Les premiers travaux préparatoires sont encore loin, mais la RATP tient visiblement à respecter son calendrier d’avant chantier, histoire de ne pas se faire surprendre comme ça a été le cas avec le prolongement de la ligne 14. Début janvier, elle annonçait avoir choisi le Système d’Automatisation de l’Exploitation des Trains (SAET) conçu par Siemens France et déjà opérationnel sur les lignes 1 et 14, pour équiper les 52 futures rames automatiques de la ligne. Ce choix technologique est des plus importants pour l’avenir de la 4, mais n’est pas le plus visuel, tout le contraire de l’équipement des quais en portes palières automatiques qui marque généralement pour les voyageurs le top départ du chantier. Dans ce domaine aussi, la RATP a pris les devants en choisissant il y a quelques jours l’équipementier ferroviaire Faiveley Transport, associé à Eiffage Energie Ferroviaire.
Le montant de ce contrat s’élève à plus de 75 millions d’euros. Faiveley Transport sera chargé de l’étude, du développement, de la fourniture, de la qualification, de l’installation, des essais et de la mise en service de ces portes palières appelées aussi façades de quais. Eiffage Énergie Ferroviaire, filiale d’Eiffage Energie, sera chargé de leur pré-assemblage en atelier et de leur installation sur site. Ces deux sociétés avaient déjà signé il y a quelques mois le contrat de fourniture des portes palières des futures stations de la 14, une des deux lignes automatiques de la capitale.
L’installation des premières portes palières de la 4 est prévue en 2018. Elle marquera le début du chantier colossal qui attend voyageurs et ingénieurs d’ici 2022, année de la mise en service de la ligne en mode automatique.
Avec environ 700 000 passagers transportés par jour, la ligne 4, longue de 12,1 km, est aujourd’hui la ligne non automatique la plus chargée du réseau parisien. Inaugurée en 1908, elle compte aujourd’hui 27 stations. Elle sera prolongée au sud de 2,7 km et deux stations supplémentaires en direction de Bagneux en 2020.
Bertrand Lambert
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