Sur certaines lignes (réseaux Est et Saint Lazare notamment), les usagers subissent aujourd’hui leur 22ème jour de grève en 2016. Sur certaines lignes, le plan de transport minimum de 33% de trains en circulation n’a pas été respecté (cf. annexe I-C-3 du contrat STIF-SNCF) : ligne U fermée ou limitée certaines journées, ligne R avec environ 10% du trafic normal, RER C et D avec environ 25% du trafic normal. Sur de nombreuses lignes, notamment les B, D et L, le plan de transport annoncé n’est pas respecté.
La semaine dernière, les impacts de la grève se sont cumulés avec les conséquences exceptionnelles de la crue de la Seine. La SNCF n’a pas été en mesure d’augmenter la desserte réduite des lignes de trains qui servaient de trajet alternatif aux usagers des lignes touchées par les crues. Ceci a créé, et crée toujours, des situations très compliquées, tendues et dangereuses pour les usagers. Voici quelques exemples :– la ligne U (un train par heure le vendredi 3 juin) n’a pas permis de remplacer les lignes N et C coupées– les usagers de la branche nord du RER C n’ont pas pu se reporter sur la ligne H, très réduite– le RER D déjà saturé n’a pas permis de pallier les branches Sud du RER C au trafic si réduit
Face à cette situation, les 3 associations, suivies finalement par Valérie Pécresse, la présidente de région, exigent une indemnisation pour les abonnés au Pass Unique, ce que la SNCF a semblé refuser dans un premier temps (nous avions posé la question à Alain Krakovitch samedi dernier, avant que le sujet ne devienne brûlant – Vidéo ici) avant finalement d’entrouvrir la porte. L’indemnisation se fera si les dispositions contractuelles prévues avec le STIF n’ont effectivement pas été respecté. Voici le communiqué du Transilien :
La grève ayant été reconduite pour demain vendredi, jour d’ouverture de l’Euro – et de l’arrivée massive de fans et de touristes dans les trains déjà saturés -, les usagers ne sont pas encore prêts de retrouver des conditions normales de transports. Seule bonne nouvelle, la réouverture (limitée) du tronçon central du RER C. Quant à l’indemnisation demandée, il faudra sans doute encore attendre encore un peu avant qu’une décision ne soit prise. Lors du précédent mouvement d’ampleur en 2014, la SNCF avait finalement daigné, sous la pression, indemniser les usagers. Patience, patience…
Bertrand Lambert
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