10 Fév

Que sont devenus les amendements sur les langues régionales ?

Il n’y a pas eu de surprises hier soir lors des débats à l’Assemblée Nationale sur la loi de Protection de la Nation. Tous les amendements liés aux langues et cultures régionales ont été rejetés ou retirés.

Comme annoncé ce lundi sur le blog occitan, un groupe de 24 socialistes emmené par Colette Capdevielle avait déposé un amendement. A titre personnel, un autre socialiste François Puponni en avait déposé plusieurs; sans oublier Paul Giacobbi qui proposait que l’île de Beauté soit reconnue dans la Constitution.

Le député socialiste François Pupponi Photo : twitter du député

Le député socialiste François Pupponi
Photo : twitter du député

  • l’amendement 140 permettant ratification de la Charte Européenne a été rejeté. Il reprenait l’article unique de la Proposition de loi constitutionnelle qui avait été porté par Jean-Jacques Urvoas et défendu ce coup-ci par François Pupponi.
  • l’amendement 141 porté toujours par François Pupponi proposait avec l’Art. 72‑5. : « La Corse est une collectivité territoriale de la République dont le statut particulier est défini par une loi organique ». Rejeté aussi.
  • amendement 142 toujours défendu par Pupponi et reprenant l’amendement initial de Paul Molac proposait que le premier alinéa de l’article 2 de la Constitution soit complété par les mots : « , dans le respect des langues régionales de la France. » Il a été retiré et donc pas discuté à l’assemblée.

Quant au 86 déposé par les 24 socialistes voulant lui aussi modifier l’article 2 de la Constitution en le complétant par les mots : « , dans le respect des langues régionales de la France », il n’a pas été voté non plus. C’était bien donc un baroud d’honneur qui n’aura servi à rien. Il est possible que ces amendements réapparaissent en deuxième lecture, mais cette action serait tout aussi inutile.

Il reste donc peu d’espoir dans le camp des défenseurs des langues régionales pour obtenir un statut, une protection pour ces langues. Côté breton, on réfléchit à une candidature fédéraliste à l’Elysée qui pourrait-être porté par Christian Troadec.

Lo Benaset