Le maire de Saint-Claude, Jean-Louis Millet, est candidat Divers Droite pour les départementales. Il vient de recevoir le soutien du Front National. Pour Thibaut Monnier, secrétaire départemental du FN dans le Jura, ce soutien s’explique car « Mr Millet est un patriote. »
Jean-Louis Millet a repris le siège de maire de Saint-Claude après avoir battu en mars 2014, la députée UMP Marie-Christine Dalloz dès le premier tour, et, au second tour, le maire sortant le communiste Francis Lahaut.
A l’origine, Jean-Louis Millet était adhérent du MPF, le Mouvement pour la France de Philippe de Villiers. Il considère aujourd’hui que « Le MPF est en léthargie. Notre leader a été malade et le MPF n’existe plus ».
Pour ces élections départementales, il se présente en « indépendant » lui et les trois autres membres de son équipe : « Nous serons donc Divers Droite mais mes co-équipiers n’ont jamais fait de politique. »
Mais Thibaut Monnier, le responsable jurassien du Front National, a apporté le soutien du FN à Jean-Louis Millet car : « Ce n’était pas opportun de présenter quelqu’un contre lui. Il est maire de Saint-Claude, il est crédible. Et Jean-Louis Millet est un patriote. »
Réaction de Jean-Louis Millet à ce soutien FN : « Oui, j’ai vu ça dans la presse. Je n’ai pas sollicité ce soutien. D’ailleurs, je n’ai sollicité aucun soutien, ni auprès du Front National ni auprès d’autre parti politique. Si être patriote, c’est l’amour de la France et défendre sa culture et son identité, alors, oui, je suis patriote. »
Et quand on lui demande si d’être FN-compatible ne le dérange pas, voici sa réponse :
« Le Front National, aujourd’hui, c’est un électeur sur 3. On ne peut pas ostraciser un électeur sur trois. Les gens ont de bonnes raisons de voter FN : ils ne reçoivent pas de réponses à leurs préoccupations, à leurs inquiétudes. Concernant ce soutien, je préfère avoir des gens avec moi que contre moi… Aux cantonales de 2008, j’ai fait 38 % des voix, le candidat FN, 5 %, peut-être que ces chiffres ont été aussi pris en considération. De toute façon, aujourd’hui, les gens sont complètement décomplexés par rapport au vote FN. Ils disent à haute voix, dans la rue, qu’ils votent Front National… Il y a trois ou quatre ans, ce soutien aurait pu me gêner électoralement, pas aujourd’hui. Avec l’arrivée de Marine Le Pen, après Jean-Marie Le Pen, l’image même de ce parti a changé.
Si ce parti n’était pas républicain, tous les partis au pouvoir depuis 30 ou 40 ans auraient dû l’interdire. L’existence du FN arrangeait bien les partis, de droite ou de gauche. Il faut arrêter le bal des faux culs. »