18 Avr

DANS LA ROUE DE/ Corinne Niogret

« Coco » Ces quatre lettres ont fait tourner les têtes dans la France entière l’année 1992. Ce 14 février… lorsque Corinne Niogret, Véronique Claudel et Anne Briand emportent le relais féminin des jeux d’Albertville dans une discipline quasi anonyme à l’époque. Le Biathlon français exulte. Le Biathlon… et surtout ces trois jeunes sportives qui grâce à leur fantastique médaille d’or, venaient d’ouvrir la voie à une des plus belles des spécialités nordiques, dorénavant déclinée… au féminin. Corinne Niogret… Le palmarès de la jeune femme est juste : époustouflant. Médaille d’or aux JO d’Albertville, Championne du monde à 3 reprises… En 1993 à Borovetz (Bulgarie) ; en 1995 à Antholz-Anterselva (Italie) ; et en 2000 à Oslo (Norvège). Dans sa carrière, « Coco » s’adjurera 37 podiums en coupe du monde dont 8 victoires. Excusez du peu ! Enfin… en 2005, l’athlète originaire d’un petit village de l’Ain, « Le Petit Abergement », remporte « la mythique Transjurassienne ».


Corinne vit depuis longtemps dans le Doubs, en Franche-Comté. Sur les pentes du massif du Jura qu’elle n’aura jamais réussi à quitter plus du temps nécessaire à ces voyages sportifs. « Je ne me verrais pas habiter en ville. » Répondait toujours « Coco » aux questions des journalistes lorsque la jeune femme défrayait les chroniques sportives. « Ici, dans les montagnes jurassiennes, je suis libre. » Corinne, skieuse de haut niveau, et qui pourrait aussi vous parler de vélo pendant des heures entières… Une discipline que la jurassienne pratiquait déjà dans le cadre de ses entrainements de compétition à ski. « Même si les coachs n’étaient pas forcément d’accord !… » Aujourd’hui, l’ex athlète de haut niveau utilise toujours la bicyclette. Pour garder la forme bien sûr, mais plus simplement aussi pour le seul plaisir « de rouler ». « Je suis remontée sur le vélo depuis début mars, grâce à la superbe météo, mais il est vrai que ce mois d’avril ne nous gâte pas trop. En général, Je roule seule ou avec une amie. Nous devons faire un raid très bientôt aux Saintes Maries de la Mer, une course où il y a une épreuve de VTT… ça fait un petit objectif pour rouler… Plus tard dans l’été je ferais peut être une ou deux cyclosportives, « la JPP » aux Carroz d’Arache et « La Forestière » à Arbent si mon emploi du temps le permet.

La région est idéale pour pratiquer le vélo. J’ai l’habitude de partir de la maison aux Hopitaux-Neufs et de sillonner les routes du Haut Doubs autour du lac de Saint Point. Quand je cherche de la bosse, il y a toutes celles du côté suisse, l’Aiguillon, Mauborget, Marchairuz… ». « Coco » avoue avoir toujours suivi l’actualité du sport cycliste. « Ça m’a toujours passionné. Explique la franc-comtoise d’adoption. « J’essaye de voir les classiques et de suivre le Tour de France chaque année. Mon grand père a été mécano d’une équipe dans les années soixante. C’est lui qui m’a fait aimer ce sport. J’ai aussi de très bons amis dans le milieu du sport cycliste comme Alexandre Chouffe par exemple (Le coureur né à Besançon a été professionnel à la « Bigmat » entre 1998 et 2001). Ou Raphaël Jeune qui vit lui aussi en Franche-Comté » (Le coureur de Beaume-les-Dames avait réalisé une dixième place sur une étape de Paris-Nice dans les rangs de la CSC. L’ancien pro travaille aujourd’hui pour la société Look International) ».

Corine Niogret ou encore le champion olympique de combiné nordique, Jason Lamy Chappuis qui profite lui aussi des vertus d’un vélo de route pour compléter son programme de bases foncières en vue de ses prochains podiums… Des champions, mais aussi des centaines de skieurs d’un niveau plus modeste qui sillonnent les routes de Franche-Comté pour préparer les courses marathon de l’hiver dans le massif… Voilà pour cette idée d’une discipline qui fait l’unanimité dans le milieu des sports jurassiens.
JLG