Ainsi donc, les frontaliers ont gagné. Une bataille, pas la guerre. Mais quand même. Les quelque 130.000 Français qui travaillent en Suisse (dont près de 40.000 Francs-Comtois) pourront continuer à adhérer à des mutuelles privées plutôt qu’à la Sécurité sociale française. Supprimer ce régime dérogatoire, comme l’envisageait le gouvernement, aurait pourtant permis de recueillir près de 400 millions d’euros de cotisations supplémentaires pour la Sécurité Sociale, dont le budget 2013 prévoit pas moins de 13,9 milliards d’euros de déficit. Pour boucher l’abysse, les fumeurs, les buveurs de bières et les retraités seront mis à contribution, mais pas les frontaliers. Pour la plus grande satisfaction des premiers intéressés, mais aussi des élus francs-comtois. A droite comme à gauche, on se félicite d’avoir fait plier le gouvernement. Au détriment de l’intérêt général?
03 Oct