30 Mai

Le 341 teste l’électrique sur toute la ligne avec le Bluebus de Bolloré

IMG_1861Ils se sont fait attendre : les premiers bus 100% électriques signés Bolloré (eh oui encore lui…) étaient attendus en janvier, puis en mars mais c’est seulement aujourd’hui qu’ils ont accueilli leurs 1ers voyageurs. Pour l’heure seuls deux bus électriques circulent sur cette ligne du nord ouest parisien : la ligne 341 sera entièrement équipée d’ici la fin de l’année, avec à terme 23 bus zéro émission. Pour la RATP, qui s’apprête à lancer un appel d’offre monstre (600 bus par an pendant 5 ans), l’enjeu est de taille : tester en conditions réelles ces nouveaux bus écolos de 12 mètres (la longueur standard des bus thermiques actuels) sur une ligne entière (contrairement à ce qui se passe sur la ligne 21, où seul un bus d’un autre constructeur est testé depuis décembre). Officiellement leur autonomie est de 200 km, assez donc pour rouler toute la journée. La nuit, il leur suffit de 5 heures de charge pour faire le plein. Qu’en sera -t-il vraiment ? Réponse d’ici quelques mois. Une chose est sûre, il est ultra silencieuxIMG_1860 et très confortable. Ses 8 batteries de 300 kg sont cachées dans le toit et à l’arrière, sans que la silhouette du bus n’en pâtisse. Après Autolib’, le Bluetram ou encore les navettes LVMH, un nouveau véhicule 100% Bolloré va donc rouler dans les rues de Paris (mais aussi de Levallois et de Clichy), pour le plus grand bonheur de l’entrepreneur breton, ravi de pouvoir faire de Paris sa plus belle vitrine industrielle.

Voyez notre reportage réalisé avec Isabelle Audin
► Pour aller plus loin, notre analyse : Paris, plus que jamais vitrine industrielle de Bolloré
► Sur le même thème : le Bluetram parade sur les Champs Elysées – VIDEO
► Sur le même thème : La RATP passe – enfin – au vert : 1ers tests sur la ligne 21 – VIDEO

29 Fév

Le Bluetram joue les prolongations sur les Champs Elysées

Il ne devait rouler que quelques jours, profitant de la COP21. Mais comme vous l’avez sans doute constaté, le Bluetram continue de dévaler, et de remonter, les Champs Élysées ! Pour le plus grand bonheur des touristes (qui bénéficient là d’un transport gratuit)… et surtout de Vincent Bolloré. La Saint Valentin est passée, mais c’est une nouvelle preuve d’amour que la ville de Paris donne là à l’industriel breton en l’autorisant à prolonger l’aventure de son dernier fleuron sur la plus belle avenue du monde. Ses véhicules 100% électriques vont pouvoir arpenter les Champs jusqu’à fin mars, desservant toujours 8 arrêts entre Concorde et Étoile. Ainsi en a décidé Anne Hidalgo. Rappelons qu’au départ, ils ne devaient rouler que jusqu’au 15 janvier. Paris continue donc de dérouler le tapis rouge à l’industriel breton, dans la droite ligne de notre enquête publiée dans un précédent post. Un arrangement gagnant gagnant au bénéfice des deux parties (l’une montre son engagement pour une mobilité durable, avec ce véhicule innovant, silencieux et écolo ; l’autre met en avant sa batterie et son savoir faire) qui ne coûte, certes, pas un centime aux contribuables parisiens mais qui interpelle puisque mis en place, en toute légalité, sans aucun appel d’offre, au grand dam des concurrents de Bolloré. Continuer la lecture

16 Déc

Notre enquête : Bolloré, roi de Paris ?

Autolib’… c’est lui ! Le Bluetram en démonstration actuellement sur les Champs Elysées… c’est encore lui ! Le Bluebus, bientôt en circulation sur la ligne 341… c’est toujours lui… Depuis quelques années, l’industriel breton Vincent Bolloré a fait de Paris sa vitrine. Il est partout. Cette omniprésence interroge et irrite la concurrence, mais la capitale semble y trouver son compte. Rien, pourtant, ne prédestinait l’ami et fervent supporter de Nicolas Sarkozy à devenir le chouchou d’une ville gérée par la gauche.

Notre enquête, signée Bertrand Lambert, Muriel Demguilhem et Jean-Yves Blanc
Paris vitrine de l’industriel Vincent Bolloré

► Pour aller plus loin, notre analyse : Paris, plus que jamais vitrine industrielle de Bolloré
► Sur le même thème : le Bluetram parade sur les Champs Elysées – VIDEO

04 Nov

Paris, plus que jamais vitrine industrielle de Bolloré

bolloréC’est l’histoire d’un industriel qui a eu l’intelligence de faire de Paris sa vitrine industrielle et technologique. Et peu importe si cela sert les intérêts d’une famille politique qui n’est pas franchement la sienne. Et peu importe si le procédé est un peu gros pour passer inaperçu… Après avoir servi de crash test grandeur nature à Autolib’, Paris s’apprête à en faire de même, 4 ans plus tard, avec les premiers BlueBus et Bluetram.

Petit retour en arrière : lorsque Bertrand Delanoë décide de doter Paris d’un système innovant d’autopartage électrique, le sang de Vincent Bolloré ne fait qu’un tour : c’est pour lui ! L’industriel réalise très vite qu’Autolib’ est, pour son groupe, une chance inouïe : celle de pouvoir démontrer, au cœur de la capitale, au cœur du pouvoir, et même au cœur du Monde pourrait-on dire, la fiabilité de sa batterie et de sa technologie.

Nous sommes alors en décembre 2011, et face aux journalistes, Vincent Bolloré, qui a rarement sa langue dans sa poche, ne cache d’ailleurs rien de ses intentions : « nous allons démontrer les capacités de (nos) batteries électriques« , lesquelles vont subir, en étant utilisées une dizaine de fois par jour, « le pire des stress tests« . Pour être certain de décrocher le contrat, Bolloré met les formes… et surtout les moyens : humains (1500 embauches annoncées), technologiques et financiers (100 M d’euros d’investissement de départ). Peu importe qu’Autolib’ lui coûte annuellement plusieurs dizaines de millions d’euros, l’important est que tout le monde voit ses batteries fonctionner, et sa Bluecar rouler ! Continuer la lecture