13 Nov

(PHOTO) Challenge National / Les bénévoles préparent le terrain !

Ils seront près de 200 bénévoles dimanche 18 novembre sur le site de la Malcombe à Besançon. Toute une équipe de passionnés et entièrement dévouée à la cause du cyclisme. Sans eux, pas de compétition, pas de spectateurs sur le bord de la piste, pas d’événement du tout !… Un challenge national de Cyclo-cross qui leur devra beaucoup cette année, avec l’annulation de l’étape provençale et la récupération de l’épreuve proposée par Besançon à la dernière minute…  Une vingtaine d’entre eux travaillent depuis le début de la semaine à la création du circuit. Un boulot rigoureux et ingrat dans l’enceinte naturelle du complexe sportif municipal où Daniel, Damien et les autres ne comptent pas leurs heures pour offrir le plus beau des spectacle au public ce week-end…  JLG

Les bénévoles de l’Amicale Cycliste Bisontine préparent le Challenge national de cyclo-cross 2012 à Besançon/
PHOTO © Jean-Luc Gantner

LA ROUTE/ à VTT/ juste avant le coup de freins !

Tony… vient de terminer toutes ses manip informatiques sur son portable, vérifier ses # sur son compte twitter, autoriser ses nouveaux amis cyclistes sur Face Fook, et télécharger les dernières mises à jour essentielles pour profiter pleinement des sites marchands les plus réputés du moment sur Internet. Tony jette un coup d’œil rapide sur le temps pourri à travers la fenêtre pendant qu’il flashe totalement sur une paire de chaussures Giro™ à 274,95 euros. Des pompes de vélo « à lacets » au look rétro malgré leur super couleur argent marquée de vert fluo. Une belle paire de pompes toutes neuves alors que Tony en a déjà une armoire pleine.

Les bois Monsieur, entre Avanne et La belle Etoile/ PHOTO © Jean-Luc Gantner

Des souliers à velcros et des godasses à système de serrage par câble. Tout un placard de grandes marques™ moulées dans le carbone. Il tombe des cordes ce jour-là. Tony se dit qu’il essaierait bien de mettre le nez dans la théorie du même nom expliquée sur une fiche Wikipédia pour tenter de comprendre les origines du monde qui l’entoure et réussir à mettre au point une méthode efficace pour éradiquer définitivement cette météo de merde de son espace vital.

Les premiers sentiers en quittant Avanne/ PHOTO © Jean-Luc Gantner

La Tranchée, avant La belle Etoile/ PHOTO © Jean-Luc Gantner

Tony se dit ça surtout dans la perspective de trouver une faille tangible dans le chaos ambiant… Toute une playlist de commentaires dans la presse et sur les réseaux sociaux à propos d’une cohorte de champions déchus par exemple ! Tout un peloton, dégradé, jeté à la vindicte selon la parfaite illustration du principe de la thermodynamique des trous noirs. Une matière sombre déjà oubliée, remplacée par un flux d’infos débordant d’idées fixes (Idéfix… Ce serait pas le chien d’Obélix ?!… Le clébard qui suit partout le livreur de menhirs dans les BD d’Uderzo, alors qu’il nous avait montré qu’il savait aussi courir tout seul derrière les petits lapins dans une édition des années soixante dédiée uniquement aux enfants et aux chiens…) « Rien ne se perd, tout se transforme » disait Lavoisier… Mais je me demande quand même bien ce que je vais pouvoir foutre d’un Fox terrier de bande dessinée belge au milieu d’une tentative de dérapage sémantique concernant la matière d’une sortie d’automne à vélo.

Les bois de Franois/ PHOTO © Jean-Luc Gantner

Après la traversée du Chemin de la Dinde/ PHOTO © Jean-Luc Gantner

Tony, face à son écran, tente un rapide calcul de masse grasse à ne surtout pas dépasser pendant l’hiver, rapportée à la gravité des événements planétaires survenus lors de ces dernières vingt quatre heures, mais n’aboutit à rien de probant qu’il pourrait publier dans les pages sportives d’un journal sérieux comme le 19/20 de France 3. Tony, empêtré dans ses calculs de statistiques (la probabilité quasi nulle d’être reconduit à son poste de reporter sportif après la rédaction d’un papier aussi sérieux que celui là à la rubrique météo. Comme celle de voir passer Bradley Wiggins en jaune sous l’Arc de Triomphe depuis la porte Maillot. La porte Maillot… qui peut bien porter ce qu’elle veut de jaune ou d’autre chose le jour ou tout le monde a les yeux fixés sur la remise de tricots officiels des Champs-Elysées).

Pour rejoindre la route de Franois/PHOTO © Jean-Luc Gantner

Ce brave Tony… qui repense alors à l’hymne solennel d’une grande boucle convertie cette année dans la langue de Joe Strummer ou de Sid Vicious ?!… Juste comme ça, juste à ce moment là.  Une pensée d’un Anglais à Paris qui lui traverse l’esprit comme un morceau de musique punk au milieu d’une séance d’enregistrement de Justin Bieber. Une idée idiote, comme celle d’offrir une Zipp™ 404 à Stephen Hawking ou utiliser un Sram™ Red  pour essayer de raccorder les fans de David Beckham aux lecteurs d’Arthur Miller ou de Jonathan Coe. Un putain de joueur quand même ! Enfin, un putain de joueur d’avant 2007 surtout ! Le Beckham de Manchester United ou du Real Madrid plutôt que le footeux de salon dans Gala… Le Beckham qu’on aurait tous bien vu au PSG. N’est-ce pas Thibaut ? Même si, bon, c’est vrai ! le mec demandait un peu cher (se prenant certainement pour une fabrique de ballons d’or à lui tout seul, et sans jamais avoir foutu un seul pied à l’usine…)

Forêt de La Menère/ PHOTO © Jean-Luc Gantner

Une connexion baroque sur le réseau au lieu d’une belle continuité linéaire adaptée aux séances prudentes de métaphysique commerciale. Bref ! À force de penser derrière sa fenêtre avec la matinée qui défile et le soleil qui finit quand même par revenir, Tony se décide enfin à prendre le large pour profiter d’un bout de ciel dans les tons secs prévus pour le restant de l’après midi ; récupère une de ses bécanes posées sous la fenêtre du salon (celle avec ses deux gros pneus crantés prévus pour les terrains vagues et la boue, la houle sous la selle et les glissades esthétiques sur les paquets de feuilles détrempées) et s’élance pour une bonne sortie d’entrainement sur son vélo des bois.

Chemin de la Chaillé/ PHOTO © Jean-Luc Gantner

Avant Château Galland/ PHOTO © Jean-Luc Gantner

Une randonnée cramponnée au chronomètre pour voir le monde filer à toutes bombes sans avoir le temps de réfléchir au degré d’entropie laissée derrière soi ; sentir l’air glacé pénétrer dans les poumons incendiés par la contrainte physique, la difficulté du combat livré.

Le Bois du Mont/ PHOTO © Jean-Luc Gantner

C’est là que j’ai croisé Tony. C’est con, mais je croyais l’avoir perdu de vue depuis qu’on s’était engueulé à propos d’un titre de Lou Doillon (C’est fou ce que l’on peut quelquefois s’engueuler pour des trucs vraiment sans intérêt !) Un titre génial, certes ! « mais sur un disque chiant à mourir, je maintiens… » (On n’est quand même pas chez Drucker ici, non ?!) Remarquez que quand je dis « un disque », je dis « un disque » parce qu’on a toujours dit comme ça. Comme on parle d’un tas de trucs qui n’existent plus depuis l’invention d’Internet, mais qu’on continue quand même d’appeler comme on l’a toujours fait pour se persuader d’un vieux monde matériel qui persisterait malgré tout, un monde de choses en dur qu’on peut aussi toucher comme un vélo sur lequel on peut encore poser son cul en se faisant mal aux jambes avec les muscles qui brulent et le cœur que l’on sent battre un peu fort dans les côtes.

Bois de la Lavé en quittant Valentin/ PHOTO © Jean-Luc Gantner

Chemin de la Ferme pour rejoindre Chailluz/ PHOTO © Jean-Luc Gantner

Bon ! Où on en était nous avec tout ça ?!… Oui, ce Tony que je croise la tête baissée sous sa casquette de cyclocrossman et les orteils bien enfoncés dans ses cale-pieds. Le genre de mec qui se fout pas mal de tout ce qui se confond dans les journaux sérieux dont on parlait à l’instant, et de la jolie gente qui les remplit.

La forêt de Chailluz/ PHOTO © Jean-Luc Gantner

Tony dont je prends la roue comme d’autres confrères prennent aussi un paquet de notes pour se souvenir de la marque™ du magasin. Le côté « gente » qui en connait un rayon sur tout ce qui bouge sous les pneus, les mouvements planétaires et la cosmologie générale.

L’aérodrome entre Thise et la montée de Montfaucon/PHOTO © Jean-Luc Gantner

C’est là qu’il s’est remis à pleuvoir. Juste une bruine, un crachin désagréable pour foutre en l’air le beau contraste sur les photos. Tony s’était barré dans une descente débridée, un rythme infernal dans la terre glaise et les effleurements calcaires sous le tapis végétal cramoisi ; une pente redoutable bien au-dessus de mes moyens, me laissant à mes propres pensées agitées des siennes alors en pleine débandade. Une sacrée secousse au moment de me résoudre à serrer les freins.

Besançon depuis le sommet de Montfaucon/PHOTO © Jean-Luc Gantner

Et moi qui étais parti pour vous raconter le beau film de l’été prochain. Cantador, Froome, Rodriguez, Valverde… Wiggins en difficulté dans la deuxième grimpée de l’Alpes pendant que Rolland décide d’attaquer les frères Schleck au passage de la moto TV… Thibaut Pinot en guerrier sur les pentes du Ventoux pour avoir le droit de savourer une Despé sous le podium après avoir enfiler le maillot à pois. Toute une saison de cyclo-cross en cours avec la photo de Francis Mourey chaque semaine dans les journaux. Les classiques qui suivront avec un Tom Boonen affuté comme une faux avant les moissons ; Gilbert prêt pour la revanche ; et le match Cancellara, Sagan… Juste avant le départ d’un 100e Tour de France en Corse. Une randonnée d’enfer dans les pages du Blog Cycliste !
Jean-Luc Gantner

En longeant les falaises au dessus du bois de la Roche/ PHOTO © Jean-Luc Gantner

Sur les hauteurs de Montfaucon/ PHOTO © Jean-Luc Gantner

Les quais et le Doubs, de retour à Besançon / PHOTO © Jean-Luc Gantner

PHOTOS © Jean-Luc Gantner

Le parcours peut bien évidemment être réalisé intégralement, ou découpé en sections au choix du pilote à partir de différentes entrées depuis Besançon. Présenté dans cet article intégralement sur une distance totale de 65KM, il convient alors de prévoir entre 3 heures et 5 heures.

VOIR LE PARCOURS DANS GOOGLE MAP

11 Nov

(PHOTOS) CYCLO-CROSS DE REMIREMONT

Ce dimanche 11 novembre 2012. Le Cyclo-cross de Remiremont fut une belle et terrible bataille sur les terres de Steve CHAINEL. Une course remportée par John GADRET (AG2R-La Mondiale). L’occasion pour les photographes d’enregistrer quelques vues magnifiques des coureurs professionnels qui avait répondu à l’invitation du vosgien de « la Française des Jeux ». Des efforts, de la boue et des beaux maillots… Quelques chasseurs d’images comme Jean-Marie Picard et l’EC Baumoise se sont éclatés pour notre plaisir à tous. JLG

Steve & Lucie Chainel à Remiremont 2012/ PHOTO © ECBaumoise

Nacer Bouhanni et Geoffrey Soupe (FDJ-Bigmat) à Remiremont 2012/ PHOTO © JM Picard

Thibaut Pinot (FDJ-Bigmat) à Remiremont 2012/ PHOTO © JM Picard

CYCLO-CROSS/ John Gadret à Remiremont

Dimanche 11 novembre 2012. Le grimpeur John GADRET (AG2R-La mondiale) détrône Steve CHAINEL (FDJ) sur ses terres lors du cyclo-cross de Saint-Etienne-lès-Remiremont.

John Gadret (AG2R-La Mondiale) victorieux sur le circuit de Remiremont/ PHOTO © Jean-Marie Picard

Steve CHAINEL n’aura donc pas réussi à inscrire une quatrième victoire à domicile (la faute à son futur coéquipier John Gadret), mais continue de s’imposer comme un des plus sûrs pourvoyeurs d’une des compétitions sportives les plus remarquable du circuit hivernal.
Une course magnifique disputée entre quelques-uns des meilleurs représentants de la discipline et quelques stars de la route moins à l’aise dans la spécialité comme Thibaut PINOT, le coureur de Mélisey, 10e du Tour de France cette année, venu en copain plus qu’en sérieux concurrent pour le podium.

La championne de France Lucie Chainel à Remiremont/ PHOTO © ECBaumoise

Chez les filles, on voulait voir Lucie CHAINEL et on a bien vu la championne de France remporter une belle bataille devant un public dores et déjà tout dévoué à la nouvelle recrue du club vosgien. Damien ROZ (VC Ornans) l’emporte lui chez les Espoirs devant son coéquipier Léo VINCENT. Et puis chez les cadets, Quentin SIMON (VC Ornans) monte sur la deuxième marche du podium comme Juliette LABOUS (Amical Cycliste Bisontine) chez les filles. Saint-Etienne-lès-Remiremont qui reste plus que jamais en liste pour organiser la troisième et dernière manche du challenge national en 2013. JLG

ELITE
1 GADRET John (USO Bruay la Buissière / AG2R-La Mondiale)
2 CHAINEL  Steve (EC Stephanois / FDJ)
3 ABSALON Julien (UC Remiremont / Orbea)
4 ALAPHILIPPE Julian (Armée de Terre)
5 GRAS Irwin (CC Étupes)
DAMES
1 CHAINEL Lucie (EC Stephanois)

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INFO/ Le Bisontin Jérôme Chevallier hospitalisé

Ce dimanche 11 novembre. Le coureur Bisontin Jérôme Chevallier (VC Ornans) a été victime d’un accident sur le cyclo-cross de Remiremont dans les Vosges.

Jérôme Chevallier à Remiremont (maillot bleu du VC Ornans)/ PHOTO © Jean-Marie Picard

Alors qu’il négociait un virage à l’issue d’une descente, un piquet de sécurité lui a perforé la jambe. Le coureur a rapidement été pris en charge par les secouristes de l’organisation puis hospitalisé. D’après ses proches, 35 points de suture ont été nécessaires pour refermer la plaie. l’ex coureur de l’Amicale Bisontine, très en formes ces dernières semaines, devait être présent à Besançon le week-end prochain pour disputer la deuxième manche du challenge national.  JL gantner

CYCLO-CROSS/ Cédric Sire à Vers-en-Montagne (Jura)

Dimanche 11 novembre 2012. Trois hommes de l’Amicale Cycliste Bisontine ont occupé le podium de la course principale à Vers-en-Montagne dans le Jura dont Cédric Sire qui s’offre le bouquet. Une course organisée par l’AC Champagnolaise.

Cédric Sire (AMCB) à Vers-en-montagne/ PHOTO © Anne Gounand

1   SIRE Cédric (A.C BISONTINE)
2   KIRSCH Mickaël (A.C BISONTINE)
3   NOIRJEAN Gilles (A.C BISONTINE)
4   CHEVALIER Emmanuel (A.C CHAMPAGNOLE)
5   COLART Pierre (VTT ST AMAND LES EAUX)
6   BILLOT Benjamin (V.C DOLE)
7   RUDE Alexandre (A.C BISONTINE)
8   BARTHET Yann (A.C CHAMPAGNOLE)
9   PETIT Sébastien (A.C CHAMPAGNOLE)
10 LABAT Guillaume (A.C BISONTINE)

CYCLO-CROSS/ Fabien Doubey à Hauteville-les-Dijon

Dimanche 11 novembre 2012. Fabien Doubey emporte le Cyclo-cross de Hauteville les Dijon Côte d’or devant son frère Loïc. Dans la catégorie Benjamins, le Dolois Thibault  ROLLEE claque également une belle première place.

1 Fabien DOUBEY (SC Arinthod)
2 Loïc DOUBEY (SC Arinthod)

3 David DEREPAS (Team Deutsch Prodialog)

CYCLO-CROSS/ Francis Mourey à Frenkendorf

Dimanche 11 novembre 2012. Francis MOUREY (FDJ) remporte le Cyclo-cross de Frenkendorf en Suisse. Le Franc-Comtois semble de nouveau au meilleur de sa forme après quelques jours où le coureur souffrait d’un déplacement des cotes. Une douleur qui l’empêchait de respirer normalement. « Un calvaire  » avait-il confié à la presse avant de voir son état de santé rapidement s’améliorer après un passage chez l’ostéopathe. Par ailleurs, un autre Franc-Comtois était engagé sur cette course internationale. Laurent COLOMBATTO (Amicale Cycliste Bisontine) qui termine à la 10e position.  Et puis Laura PERRY (CC Étupes) revient à la maison avec une belle 8e place. À noter aussi la 4e place de Bryan FALASCHI, le coureur Italo-Suisse domicilié à la Chaux-de-Fonds qui rejoindra les rangs de l’Amicale Cycliste Bisontine pour la saison 2013. JLG

Francis Mourey à Frenkendorf/ PHOTO © Elisa Haumesser


RÉSULTATS ELITE
1 MOUREY Francis (FRA)

2 ZAHNER Simon (SUI)
3 WILDHABER Marcel (SUI)
4 FALASCHI Bryan (ITA)
5 WINTERBERG Lukas (SUI)
6 MOSER Andreas (SUI)
7 MÜLLER Lukas (SUI)
8 KASEK David (CZE)
9 LANG René (SUI)
10 COLOMBATTO Laurent (Amicale Cycliste Bisontine)

Marlène Petitgirard à Frenkendorf/ PHOTO © Elisa Haumesser

DAMES
1 Jasmin ACHERMANN (SUISS)
2 Marlène PETITGIRARD (VCC Morteau)
3 Elisabeth BRANDAU

08 Nov

(VIDEO) RETROUVEZ TOUS LES REPORTAGES DE CYCLISME DIFFUSÉS SUR FRANCE 3 FRANCHE-COMTÉ

Retrouvez toutes les vidéos de cyclisme diffusées sur le journal de France 3 Franche-Comté. France3-Cyclisme sur Dailymotion, bientôt 40 000 visites depuis le début de la saison. Vous aviez été environ 7000 à suivre le compte rendu de la course Élite de l’Xtrem-sur-Loue comptant pour les championnats du monde de VTT Marathon cette année. Plusieurs milliers également à remonter jusqu’au sommet de La Planche-des-Belles-Filles avec les coureurs du Tour de Franche-Comté grâce à une caméra embarquée sur la moto de France 3 (Des images signées Jean-Marie Baverel bien-sûr !) Le Tour du Jura ; l’australien Cadel Evans en repérage à Besançon ;  trois jours de Tour de France sur les routes de la région et la victoire de Thibaut Pinot à Porrentruy le 8 juillet ; des cyclo-cross à Rioz, Nommay ou Besançon… le tout nouveau Bike park de François Bailly-Maitre dans le Jura ; du BMX ; des interviews de coureurs, des portraits de bénévoles ; mais aussi un livreur à bicyclette…
Déjà plus de 100 vidéos. Un grand livre d’archives audiovisuelles consacrées au vélo dans la région de Franche-Comté.

© France Télévision 2012

LA BONNE ADRESSE POUR VOIR DU VÉLO EN FRANCHE-COMTÉ
France3-Cyclisme sur Dailymotion

05 Nov

PORTRAIT/ Jérôme Chevallier : « Une décision mûrement réfléchie »

J’avais appris comme tout le monde, la décision d’un des piliers de l’Amicale Cycliste Bisontine de rejoindre le club d’Ornans dans la perspective d’un grand projet d’équipe VTT dans la vallée de la Loue. Le champion franc-comtois venait de faire un choix « mûrement réfléchi » avait-il précisé. Mais avec les conséquences de devoir assumer la déception de toute une petite famille qui vibrait chaque week-end à ses côtés depuis quatre ans.


Jérôme Chevallier dans l’atelier du Bd du Cycle à Besançon/ PHOTO © Jean-Luc Gantner

On avait alors convenu d’aller faire un bout de route ensemble autour de Besançon pour discuter de ses choix et de ses projets. Jérôme Chevallier : Un palmarès comprenant entre autres, 8 couronnes régionales en Cyclo-cross, et du talent dans plusieurs disciplines comme le VTT. Une spécialité où le mécano du BD du Cycle tient toujours son rang face au gratin mondial et malgré ses 38 ans maintenant. « On me demande régulièrement si je me suis fixé une échéance pour arrêter, mais qu’est-ce que tu veux que je réponde ? Si mon niveau baisse, je courrais dans la catégorie inférieure. C’est tout ce que je peux dire ! Ça ne m’empêchera pas de me faire plaisir !… » Récemment, le coureur et pilote Bisontin terminait un championnat du monde Marathon à cette « époustouflante » 32e place sur le parcours de l’Xtrem-sur-Loue. (De quoi secouer un sacré coup pas mal d’idées reçues dans le domaine de la physiologie sportive… Un domaine dont le cycliste bisontin adore d’ailleurs discuter !) « Aujourd’hui, je bosse alors que d’autres ne font que du vélo, mais je n’en fais pas une excuse lorsque je perds une course. Je ne me plains pas. Au contraire. Le fait d’avoir un boulot te donne un cadre contraignant, mais qui a aussi ses bons côtés. Tu ne te dis pas : j’ai pas envie de rouler maintenant, il pleut, j’irai rouler plus tard !… ça t’oblige à y aller sans réfléchir ». Depuis la grande épreuve du 7 octobre disputée dans une boue cauchemardesque qui sied pourtant si bien aux images de télévision, Jérôme s’est offert un sans faute sur les épreuves hivernales. Ce joli doublé à Liebvillers et Pont-de-Roide en un seul week-end, avant de s’offrir un bouquet à Vesoul la semaine suivante. Une saison qui avait débuté par sa place préférée sur le podium d’Epenoy quelques jours seulement avant les mondiaux d’Ornans…

le Gir’s G-Star X/ PHOTO © Jean-Luc Gantner

Ce matin là, Jérôme travaillait à son atelier, concentré sur le réglage de son nouvel « avion de chasse » pendant qu’il y avait foule dans la boutique gérée par Hélène dans la pièce d’à côté. Un Gir’s G-Star X. Le genre de machin (de fabrication Britannique), pensé tout exprès pour monter sur les plus belles estrades de cyclo-cross. Le type de monture qui donnerait à n’importe quel cycliste l’envie d’aller prendre l’air sur le champ (je dis les champs comme j’aurais dû directement prendre l’exemple d’un de ces prés belges et boueux plus propice à la spécialité de l’objet quasiment fétiche dont je vous parle). Un de ces terrains… favorable aux gueules noires par temps humide. Ces forçats d’un autre âge reconvertis dorénavant dans les guerres de tranchées à bicyclette. La discussion s’enclenche à propos de son boulot. Jérôme m’explique qu’il a appris sur le tas ; d’abord avec son père pilote de course automobile. « J’ai toujours baigné là-dedans, les moteurs, les courses de côtes quand j’étais tout jeune, même si les courses automobiles ne m’ont jamais passionné… »

Hélène Gounand et Jérôme Chevallier dans la boutique du Bd du Cycle à Besançon/
PHOTO © Jean-Luc Gantner

Les derniers tours de clés et quelques conseils à donner aux clients avant de prendre la route habituelle de beaucoup de cyclistes locaux. Une virée depuis les faubourgs de la capitale comtoise pour rejoindre les rives du Doubs et le pied de cette bosse d’Abbans par exemple, après Boussières… Une difficulté quasi rituelle depuis le passage du dernier Tour de France que nous évitons sagement à cette heure de causerie qui nous prend déjà tout notre souffle. Une côte où Jérôme m’avoue en souriant la gravir 5 à 6 fois de suite quelquefois. Un dur au mal. Mais surtout le plaisir du travail bien fait. Jérôme aime la rigueur d’un entrainement strict, mené toute l’année quoi qu’il arrive des aléas du temps ou de quelques baisses de motivation passagères.  Au cours de mes séances, j’imagine des attaques, des concurrents fictifs. Je mets en place des scénarios de course où il faut répondre à chaque fois. En compétition, ça se passe beaucoup dans la tête. C’est ma façon personnelle de fonctionner ». Des séances quotidiennes et « beaucoup d’intensité » qu’il effectue presque toujours seul (course à pied le matin et vélo entre midi et deux) « seul…  et dans sa bulle » me confie-t-il. « Une question d’hygiène de vie » poursuit l’ancien pilote de BMX et spécialiste Descente lorsqu’il était plus jeune.  « J’y prends du plaisir chaque jour. Je ne me souviens pas m’être dit une seule fois que j’en avais marre de rouler. Quand vraiment je ne me sens pas en forme. Je préfère alors couper tout de suite, et je rentre, voilà tout. Ça peut paraître bizarre, mais je m’entrainerais de la même manière, même si je ne courais pas en compétition. Ces séances font partie de ma façon de vivre. J’ai besoin de sentir mes limites, savoir que je peux encore rouler à plus de 40KM/H de moyenne ». Il soufflait un vent du diable ce vendredi. Une partie de manivelles contre un mur d’air, qui aurait pu rapidement tourner au calvaire, si mon coéquipier de circonstance n’avait pas réduit son allure à mon humble rythme de la conversation. Jérôme devait prendre le départ de la course de Saint Hippolyte le lendemain où il finirait 2e avant d’enchainer avec le prix de Quintigny qu’il remporterait devant le jeune Loïc Doubey.

Jérôme Chevallier (VC Ornans) sur les rives du Doubs/ PHOTO © Jean-Luc Gantner

« J’adore tenter de comprendre les principes qui régissent la performance, la façon dont la machine humaine fonctionne ». ) Jérôme avait d’abord fait une Fac de médecine avant de se consacrer entièrement au vélo…) Mais le coureur avoue aussi préférer le travail « à l’ancienne », « aux sensations ». « Bien sûr, j’exploite les connaissances actuelles, le travail dans les filières physiologiques précises par exemple. Je pense d’ailleurs avoir été dans les premiers à le faire à une époque où on découvrait ces techniques. Il faut savoir s’adapter, évoluer. Mais je crois que rien ne peut remplacer les sensations personnelles ». Tout ce que voudrait aujourd’hui transmettre l’ancien pro de VTT aux plus jeunes. « À Ornans, il y a des jeunes vraiment supers. J’essayerai de les aider à comprendre une course, savoir ce qu’il faut faire pour gagner, éviter les bêtises de jeunesse. Je peux leur faire gagner du temps ». On avait aussi un peu parlé de son choix de quitter l’Amicale pour Ornans. Jérôme disait qu’il ne trouvait plus sa place, en particulier concernant le VTT qu’il a toujours continué en parallèle de la saison de Route. Un mal nécessaire selon lui, pour retrouver la sérénité. J’étais très embêté pour les nombreux copains du club. On avait une bonne équipe dans laquelle tout le monde s’entendait bien, mais la philosophie ne me convenait plus, voilà ».

Sur les rives du Doubs à Besançon/ PHOTO © Jean-Luc Gantner

Byans, puis Osselle. La route nous porte maintenant facilement. L’effet grisant de quelques courants toujours vigoureux, mais dorénavant favorables. Ces 40 KM/H dont nous parlions, qu’on atteindrait presque sans donner un coup de pédale. Et pour vous dire le caractère pourri de la météo d’un mois de novembre qui commence à peine… Je ne peux m’empêcher de lui demander pour son principal coéquipier. Laurent  Colombatto… L’image qui me revient d’une échappée sur la dernière étape du Tour du Jura cette année. L’ultime coup de pouce de Jérôme Chevallier qui avait permis à l’Amicale Bisontine de remporter la bataille finale. Laurent Colombatto en jaune sur la première marche du podium au pied du massif de la Serres grâce à cette complicité de toujours. Une si belle image dans les journaux ! « Avec Laurent, c’est autre chose. On se connaît depuis longtemps. Depuis nos débuts communs en Descente VTT. On a souvent voulu nous opposer, parce que c’était mieux de nous voir nous confronter sur les courses. Ce sera certainement encore pire maintenant que l’on n’est plus dans le même club. Mais entre nous, on a toujours été au dessus de tout ça. D’ailleurs, le week-end dernier on est partis ensemble faire un cross dans le Nord de la France et sans les maillots. Juste pour le plaisir d’être ensemble ».

Jérôme Chevallier (VC Ornans)/ PHOTO © Jean-Luc Gantner

Thoraise, ce petit promontoire au dessus du Doubs qui marque le retour imminent au bercail. Le temps tourne doucement à la pluie. L’ancien membre d’Étupes arrivé à l’Amicale Bisontine en 2009 me parle de cette maison qu’il a rénovée au pied du fort de Planoise où nous arrivons. La ferme de sa grand-mère. « J’ai trouvé ça super de passer du temps à ce projet. Je n’y connaissais rien et j’ai dû tout apprendre petit à petit. J’ai lu des revues techniques, j’ai pris le temps de réfléchir… Ma copine (Mélanie Guerrin, déjà sociétaire du VC Ornans) me dit souvent que je réfléchis trop, mais c’est mon caractère ; je préfère parfaitement savoir où je vais pour éviter de faire des conneries. C’est drôle, gamin, j’avais imaginé les choses comme ça… Je me voyais vivre dans cette maison dont j’aurais un jour tout refait moi même. Beaucoup de choses me sont arrivées dont j’avais prévu qu’elles se dérouleraient de cette manière ». Avant de nous quitter, je demande au nouveau coureur d’Ornans de me confier ses objectifs sportifs pour l’année qui vient. « Je ne me focalise pas sur une date plutôt que sur une autre… Je fais en fonction de mes sensations du moment, c’est tout. Il faut que ça reste du plaisir. « Un tas de bons moments… » m’explique-t-il, amusé. « On s’est toujours bien marrés en compétitions ! J’avais des parents stricts, et en même temps, on profitait pas mal de la vie grâce au vélo. Ça ne s’est jamais arrêté depuis… Jean-Luc Gantner