Les vendanges ont commencé cette année fin septembre, une date jugée tardive aujourd’hui mais habituelle dans les années 70. Cette précocité qui pourrait encore gagner quelques jours d’ici le milieu du siècle est due au changement climatique. Avec quelles conséquences pour le vignoble bourguignon ?Des vendanges courant octobre… on n’avait pas vu ça en Bourgogne depuis les années 60–70. Depuis une 20aine d’années, la récolte commence plutôt aux alentours de la mi-septembre, sans parler des années exceptionnellement chaudes comme 2003 qui avait vu les vendangeurs commencer à couper fin août. Est-ce inquiétant pour autant pour un vignoble septentrional comme celui de Bourgogne, avec un cépage phare mais fragile comme le pinot noir? Non répond Benjamin Bois, agroclimatologue à l’Université de Bourgogne. Si le réchauffement climatique se poursuit, il y aura même des aspects positifs estime-t-il : une teneur en sucre plus élevée et un taux d’alcool plus important et des acidités moindres, avec le risque toutefois de perdre en équilibre et en capacité de garde. Mais selon lui, le cépage pinot noir, qui aime plus la fraîcheur que la chaleur, pourra parfaitement s’adapter ou en tout état de cause, des « frères » du cépage actuel qui ont du mal à mûrir pourront être parfaitement adaptés à un climat plus chaud.
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