Politica nacionala
Manuel Valls a fait hier son discours de politique générale. Le Premier ministre a annoncé la réduction de moitié des régions dès 2017 et la suppression plus tard des conseils départementaux. Rien en revanche sur un dossier repris et porté par son prédécesseur Jean-Marc Ayrault : celui de la ratification de la charte européenne des langues régionales. Le président de la commission des lois (Jean-Jacques Urvoas) qui a défendu ce dossier à l’Assemblée Nationale n’en sait guère plus. Selon son collaborateur Alain Tanguy, le gouvernement devrait bien reprendre à son compte la proposition de loi votée le 28 janvier dernier. Le texte repris à l’identique deviendrait donc un projet de loi examiné en premier au Sénat. Mais pas de calendrier précis pour l’instant. On sait aussi que le Sénat a perdu un ardent défenseur des langues régionales en la personne de son président Jean-Pierre Bel. Un sénat qui risque aussi de perdre sa majorité de gauche. « Pas grave, selon Alain Tanguy car le dernier mot revient à l’Assemblée Nationale. Mais abandonner ce dossier serait une faute politique ».
Soit, mais on attend confirmation. Pas plus de nouvelles côté Ministère de la culture où Aurélie Filippetti a été reconduite. Ce qui l’attend : une loi cadre et des propositions concrètes pour les langues régionales, ainsi que l’Office Public pour la Langue Occitane.
Eleccions europencas
Le 25 mai, nous voterons pour les européennes. 8 circonscriptions (avec l’Outre-Mer), 1 seul scrutin avec liste bloquée et représentation proportionnelle pour élire 74 députés.
François Alfonsi, député européen sortant élu avec le groupe EELV a décidé de présenter sa propre liste pour la circonscription Sud-Est. Pour le Sud-Ouest où il s’agira d’élire 10 eurodéputés, un collectif « Occitans, Basques et Catalans pour une Europe des peuples » vient de se monter. Ils appellent tous les indépendantistes à les rejoindre, en dehors de tous les partis français déjà constitués. D’ici fin avril, ils comptent bien déposer une liste avec 20 noms. On y retrouve Jean-Pierre Hilaire (Aquitaine), Stéphanie Girard (Corse et Languedoc-Roussillon), Michel Gravier et Martine Gros (Languedoc-Roussillon), Jérôme Piques (Midi-Pyrénées). Un Catalan se serait aussi porté candidat. Mais pas de Basque car une telle liste existe déjà là-bas. La tête de liste pourrait être une femme. Selon Michel Gravier, « la liste est ouverte et nous soutenons celle de François Alfonsi pour le Sud-Est ».
Notre Premier Ministre –pr’aquò sortit de Catalonha- s’était dit inquiet par le référendum catalan d’autodétermination.
Le 26 mars, le Tribunal Constitutionnel espagnol (l’équivalent du Conseil Constitutionnel en France) a déclaré illégal ce projet déjà rejeté par le gouvernement madrilène.
Hier, le Parlement régional catalan avait fait la demande que lui soit transférée la compétence pour organiser cette consultation. Demande refusée après sept heures de débat par les députés espagnols : 299 voix contre, 47 pour et 1 abstention.
Le chef du gouvernement catalan, le nationaliste Artur Mas, est déterminé malgré tout à organiser ce référendum le 9 novembre 2014 avec un double questionnement : « Voulez-vous que la Catalogne soit un État », et si oui : « Voulez-vous que cet État soit indépendant ? »
Benoît Roux