Mardi, le 6 octobre, l’Ile-de-France a battu un record : celui du nombre de kilomètres d’embouteillages tous axes confondus, avec 484 km de bouchons cumulés. Le précédent record datait d’octobre 2015 avec 450 km. Intox/désintox autour de ce triste record…
INTOX
Dans un communiqué, l’association « 40 millions d’automobilistes » s’en est prise à la Mairie de Paris, accusée d’être à l’origine des tous les maux des automobilistes. « Ce triste record montre bien l’inefficacité des mesures prises par la mairie de Paris. Si l’on croyait la ville de Paris, l’abaissement de la limitation de vitesse sur le périphérique de 90 à 70 km/h devait fluidifier le trafic. Or, aujourd’hui, ce n’est pas le cas ! (…) Aujourd’hui, on peut douter des études communiquées par la mairie de Paris annonçant qu’en abaissant la limitation de vitesse autorisée et en fermant la voie sur berges, il n’y aurait aucun impact sur la fluidité du trafic. »
DESINTOX
Les études récentes, menées par des Américains, via les GPS embarqués dans les voitures, politiquement au dessus de tout soupçon, montrent précisément le contraire : la baisse de la vitesse autorisée de 80km/h (et non 90 km/h, ça date un peu ça maintenant) à 70km/h sur le boulevard périphérique a entraîné une hausse de la vitesse moyenne de circulation, de 32,6 km/h en 2013 à 38,4 km/h en 2014, soit une progression de 18 % en journée. Le soir, on roule aussi 10% plus vite (on est passé de 30,3 km/h à 33,9 km/h). Bref, la limitation de la vitesse autorisée n’a donc absolument rien à voir avec les 484 km de bouchons constatés hier. Pas plus que la fermeture des berges rive gauche, actée depuis longtemps par les automobilistes et à l’impact bien plus limité qu’envisagé au départ : la traversée d’est en ouest a été rallongée de seulement deux minutes, au lieu des six à sept minutes attendues.
SO WHAT ?
La véritable explication réside tout simplement dans la météo… et dans le comportement des automobilistes eux-mêmes : les fortes pluies constatées hier matin ont été à l’origine de nombreux accidents, et donc de ralentissements en cascade. Ajoutez à cela que le mardi est, avec le jeudi, l’un des jours de la semaine les plus travaillés et vous avez le cocktail parfait. 40 Millions d’automobilistes en est pour ses frais.
