’un Bisontin sur la lune biélorusse à l‘Américaine, et le froid glacial qui nous transperce les bottes malgré le chargement de gras de la veille qu’on avait embarqué sur nos porte-bagages en prévision d’une dernière journée difficile.

Le retour vers Besançon, dimanche 24 février 2013

Arc & Senans, Byans, les papeteries de Boussières, Thoraise, Montferrand-le-Château, et puis Avanne enfin… Les bords du Doubs. Alors que les yeux piquent encore du côté de St Julien, D’Odenas ou de St Etienne-la-Varenne. Le retour d’une bonne ballade en Beaujolais alors que l’équipe première elle aussi rentre au bercail après un stage « revigorant » à Dignes. Alexis Noel et Sylvain Rolland déjà dans l’objectif d’une première manche de la coupe de France (DN2) sur la Vienne Classique le dimanche suivant. Cet  « incroyable » Kneisky qui se faufile dans le brouhaha général des conversations, les dizaines de bagages entassés entre les carcasses de machines et des sacs de roues. La fatigue bienheureuse et fière sur les visages de guerriers encore transis. Le garage de l’Amicale Bisontine transformée en « village d’arrivée » très animé ce dimanche 24 février dans la fin de l’après midi. Jean-Luc Gantner

PHOTOS © JL Gantner et Romuald Lefèvre – février 2013

28 Fév

(PHOTO) « Sortie » d’hiver !

Ils ont avalé l’hiver sur leurs machines malgré les pires conditions climatiques, tiré des braquets de damnés dans la boue des champs détrempés, mouliné des mois entiers sur leurs pignons fixes depuis la fin de l’automne, et encore bouffé du « rouleau » en attendant le printemps !… Si ce que je vous raconte là est du « chinois », c’est peut-être juste que vous n’êtes pas coureur cycliste !…

PHOTO © JL Gantner 02/2013

26 Fév

(VIDEO) « Le Belge » à propos de Morgan Kneisky

Pierre-Yves Bordy (dit : « Le Belge »), l’entraineur pendant de longues années du champion Morgan KNEISKY… était au domicile de ses parents à Besançon pour parler de la victoire du coureur devant la caméra de France 3. Celui qu’il avait découvert à 12 ans et déjà amoureux du « métier ». JLG

Interview France TV/02-2013 / JL Gantner, JM Baverel et Pascal Gomez

MORGAN KNEISKY/ Revue de presse régionale, problème de télévision et autres conséquences politiques sur la planète cycliste

« la vie en arc-en-ciel » ont écrit les uns, « La France en or » ont titré les autres ce dimanche 24 février 2013 en relevant ce formidable exploit de la paire Française. Morgan KNEISKY et Vivien BRISSE champions du monde à l’Américaine sur le vélodrome de Minsk… Mais la Biélorussie est « tellement » loin !… Une quatrième médaille Française dans la spécialité du « Madison » (La course mythique à l’Américaine qui déplaçait les foules d’après guerre). Une couronne mondiale qui s’est donc dispensée de quelques gros titres de la presse TV pour ne pas faire sursauter tout le monde en entendant les cris de joie des commentateurs autrement préoccupés ce jour là. Minsk, où aucune chaine de TV française n’a vraisemblablement réussi à trouver un parking de libre pour stationner une bagnole de reportage. Pas une interview filmée disponible pour raconter à chaud « ce beau parcours des cyclistes hexagonaux sous la coupole du Minsk-Arena malgré une équipe de France diminuée d’un Grégory Baugé et sous le coup d’un peu de rififi récurrent avec sa fédération ces derniers temps ». Une belle campagne. De si belles batailles sportives ! mais loin, si loin des routes du « Tour de France »  il est vrai ! Ce sacré PERVIS d’abord… (5 jours de compétition et 3 médailles à lui tout seul !) Et puis BRISSE et KNEISKY pour conclure la semaine… De quoi remplir des colonnes de canards le lundi matin, tout au bout des pages de foot et des rubriques de sports d’hiver. C’est vrai que les journalistes font aussi du ski l’hiver, plutôt que des tours de piste… Mais bon, je m’énerve pour rien. On ne bouscule pas les institutions avec quelques coups de pédales, même bien placées sur un parquet Belarus. Tout le monde sait bien qu’une médaille « n’en vaut pas forcément une autre » sur la scène médiatique… comme le « Blog cycliste » avoue d’ailleurs lui aussi réserver son attention là plutôt qu’ailleurs ; privilégiant les uns aux autres pour des tas de raisons, comme je préfère, oui, tout le monde l’aura deviné, les grandes épopées cyclistes aux compétitions d’art moderne dans les officines politiques…

Une télé un peu en rade dans l’ère d’arrivée du week-end pour filmer les confettis dans le public, les hurlements de joie, les pleurs… Des caméras de télévision un peu arrêtées à la frontière de l’hexagone, mais une avalanche de compliments dans la presse régionale. Des magnifiques images de la victoire à Minsk d’un enfant du pays. Morgan KNEISKY qui « raconte sa course » sous la plume du journaliste Thierry Sandoz dès le dimanche après midi sur Internet, et dans l’édition de l’Est Républicain du lundi 25 février. Le grand quotidien régional qui faisait sa une du début de semaine avec l’exploit d’un garçon devenu comme par hasard, « Roubaisien » sur France 3 Nord-Pas-De-Calais. Pourquoi se gêner ! Quoi qu’après tout… (comme « le Belge », l’entraineur des pistards Bisontins l’a confié à l’équipe de France 3 Franche-Comté lundi) : « Pour ce que les Bisontins, la municipalité Bisontine a fait à ses coureurs en gâchant toute une histoire du cyclisme dans leur propre ville… Tous ces mensonges qu’on a entendus après la destruction de notre piste à Léo Lagrange, de penser à nous et de nous proposer une solution équitable au lieu de dépenser tout notre temps, notre énergie et notre argent dans des voyages à Dijon ou en Suisse pour continuer de rester dans la partie ».

(Ce gâchis aujourd’hui d’une piste Bisontine remplacée par un stade de foot pour le moins prétentieux au regard du niveau de jeu qu’on y voit du haut des tribunes quand même un peur chères pour l’image déplorable qu’on en retire.  (Pour l’anecdote, Morgan KNEISKY est un des derniers jeunes coureurs en exercice a avoir débuté sur le vélodrome L. Lagrange aujourd’hui détruit. Là même où en 1980, la foule avait envahi les gradins pour un championnat du monde organisé dans la capitale Comtoise.)« Oui », concluait celui qui a consacré toute sa vie a des centaines et des centaines de gamins pour tout leur apprendre du sérieux et difficile métier de coureur cycliste. « Oui, vraiment,  je préfère voir aujourd’hui Morgan qui a commencé chez nous, courir avec son maillot de Roubaix sur le dos. Au moins là-bas, il a maintenant un superbe vélodrome sous la main où le gamin enflamme le public avec son talent. Le Stablinsky, sky… ça finit comme Kneisky, non ? Peut-être un jour, il ne faut jamais perdre espoir… verra-ton ce nom là écrit sur le bois d’un anneau cycliste Bisontin promis depuis bientôt 15 ans. Mais je suis vieux maintenant et il y a des chances que je ne le vois jamais. je n’ai plus confiance en ces gens là ».

Juste un anneau cycliste, deux virages relevés, reliés par deux petites lignes droites pour rendre un peu à Pierre-Yves Bordy ce qu’il a tant donné à la jeunesse Bisontine et au cyclisme Franc-Comtois depuis des décennies et pour pas un copeck. 250 mètres en tout et plutôt agréable à l’œil avec son côté bois écologique et biodégradable qu’on viendrait photographier pour sa ligne moderne et élancée posée au bord du Doubs. Un chouette truc sportif qu’on verrait en entrant à Besançon à côté d’une cité culturelle des arts et de la musique pour n’oublier personne sur le bord de la route, et qui servirait à beaucoup plus de choses qu’on n’y pense un peu trop rapidement. Des entrainements de pistards bien sûr, comme on prépare des combinards à Chaux-neuve grâce à son tremplin aux côtes internationales… Mais surtout de quoi faire tourner des centaines de gamins les jours de semaine pour leur apprendre le métier en toute sécurité comme on fait jouer au hand-ball ou au volley les minots dans des endroits prévus pour ça ; investir sur un avenir de médailles Franc-Comtoises au plus haut niveau pour un investissement qui ne ruinera personne (à peine le prix d’une tribune d’un stade de deuxième division…) Une simple charpente en bois sur laquelle les amoureux du sport pourraient venir applaudir des grands matchs cyclistes régionaux et retrouver les copains en mangeant des frites chaque week-end.

L’art de la piste, toute une histoire française, Franc-Comtoise et Bisontine qui ne demande qu’à renaitre de sa plus belle flamme grâce à un grand monsieur du cyclisme Français, Morgan KNEISKY. Comme de la même manière un autre, ce génial Francis MOUREY aura sans conteste donné sa part à la progression d’une notoriété sans précédent d’un cyclo-cross en Franche-Comté aujourd’hui officiellement numéro 1 en France.

Une revue de presse à propos d’une immense médaille Française qui n’aurait pas été complète sans cette « une » du journal l’Équipe… Oui, bon ! non, bien sûr ! Tout le monde aura bien compris d’emblée le postiche, la supercherie sur cette couverture trafiquée par le Blog Cycliste, en forme de réaction potache à ce qui précède dans le texte et pour ne pas se quitter en restant sur une trop mauvaise impression dans les journaux.
Jean-Luc Gantner