10 Oct

J’ai testé pour vous Moovin.Paris, les ZOE en freefloating lâchées dans la capitale

Pour réserver, c’est assez simple. Il suffit de s’inscrire via l’application Moov’in.Paris, une formalité que j’avais réalisée il y a quelques jours déjà. Une fois votre identité vérifiée et validée, vous pouvez vous lancer : première étape, localiser une ZOE blanche parmi les 200 disponibles au lancement du service. Ensuite, une fois sur place (vous avez 15 minutes, pas une de plus pour vous y rendre), le véhicule est débloqué grâce à la liaison Bluetooth établie entre votre téléphone et la voiture. Pas de clef dans le vide poche. Tout est électronique… sauf l’état des lieux, le gros point noir selon moi. On revient à ce moment précis à la location 1.0, celle qui nous amuse déjà moyennement pendant les vacances, avec obligation de faire des photos du véhicule avant et après la location, à la recherche de la miette de pain sur les sièges et de la micro rayure sur l’aile avant. De quoi responsabiliser les conducteurs, certes, mais aussi de quoi faire perdre patience aux anciens usagers d’Autolib’, habitués à prendre et à rendre leur voiture en 2 bips sur les bornes. Une fois arrivé à destination, le conducteur n’a certes pas à chercher un emplacement dédié car la voiture n’a pas besoin d’être branchée. Elle est rechargée, nettoyée et donc déplacée la nuit par un service interne de « jockey ». En revanche, finie la place réservée à l’arrivée, du coup c’est reparti pour des tournées sans fin dans les zones où les places sont rares.

Le tarif, lui, est unique : 0,39 € la minute, soit 24 €/heure. Bien plus cher que pour Autolib’ qui proposait un abonnement premium et donc un tarif dégriffé pour les habitués. Et attention, il vous sera impossible de clôturer votre location si vous n’êtes pas dans la zone prédéterminée de freefloating, à savoir Paris intra muros et Clichy pour débuter. Enfin, inutile de compter sur ce service pour rentrer de soirée, il sera inaccessible de 0h30 à 5h30. Too bad. A vous le Noctilien !

08 Oct

Parigo #53 : les successeurs d’Autolib’ passés au crible

On les disait en plastique et pas toujours très propres : les Autolib’ ont pourtant parcouru près de 200 millions de km et rendu de sacrés services aux Franciliens. Rappelons que le service était disponible dans 103 communes du Grand Paris. Leur disparition brutale, le 31 juillet dernier, a laissé plus de 100.000 abonnés déboussolés. Trois mois plus tard, l’espoir est de retour pour les accrocs à l’autopartage électrique : oubliés les Bluecar, place aux ZOE et autres Twizzy : Renault lance son service d’autopartage en free floating mercredi prochain. Et ça tombe bien, Philippe Buros, son directeur commercial, est notre premier invité. Parigo vous dévoile également les autres services amenés à se déployer dans la capitale dans les mois qui viennent : PSA, avec Free to move, Daimler, avec Car2Go, mais aussi Totem Moby, une start-up marseillaise. Enfin, nous verrons avec Anne Hidalgo ce que la ville de Paris compte faire pour accompagner ces nouveaux opérateurs… et ce que deviendrons les bornes Autolib’ orphelines de leur bluecar.

Bertrand Lambert @B_Lambert75
► Sur le même thème : TPM#20 : Autolib’, un modèle dans l’impasse ?
► Pour aller plus loin : Ça se bouscule pour remplacer Autolib’ : 4 opérateurs sont sur les rangs. Le 1er se lance dès mercredi

05 Oct

Ça se bouscule pour remplacer Autolib’ : 4 opérateurs sont sur les rangs. Le 1er se lance dès mercredi

L’air de rien, l’arrêt brutal d’Autolib’ le 31 juillet dernier a laissé un grand vide, privant du jour au lendemain plus de 100.000 abonnés de leur moyen de transport habituel ou occasionnel. A Paris, comme d’ailleurs en banlieue, comme vous pourrez le découvrir dans Parigo, ce samedi à 12h05.

Poussés par la ville de Paris, plusieurs opérateurs avaient rapidement annoncé leur volonté de se lancer dans l’aventure de l’autopartage électrique mais sans donner beaucoup de détails sur leur offres. On en sait désormais un peu plus.

  • Premier à entrer en piste, Renault, allié à ADA, avec son service Moove.inParis. Top départ mercredi prochain, le 10 octobre, avec 100 ZOE et 20 Twizzy. Tout se gèrera via une application dédiée, sans abonnement, et au tarif de 0.39€/min. La zone de freefloating comportera Paris et Clichy pour débuter, et non pas les seuls 11e et 12e arrondissements comme cela avait été – bizarrement – envisagé au départ. Seul hic, et de taille, le service sera indisponible de 0h30 à 5h30, alors même qu’une grande partie des locations d’Autolib’ étaient réalisées la nuit, le vendredi et le samedi.
    ► Philippe Buros, le directeur commercial de Renault, répondra à toutes mes questions dans Parigo, ce samedi à 12h05. Il espère atteindre 500 véhicules déployés dans Paris d’ici à la fin décembre.


    interligne

    Deuxième à se lancer, PSA, avec son service Free To Move. Top départ fin octobre, au mieux, avec 500 Citroën C-Zéro et des Peugeot iOn500. Côté tarif, c’est encore le grand flou. A Madrid, les véhicules déployés par Free2Move sont disponibles au prix de 0.24€/min, après une inscription de 10 euros au service. Seule certitude, il ne devrait pas y avoir d’abonnement à Paris. Continuer la lecture

04 Mar

1 voiture neuve sur 100 est désormais électrique

voiture électriqueEt si l’électrique commençait à entrer dans nos vies d’automobiliste ? Et si les efforts conjugués des collectivités (comme la ville de Paris, avec son réseau Belib’ de recharge en libre accès), des industriels (pour augmenter l’autonomie des batteries, faciliter leur recharge ou multiplier les bornes) et de l’Etat (avec ses aides à l’achat) commençaient à enfin porter leur fruits ? Les ventes de véhicules électriques battent en tout cas record sur record, mois après mois. En février dernier, il s’est ainsi vendu en France 2.345 voitures et utilitaires électriques. C’est 68% de plus qu’en février 2015. La hausse est significative et montre l’attrait grandissant des particuliers mais aussi des entreprises pour le véhicule « propre ». Comme si le cauchemar des utilisateurs des premiers véhicules propres (mais où vais-je donc pouvoir recharger ma voiture ??) n’effrayait plus les nouveaux acheteurs potentiels.
Du côté des particuliers, c’est Renault qui séduit les consommateurs avec la reine des électriques : la ZOE est de loin la voiture la plus vendue. Avec ses 1.182 exemplaires vendus, elle réalise 65.5% du marché. Loin derrière, on trouve le Nissan e-NV200, la Peugeot Ion, la Citroën C-Zéro, la Bluecar de Bolloré (version grand public de l’Autolib‘) et la Kia Soul EV. En février 2016, 1.891 immatriculations (+74% en un an) ont été recensées sur ces voitures, soit 1.13% des ventes totales de véhicules particuliers neufs.
L’utilitaire électrique a également le vent dans le dos, avec le mois dernier 45% de ventes supplémentaires par rapport à février 2015. 454 immatriculations ont été recensées, dont 256 pour la seule Kangoo ZE. Là aussi, c’est Renault qui mène la danse, loin devant ses concurrents.
Bertrand Lambert
Pour aller plus loin :
► Bornes de recharge : le cap des 10.000 prises franchi

04 Nov

Paris, plus que jamais vitrine industrielle de Bolloré

bolloréC’est l’histoire d’un industriel qui a eu l’intelligence de faire de Paris sa vitrine industrielle et technologique. Et peu importe si cela sert les intérêts d’une famille politique qui n’est pas franchement la sienne. Et peu importe si le procédé est un peu gros pour passer inaperçu… Après avoir servi de crash test grandeur nature à Autolib’, Paris s’apprête à en faire de même, 4 ans plus tard, avec les premiers BlueBus et Bluetram.

Petit retour en arrière : lorsque Bertrand Delanoë décide de doter Paris d’un système innovant d’autopartage électrique, le sang de Vincent Bolloré ne fait qu’un tour : c’est pour lui ! L’industriel réalise très vite qu’Autolib’ est, pour son groupe, une chance inouïe : celle de pouvoir démontrer, au cœur de la capitale, au cœur du pouvoir, et même au cœur du Monde pourrait-on dire, la fiabilité de sa batterie et de sa technologie.

Nous sommes alors en décembre 2011, et face aux journalistes, Vincent Bolloré, qui a rarement sa langue dans sa poche, ne cache d’ailleurs rien de ses intentions : « nous allons démontrer les capacités de (nos) batteries électriques« , lesquelles vont subir, en étant utilisées une dizaine de fois par jour, « le pire des stress tests« . Pour être certain de décrocher le contrat, Bolloré met les formes… et surtout les moyens : humains (1500 embauches annoncées), technologiques et financiers (100 M d’euros d’investissement de départ). Peu importe qu’Autolib’ lui coûte annuellement plusieurs dizaines de millions d’euros, l’important est que tout le monde voit ses batteries fonctionner, et sa Bluecar rouler ! Continuer la lecture