14 Avr

Parigo #39 : le métro, un nid à microbes ?

Hypocondriaque s’abstenir… Savez-vous qu’une barre de métro comporte jusqu’à 600 types de bactéries ! Faut-il pour autant craindre pour notre santé ? Le niveau de propreté de l’ensemble du réseau de métros, bus, trams et trains est-il suffisant ? Combien de personnes travaillent pour nettoyer ces millions de mètres carrés ? Faut-il redouter germes et microbes ? Tombe t-on plus souvent malade en prenant le métro ?

Parigo passe en mode fée du logis cette semaine.

Nettoyer les quais, ramasser les chewing-gums, effacer les tags… Tous les jours dans les transports en commun, les agents s’emploient à collecter 10.500 sacs poubelles. Ce nettoyage représente 450.000 heures de nettoyage par an, explique la RATP. Le poids des déchets ramassés chaque jour en gare est, lui, en moyenne de 100 kg/jour et par gare SNCF, dans les gares assez importantes.

Plusieurs thématiques seront abordées dans ce numéro : la santé bien sûr, mais aussi la lutte contre les tags à la SNCF ou encore la politique de nettoyage en vigueur à la RATP dans le métro ou du RER : les équipes de Parigo ont suivi des équipes de nettoyage des transports en commun, de jour comme de nuit. Et elles ont beaucoup de boulot !Bertrand Lambert @B_Lambert75

08 Avr

Parigo #38 : souriez, vous êtes filmés !

C’est un chiffre en constante augmentation : plus de 55.000 caméras, fixes ou mobiles, nous épient quotidiennement lors de nos déplacements en Ile de France ! Que ce soit dans le métro, les bus, les tramways… ou tout simplement dans la rue…  nous avons constamment une caméra qui nous observe. Qui peut accéder à ces images ? Tous ces flux sont-ils enregistrés ? Quels sont leurs usages, au delà de la vidéo surveillance ? Quels délits sont concernés par la vidéo verbalisation ? Notre vie privée est-elle menacée ? Parigo mène l’enquête !Bertrand Lambert @B_Lambert75

06 Avr

La discrète cagnotte d’IDF Mobilités

On se souvient de la « cagnotte de Bercy » du temps de DSK, et plus récemment des débats parlementaires autour de la « cagnotte fiscale » engrangée par les pouvoirs publics grâce à l’accélération de la croissance. Et voilà que se présente une nouvelle cagnotte, aussi bien dotée que discrète : la cagnotte d’IDF Mobilités.

A la lecture du compte financier 2017, pas encore rendu public mais que je me suis procuré, plusieurs chiffres, plus ou moins habilement dissimulés au milieu des 45 pages du rapport, démontrent la très bonne santé financière de l’ex STIF, alors même que depuis deux ans la Région n’a de cesse de justifier la hausse (+7.5%) du pass navigo par des comptes dangereusement déficitaires.

Soulte miraculeuse

Entre 2016 et 2017, les recettes réelles de fonctionnement ont ainsi bondi de 359 M€, passant de 5,787 Mds€ à 6,137Mds€, ce qui a permis de faire passer le taux d’autofinancement d’IDF Mobilités de 15% à… 53% ! Autrement dit, IDF Mobilités est en capacité de financer 53% de ses (très nombreux et onéreux) investissements sans recourir à l’emprunt. Un ratio anormalement élevé – et quasiment inédit en ce qui le concerne, excepté les 56% de 2013 (mais pour une raison exceptionnelle liée à la vente du siège de la RATP à cette même RATP) –  pour un syndicat de transports amené à multiplier les investissements. La capacité de désendettement d’IDF Mobilités est ainsi passée de 10,8 années à… 2,9 années,  une baisse d’autant plus spectaculaire que les prévisions faisaient plutôt état ces derniers mois d’un chiffre en hausse (on allait vers les 15 ans).

Mais d’où vient cet argent ?

C’est là que les voyageurs qui ont vu leur pass navigo continuellement augmenter ces dernières années risquent de se sentir floués : les recettes voyageurs sont de 90M€ supérieures aux prévisions ! IDF Mobilités tablait sur une hausse de 160M€, elle a été finalement de 250M€, d’où les 90M€ de bonus. Mais tout est fait pour que ce chiffre ne ressorte nul part dans le rapport. Car il vient, lui aussi, contredire le mythe d’un syndicat des transports sur la paille, devant à tout prix augmenter ses tarifs pour rester dans les clous financiers. Bien sûr, la lutte contre la fraude, plus efficace, et le retour des touristes après le trou d’air des attentats de fin 2015, explique en partie ce rebond. Mais c’est bien la hausse du trafic, lié en grande partie à l’instauration du navigo à tarif unique, qui est à l’origine de cette soulte miraculeuse. Continuer la lecture

03 Avr

Parigo #37 : les raisons du Vélibgate

Quand Vélib’ déraille, ce sont les cyclistes parisiens et franciliens qui mettent pied à terre : depuis mi novembre, rien ne va plus pour les 300.000 abonnés de vélib’ : transition déplorable, déploiement réalisé à la vitesse d’un escargot asthmatique, innombrables problèmes informatiques, mensonges éhontés… il y a longtemps que les usagers ont perdu le nord et leur patience. Pourquoi un tel chaos ? Comment est-on arrivé là ? Quelle est la part de responsabilité de Smovengo, du SMAV, des politiques, de JC Decaux, des prestataires ? Parigo mène l’enquête avec des reportages et deux entretiens exclusifs, avec Jorge Azevedo, directeur général de Smovengo, et Catherine Barratti-Elbaz, présidente du syndicat mixte autolib’ vélib’ (SMAV).Bertrand Lambert @B_Lambert75
► Pour aller plus loin : Parigo #27 : vélib’, plan vélo… les cyclistes parisiens au bord de la crise de nerfs

26 Mar

Parigo #36 : la révolution du stationnement porte un nom, le FPS

Des places libres, en plein Paris. Des PV… euh pardon… des FPS qui fleurissent sur nos pare-brises… des sociétés aux méthodes de contrôle plus que douteuses… la fin des privilèges … les voitures ventouses qui se font la malle… la mise en place du FPS, Forfait Post Stationnement, a bouleversé le quotidien de millions d’automobilistes franciliens. Au delà des cris d’orfraie, que faut-il en penser ? Et si cette réforme, malgré tous ses ratés, facilitait en fait la vie des automobilistes ? Attention, vous allez être surpris !
Bertrand Lambert @B_Lambert75

► Sur le même thème : TPM#9 : le stationnement version 2.0 arrive en ville
► Pour aller plus loin : Automobilistes parisiens : ces privilégiés qui s’ignorent

20 Mar

Gratuité des transports : une équation difficile

L’annonce de la maire de Paris fait beaucoup de bruit : la gratuité des transports n’est désormais plus un tabou. Anne Hidalgo vient en effet de charger trois de ses adjoints de conduire une vaste étude sur le sujet, associant experts français et étrangers. L’idée est donc bien de réfléchir à la question, pas encore de passer à l’acte. La tarification est de toute façon une compétence régionale, et la ville de Paris n’a pas la main dans ce dossier, sauf à rembourser directement IDF Mobilités du manque à gagner d’une telle mesure, comme elle le fait déjà, sous conditions de ressources, pour certaines catégories (retraités, handicapés…). Si socialement la gratuité a du sens, en facilitant les déplacements des familles et des plus démunis, elle pose un certains nombre de questions : quid du financement ? Quid de la saturation ? Voyez mon analyse en vidéo.
Bertrand Lambert @B_Lambert75

19 Mar

Parigo #35 : quand lire nous transporte

Lire dans les transports… pas toujours facile, surtout aux heures de pointe, mais c’est pourtant la meilleure façon de voyager intellectuellement tout en se déplaçant physiquement, bref, le meilleur moyen de s’évader pendant un trajet souvent long et fastidieux. On les croyait en voie de disparition, mais pourtant ils sont toujours à la page. Ils fascinent même, éditeurs comme photographes. A tel point par exemple que les lecteurs et lectrices du métro sont célébrés quotidiennement sur la toile, sur instagram notamment.

Nous cherchons aussi à savoir en quoi les transports du quotidien peuvent être une source d’inspiration, avec les témoignages de deux auteur.e.s :
► Christine Feret-Fleury, auteure de « La fille qui lisait dans le métro » aux éditions Denoël
► Jean-Paul Didierlaurent, dont le premier roman, »Le liseur du 6h27″ aux éditions Le diable Vauvert, s’est vendu à 350.000 exemplaires.

Enfin, nous nous intéresserons à ces ouvrages qui passent d’une main à l’autre, à disposition de tous, grâce aux boîtes à livres qui se multiplient aux abords des gares franciliennes, avec le concours de nombreuses médiathèques.

Bonne lecture ! euh… visionnage 😉
Bertrand Lambert @B_Lambert75

12 Mar

Parigo #34 : ligne 1, la doyenne du métro a la pêche !

Avec ses 750.000 voyageurs quotidiens, c’est de loin la ligne la plus chargée du réseau. Et pourtant, elle ne compte plus aucun conducteur ! La doyenne du réseau est en effet devenue l’une des plus modernes de la capitale, c’est dire qu’elle n’est pas une ligne comme les autres. Parigo vous propose sa radiographie complète : exploitation actuelle mais aussi histoire et avenir !

Réactive, fiable … la ligne 1 est plutôt une bonne élève du réseau parisien, même si elle est souvent surchargée. Son directeur sera notre invité et nous irons en coulisses là où une poignée d’agents gère à elle seule l’ensemble du trafic et des problèmes. Le lieu est secret, Parigo vous en ouvre les portes.

Nous reviendrons également sur l’une de ses particularités : la ligne 1 est la seule au monde à avoir été automatisée sans interruption notable du trafic. Retour sur cet exploit, que la RATP s’apprête à rééditer sur la 4. Nous verrons d’ailleurs où en est ce chantier mené exclusivement de nuit et pourquoi les stations de la ligne 4 sont fermées les unes après les autres.

Enfin, nous reviendrons sur l’histoire surprenante du métro parisien, et notamment la construction ultra rapide de cette ligne 1 : 18 mois seulement de travaux, mais à ciel ouvert. On imagine la tête des automobilistes de l’époque… ah non en fait, il n’y en avait pas encore 🙂
Bertrand Lambert @B_Lambert75
► Sur un autre thème : Parigo #26 : métro, RER, Grand Paris Express… les tunneliers en action !
► Sur un autre thème : Parigo #5 : dans les coulisses du RER A… et de ses gros problèmes

05 Mar

Parigo #33 : l’histoire de la gare de l’Est, de la Grande guerre à la grande vitesse

Inaugurée en 1850 par Louis-Napoléon Bonaparte, futur Napoléon III, la Gare de l’Est n’est pas la gare la plus fréquentée de Paris, avec seulement 100.000 voyageurs quotidiens. Mais elle est sans doute la plus belle de la capitale. Et surtout, la plus chargée d’histoire. D’un simple embarcadère, elle est rapidement devenue une véritable gare, accompagnant le formidable essor du chemin de fer... et les besoins en transport militaire vers l’Est et le front prussien, puis allemand. Retour sur une histoire tourmentée, et sur le nouveau visage de cet édifice en compagnie de deux historiens spécialistes des lieux : Patrick Cognasson et Clive Lamming.

Deux moments forts à découvrir dans l’émission : la surprenante visite du bunker (enfin, plutôt l’abri tant il n’était pas fait pour protéger des bombes mais seulement des gaz) de 1939, fermé au public depuis la libération de Paris en 1944 et les images étonnantes de la mobilisation du 2 août 1914.Bertrand Lambert @B_Lambert75
► Sur un autre thème : TMP#8 : les coulisses et l’histoire de Saint-Lazare, la gare de tous les records

02 Mar

EXCLU – Les Sea Bubbles de retour pour de bon sur la Seine dès mai prochain

Depuis plusieurs mois, c’est plutôt vogue la galère pour Alain Thébault, l’inventeur des Sea Bubbles : après un premier test réussi à Paris le 16 juin 2017, ses fameux et si prometteurs taxis volants électriques n’avaient pas été autorisés à naviguer de nouveau sur la Seine. Les tests grandeur nature prévus en septembre dernier avaient même dû être repoussés à la dernière minute, sans nouvelle date précise. En cause, la vitesse maximale réglementaire autorisée sur la Seine : 12 km/h en centre-ville (18 km/h au-delà), bien en deçà de la vitesse nécessaire au « décollage » des Sea Bubbles, conçus pour naviguer à 50 km/h grâce à leurs hydrofoils capables de les soulever au-dessus de la surface.

Finalement, Alain Thébault a obtenu gain de cause, après plusieurs mois de tractations en coulisses, grâce notamment à l’appui sans faille de la Ville de Paris et au soutien du Ministère des transports. Les Sea Bubbles pourront finalement naviguer à 25 km/h, ce qui rend leur exploitation possible. Le préfet de région, Michel Cadot, vient de donner son feu vert.

Une nouvelle expérimentation, ouverte cette fois au public, va donc pouvoir débuter en mai prochain, et devrait durer deux mois.

Deux ou trois Sea Bubbles assureront un service de navettes entre un ponton principal, dont l’emplacement est encore en négociation entre les différents acteurs du dossier, et plusieurs dépose-minute. Le coût du service n’est pas encore établi : il n’est pas exclu qu’il soit gratuit le temps de l’expérimentation. Mais il est aussi question de faire payer aux voyageurs l’équivalent d’un ticket de métro. Une décision doit être prise à ce sujet prochainement. La réservation se fera en tout cas à partir d’une application dédiée en cours de développement.

Si tout se passe bien, Alain Thébault espère pérenniser rapidement ses Sea Bubbles à Paris : il compte postuler auprès de Haropa Ports (en charge de la gestion des ports de Paris Seine Normandie) pour récupérer l’emplacement qui va se libérer au pied de la Tour Eiffel. Bref, après avoir été longuement au rouge, les feux semblent enfin passer au vert pour Sea Bubbles : un bonne nouvelle pour les amoureux de la Seine et des transports propres, zéro émission.

Bertrand Lambert @B_Lambert75
► Pour aller plus loin : TPM#21 : Transports sur la Seine… Sea Bubble se dévoile en avant première

 

 

 

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