Voilà un domaine où notre suprématie ne fait aucun doute : l’Ile de France est la reine incontestée de la congestion, le champion hors catégorie des ralentissements, la médaille d’or des embouteillages… bref, la reine des bouchons ! Résorber le trafic routier francilien est une question lancinante, chaque année un peu plus pressante et à laquelle personne, jusqu’à aujourd’hui, n’a pu ni su, apporter de réponse. Les points noirs sont tellement nombreux qu’il serait impossible de les lister. Bien sûr, la « solution vélo » permettrait de fluidifier le trafic mais elle est moins pertinente en grande couronne qu’à Paris : les distances parcourues et les aménagements ne sont les pas les mêmes.
Longtemps, on a pensé qu’en construisant des voies supplémentaires ou en élargissant les routes existantes, on ferait disparaître les embouteillages. Alors, durant des décennies, on a construit des routes ou des autoroutes de plus en plus larges : jusqu’à 26 voies pour la Katy freeway à Houston ! Jusqu’au jour où les ingénieurs spécialisés ont fini par partager le même constat : le fait d’ouvrir une route augmente la circulation. C’est ce qu’on appelle l’effet « aspirateur » : si une route existe, les voitures vont l’emprunter. Et si on l’élargit, d’autres voitures viendront, pensant profiter d’une meilleure circulation. Au bout du compte, ouvrir une nouvelle voie ou une nouvelle route, aboutit, à moyen terme, à augmenter la circulation… et donc à aggraver les embouteillages.
Faut-il pour autant baisser les bras ? Certains aménagements ne peuvent-ils pas, à l’image du plan anti bouchons élaboré par la région Ile de France, faciliter le quotidien des automobilistes ? Le covoiturage ne serait-il pas tout simplement LA solution alors qu’aujourd’hui ne ne sommes en moyenne que 1,1 usager par voiture ? Les expériences réussies à l’étranger peuvent-elles nous inspirer ?
Parigo mène l’enquête.
Bertrand Lambert @B_Lambert75
► Pour aller plus loin : Parigo #12 : peut-on se passer de voiture dans Paris ?