28 Mai

Parigo #5 : dans les coulisses du RER A… et de ses gros problèmes

Avec plus de 1,2 million de voyageurs quotidiens, la ligne A du RER est, de loin, la plus fréquentée d’Europe. C’est aussi la plus ancienne ligne RER d’Ile-de-France, ouverte en RER en 1977. Ses exploitants, la RATP & la SNCF, ont entrepris un vaste chantier pour la moderniser et tenter d’améliorer une ponctualité qui laisse clairement à désirer : entre 70% et 83% de trains à l’heure, selon les branches, c’est le pire score des RER ! Fidèle à ses habitudes, Transportez moi-vous dit tout sur les chantiers et améliorations à venir – et ils sont nombreux, à découvrir dans l’émission – sur cet axe vital pour l’Ile-de-France et pose les questions qui fâchent. Avec en prime, plusieurs infos exclusives… De quoi, on l’espère, redonner le sourire à ses galériens :-)

Bertrand Lambert @B_Lambert75

Pour aller plus loin : EXCLU – Fini les rames à un étage sur le RER A !
Sur le même thème : RER NG : un RER plein de promesses pour les lignes D & E

11 Mar

TPM#26 : RER A, rien ne va plus (faites vos jeux)

Avec plus de 1,2 million de voyageurs quotidiens, la ligne A du RER est, de loin, la plus fréquentée d’Europe. C’est aussi la plus ancienne ligne RER d’Ile-de-France, ouverte en RER en 1977. Ses exploitants, la RATP & la SNCF, ont entrepris un vaste chantier pour la moderniser et tenter d’améliorer une ponctualité qui laisse clairement à désirer : entre 70% et 83% de trains à l’heure, selon les branches, c’est le pire score des RER ! Fidèle à ses habitudes, Transportez moi-vous dit tout sur les chantiers et améliorations à venir – et ils sont nombreux, à découvrir dans l’émission – sur cet axe vital pour l’Ile-de-France et pose les questions qui fâchent. Avec en prime, plusieurs infos exclusives… De quoi, on l’espère, redonner le sourire à ses galériens 🙂

Bertrand Lambert @B_Lambert75

Pour aller plus loin : EXCLU – Fini les rames à un étage sur le RER A !
Sur le même thème : RER NG : un RER plein de promesses pour les lignes D & E

08 Mar

Grand Paris des bus : les assurances de la mairie de Paris

CaptureSuite à mon post de vendredi dernier intitulé Grand Paris des Bus : vers un grand gâchis ?, Christophe Nadjowski, l’adjoint aux transports à la Maire de Paris, a tenu à répondre à certaines de mes interrogations (portées pour la plupart par les associations d’usagers, et notamment la FNAUT, très impliquée dans ce dossier complexe). Voici ses précisions :

  • sur la date de la mise en œuvre :
    L’échéance de mise en œuvre de la restructuration est bien septembre 2018. La Ville de Paris réalisera en 2017 et en 2018 les aménagements de voirie nécessaires pour mener à bien ce projet dans les temps, afin d’amplifier le programme qu’elle a initié en 2016 sur le trajet de la ligne 72. Il n’est pas question d’un report à 2019, et encore moins à l’automne 2019.
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  • sur l’interconnexion Paris – banlieue :
    12 prolongements seront réalisés en petite couronne, et 5 lignes de petite couronne seront prolongées vers Paris. C’est conséquent et inédit dans l’histoire du réseau parisien ! Pour la première fois, le réseau parisien va vraiment franchir les limites du périphérique, et plusieurs lignes seront prolongées jusqu’au futur métro Grand Paris Express.
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  • sur les nouvelles « traversantes » :
    Des aménagements de couloirs bus sont prévus pour chacune de ces lignes. Par exemple la rue de Belleville pour la ligne 20/53, l’avenue de Saint-Ouen pour la 21/81, l’avenue du Général Leclerc pour la 92/28
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  • sur les 3 lignes les plus chargées du réseau (62, 26, 60) :
    Nous demandons des renforts d’offre au Stif pour ces lignes Et en complément, comme annoncé lors des réunions de concertation, nous sommes prêts aussi à étudier dans le détail des aménagements pour améliorer le fonctionnement de ces lignes, comme la possibilité d’une mise à sens unique de la rue d’Alésia avec un couloir bus à contresens en approche du carrefour Victor et Hélène Basch.
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03 Mar

Grand Paris des Bus : vers un grand gâchis ?

bus21Attention, révolution à venir ! Depuis plusieurs mois, la RATP, la ville de Paris et le STIF travaillent de concert à la restructuration du réseau de bus parisien. Il était temps puisque sa conception date de… 1947 ! Trop de bus dans le centre, pas assez en périphérie et près des nouveaux bassins d’emplois... le constat est partagé par tous, et depuis belle lurette. Mais les solutions proposées aujourd’hui ne semblent pas à la hauteur des enjeux.

Sans surprise, la concertation s’avère complexe. Elle est d’ailleurs loin d’être achevée. A tel point qu‘il est quasiment acquis que la mise en œuvre du nouveau plan bus ne pourra avoir lieu en septembre 2018, comme prévu initialement, mais plus sûrement à l’automne 2019. Pas de déclaration officielle à ce propos, mais des bruits de couloirs de plus en plus insistants. Après 70 ans d’inaction, nous ne sommes plus à un an près me direz-vous. Soit. Mais encore faut-il que les aménagements proposés répondent aux manques actuels et facilitent globalement l’usage du bus. Malheureusement ce n’est pas vraiment le cas.

Certes, le remaniement envisagé est conséquent :

  • 22 lignes fortement impactées, soit par fusion entre deux lignes (20+53, 21+81) soit par modification importante de leur desserte (24, 28, 30, 47, 48, 61, 65, 66, 67, 69, 72, 75, 83, 85, 86,87, 91, 92)
  • 20 lignes modifiées à la marge, localement
  • 1 ligne créée, à l’est : la 71, entre la porte de la Villette et la gare d’Austerlitz

Mais plusieurs problèmes sont peu, ou mal, traités :

  • l’interconnexion Paris – banlieue ne change guère : seules 7 lignes sont prolongées pour tisser du lien entre la capitale et sa proche banlieue (5 autres pourraient l’être aussi, mais aucune décision n’a été prise)
  • 3 « traversantes » – lignes structurantes circulant de porte à porte) sont créées par fusion/absorption (20-53, 21+81, 92 + partie sud 28) mais aucun aménagement de voirie n’est prévu pour faciliter la fluidité de ces nouvelles lignes
  • les 3 lignes les plus chargées du réseau (62, 26, 60) sont comme figées, alors qu’elle mériteraient au moins une réflexion sur leur saturation et leur régularité très inégale
  • le « bus des gares » n’est pas forcément une mauvaise idée en soi, mais la solution proposée – le prolongement du 91 vers les gares de l’Est et du Nord – semble peu pertinente d’autant plus que la gare de Bercy est toujours délibérément oubliée
  • la desserte des gares est censée être améliorée – et elle le sera sans doute – mais la modification de certains itinéraires va rendre fou bon nombre de touristes ou de banlieusards. Certaines lignes vont ainsi desservir une gare dans un sens mais… pas dans l’autre ! Ex : 21 (Saint-Lazare), 29 (gare de Lyon), 39 (gare de l’Est). Du grand n’importe quoi !
  • la lisibilité globale du réseau, déjà pas évidente, va encore prendre un coup : pour limiter l’engorgement de certains tronçons – politique nécessaire au rééquilibrage de l’offre – , il a été décidé de dévier certaines lignes et donc de leur faire faire une boucle, avec une forte dissociation des trajets aller/retour. Ex : 32, 39, 58, 67, 69, 75, 85. Comment voulez-vous que les voyageurs s’y retrouvent ?

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Grand Paris Express : la ligne 15 sud comme vous ne l’avez jamais vue !

Comme promis, je vous emmène au plus près des gares de demain, au cœur des chantiers, pour découvrir concrètement à quoi ressembleront et où se situeront les 16 gares de la ligne 15 sud du Grand Paris Express, prévues pour être mises en service en 2022 entre Pont de Sèvres et Noisy-Champs. Comme vous allez le constater, les pelleteuses sont déjà au travail, la révolution des transports en Ile de France est en marche ! Sur certains trajets, le gain de temps sera de plus d’une heure !

La gare de Fort d’Issy – Vanves – Clamart

La gare Arcueil – Cachan

La gare de Villejuif – Institut Gustave Roussy
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28 Fév

Grand Paris Express : découvrez in situ les 16 futures gares de la ligne 15 sud

TPM-Carte_Ligne-15Petit évènement jeudi. Je vous propose de vous faire découvrir in situ les 16 gares de la future ligne 15 sud du métro. 16 gares, 16 Facebook live avec des invités, des infos et surtout une visualisation des travaux en cours ou à venir. Top départ à 9h sur la page Facebook de France 3 IDF. Premier direct depuis la station Pont de Sèvres puis nous longerons la future ligne, d’ouest en est, via Clamart, Bagneux, Villejuif, Créteil, Champigny… avant d’arriver vers 18h à notre terminus, Noisy-Champs. Soyez au rendez-vous ! Pour revoir tous les lives, c’est ici !

15sud2017 est une année charnière pour le Grand Paris Express. 14 des 16 gares de la ligne 15 sud verront leur construction débuter d’ici la fin de l’été, ainsi que 31 (sur 38) ouvrages annexes – puits de ventilation, accès pompiers… implantés tous les 800 m environ -, tous indispensables au fonctionnement de cette branche du futur métro automatique, dont la mise en service est prévue en 2022. A cette date, les trains sont censés desservir toutes les gares entre Pont de Sèvres (à l’ouest) et Noisy-Champs (à l’est), avec de nombreuses correspondances à la clé.

Trois chantiers ont d’ores et déjà débuté sur la ligne 15 sud :

  • le chantier de la gare Fort d’Issy – Vanves – Clamart, lancé en juin 2016. Les quais seront implantés sous les voies du Transilien (ligne N) et le parking de la gare de Clamart, à une profondeur de 26 m.
  • les opérations de génie civil de l’arrière-gare de Noisy-Champs, débutés en décembre dernier. Au programme : construction des voies de garage du terminus, des voies de retournement des trains et forage du puits d’entrée du futur tunnelier de la ligne 16.
  • la construction des ouvrages annexes sur le tronçon reliant Noisy-Champs à Champigny-Centre.

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24 Fév

EXCLU – Fini les rames à un étage sur le RER A !

EXCLU – Bonne nouvelle pour les 1.2 million de galériens quotidiens du RER A : dès ce week-end, seuls des trains à deux niveaux circuleront sur la ligne ! Une petite révolution pour la ligne la plus fréquentée d’Europe.

Le geste inaugural, comme on dit, avait eu lieu en grande pompe le 5 décembre 2011 à la station la Défense. Ce jour là, Nicolas Sarkozy accueillait le premier train à double étage MI09, tout nouveau matériel appelé à remplacer, à terme, l’ensemble des rames du RER A. Cinq ans et demi plus tard, les 140 exemplaires commandés – et fabriqués dans le nord de la France – ont tous été livrés, le dernier l’a été il y a quelques jours, ce qui va permettre à la RATP de se débarrasser ce week-end définitivement des dernières rames à un seul étage encore en circulation sur la ligne, les fameux MI84 (qui ne seront regrettés par personne, soyons clair). Les ultimes tours de roue du MI84 sont prévues aujourd’hui vendredi, sur une mission Saint Germain – Boissy.

Contrairement à ce que l’ancien président de la République espérait à l’époque, le MI09 (le RER blanc et vert d’eau) n’équipera pas 100% de la ligne : 43 trains MI2N (le RER bleu et rouge, également à deux étages) continueront de circuler au côté du MI09 sur les 109 km de la ligne pour desservir les 46 gares du RER A. Il n’empêche, c’est un sacré bol d’air pour les voyageurs, qui se voient donc offrir des rames bien plus capacitaires : un train MI09, composé de 2 rames de 5 voitures, accueille ainsi 2600 voyageurs (dont 948 places assises) : c’est presque 1.000 de plus que le MI84 et ses 1684 places (dont 432 places assises). De quoi faire – peut-être – passer auprès des usagers la pilule de la future grille horaire, laquelle proposera, dès décembre prochain, moins de RER en circulation (mais censés être à l’heure, c’est en tout cas la promesse de la RATP et de la SNCF) : à certaines heures, le nombre de trains en circulation pourrait ainsi passer de 30 à 24 par heure sur le tronçon central. Affaire à suivre : les élus, comme les associations d’usagers, continuent de ferrailler sur le sujet pour obtenir des compensations à cette diminution de l’offre, comme la suppression de la fameuse interconnexion à Nanterre Préfecture.

Pour en savoir plus, je vous donne rendez-vous le samedi 11 mars à 12h05 sur France 3 Paris pour un numéro de Transportez-moi consacré justement au RER A.

Bertrand Lambert @B_Lambert75

Sur le même sujet : TPM#15 : dans les coulisses de conception du train et du métro du futur
Pour aller plus loin : RER NG : un RER plein de promesses pour les lignes D & E

21 Fév

TPM#24 : Love is in … the tube !

Au lendemain de la Saint-Valentin, gros plan sur ces rencontres que nous faisons tous les jours dans les transports en commun. Certain(e) croise sur un quai, dans une rame, à une station ou un arrêt (tel Christine and the Queen dans sa chanson « Saint-Claude« , un arrêt du bus 96), un ou une inconnu(e) et… c’est le coup de foudre ! Vous n’y croyez pas ? Et pourtant… laissez vous surprendre…Bertrand Lambert @B_Lambert75

23 Jan

Véhicules autonomes : revivez notre Facebook live !

Comme je vous l’annonçais en exclusivité la semaine dernière, les deux navettes autonomes testées par la RATP ont bien effectué leurs premiers tours de roue aujourd’hui sur le pont Charles-de-Gaulle, entre les gares d’Austerlitz et de Lyon.
On y était 🙂
En notre compagnie : Elisabeth Borne, PDG de la RATP, Christophe Nadjowski, adjoint à la maire de Paris chargé des transports et Stéphane Beaudet, le vice-président de la Région en charge des transports.

Bertrand Lambert

► Pour aller plus loin : Navettes autonomes entre Austerlitz et gare de Lyon : c’est parti !

19 Jan

Navettes autonomes entre Austerlitz et gare de Lyon : c’est parti !

IMG_2840EXCLU – Il y a cinq mois, nous les avions découvertes avec curiosité lors d’une première démonstration sur les quais de Seine. Les petites navettes autonomes conçues par la start-up toulousaine EasyMile, associée au constructeur Ligier, font leur grand retour à Paris : dès lundi à 17h, vous pourrez monter à bord !

Leur trajet : les 207,75 m (soyons précis) du pont Charles de Gaulle, entre les gares de Lyon et d’Austerlitz. Les ultimes tests ont débuté aujourd’hui et vont durer trois jours. On aurait aimé que la navette aille vraiment d’une gare à l’autre, mais malheureusement le logiciel embarqué n’est pas capable aujourd’hui de franchir des carrefours et des intersections … du coup, les navettes permettront seulement de gagner un peu de temps, en ligne droite, dans l’espace fermé et sécurisé que représente le couloir de bus du pont (côté droit de la circulation), réquisitionné pour l’occasion.

La RATP a acquis deux navettes autonomes, pour un coût unitaire qui approcherait les 200.000 euros, soit plus ou moins le prix d’un bus dernière génération évidemment bien plus capacitaire. L’innovation a bien un prix ! Les deux véhicules sont 100% électriques, bardés d’informatique embarquée, de capteurs et de caméras, et peuvent transporter jusqu’à douze personnes (six assises, six debout -> cf vidéo ci-dessous). Le tout évidemment sans chauffeur et à une vitesse respectable de 20 km/h (les bus roulent en moyenne à 14 km/h dans la capitale).

Deux espaces de remisage (temporaires car amenés à être démontés ensuite) sont en cours de construction à chacune des extrémités du pont Charles de Gaulle, pour abriter – et sécuriser – les navettes la nuit.

Cette expérimentation, financée à 100% par la RATP, durera trois mois, jusqu’au 7 avril 2017, et ne coûtera rien aux usagers, puisque ces navettes seront gratuites.  Bertrand Lambert @B_Lambert75

► Sur le même thème : TPM#15 : dans les coulisses de conception du train et du métro du futur
► Pour aller plus loin : EXCLU : on a testé pour vous le futur vélib’ électrique !