C’est la question dont discuteront mardi 5 novembre les participants du colloque des Vinosciences de Bourgogne, organisé par le pôle technique du BIVB (bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne). C’est la 2ème année qu’a lieu ce colloque. Après « le goût du vin » en 2011, le thème en débat cette année est « Le vignoble bourguignon demain. Climat, énergie, maladies et ravageurs : les nouveaux enjeux ».
C’est le bourguignon Benjamin Bois, agroclimatologue à l’Université de Bourgogne, spécialiste du changement climatique et de l’impact sur le vignoble bourguignon, qui a ouvert la conférence en présentant l’évolution du climat et plus particulièrement en Bourgogne. (voir le reportage de France 3 Bourgogne sur Benjamin Bois)
Son intervention a été complétée par celle de Jean-Philippe Roby de l’ISVV (Institut de de Bordeaux. Celui-ci a mis en exergue la particularité de la Bourgogne et de ses vins mono cépages (c’est-à-dire produit à partir d’un seul cépage, en général le pinot noir pour les vins rouges et le chardonnay pour les vins blancs). Il a évoqué également la nécessité d’anticiper le changement climatique en préservant la richesse des clones de pinot noir et de chardonnay utilisés aujourd’hui pour trouver dans cette diversité les clones les mieux adaptés pour demain. Il est optimiste pour la Bourgogne et pense qu’elle a les ressources nécessaires pour s’adapter. Il a conclu en disant que les vins d’hier ne sont pas ceux d’aujourd’hui et ne seront pas ceux de demain, si le climat est différent, les attentes des consommateurs seront aussi différentes.
Denis Thiéry, également chercheur à Bordeaux, a abordé la question des ravageurs et des maladies émergeant ces dernières années (Esca, bois noir, flavescence dorée…) Enfin, un expert de l’énergie, Olivier Rech, a présenté les perspectives d’évolution du coût de l’énergie dans les prochaines années et a montré que le secteur viticole était l’un des plus impacté.