25 Mar

La lenga nòstra, la vòstra lenga.

Clément en plein tournage

Ce dimanche dans Viure al Pais, c’est une émission originale que nous vous proposons. Originale et inédite puisque nous n’avons jamais consacré d’émission entière à la langue occitane, et rien qu’elle. Nous remonterons la source historique de l’occitan, d’où vient cette langue ? La lenga d’òc : une langue et non pas un patois. La différence est essentielle et c’est un linguiste, Pierre Salles qui nous expliquera pourquoi. L’émission aura aussi pour vocation de vous ouvrir les écoutilles. L’occitan est une langue dont les accents donnent 5 grandes familles de « parlers » : le gascon, le limousin, l’auvergnat, le languedocien et le provençal. Un peu comme 5 doigts d’une même main. Et ce n’est pas Alain Rey, le grand linguiste français qui va dire le contraire. Le temps d’un reportage, il nous a ouvert les portes de son univers et nous a donné sa vision, son regard sur cette langue occitane, qu’il connaît bien mieux que de nombreux occitanistes.

Langue transmise ou langue apprise, l’occitan n’est pas seulement la langue des vieux ou des paysans. C’est aussi la langue des Rois en Béarn, la langue administrative dès le 10ème siècle, la langue des troubadours, celle qui a donné au français le mot AMOUR, une langue qui change, qui se ré-invente, une langue vivante, qui séduit aussi ceux qui n’ont pas grandi en Occitanie.

Clément Alet

21 Mar

La douche froide

Si le mois de mars est annoncé par tous les observateurs comme le mois plus difficile à vivre pour le gouvernement et le Président de la République, il en est tout autant concernant le monde occitan et plus largement les défenseurs des langues régionales en France. A qui la faute?  A ce gouvernement et son Président François Hollande qui semble avoir tout bonnement oublié sa 56ème promesse de campagne : celle où il annonçait qu’il « ferait ratifier la Charte européenne des Langues Régionales et Minoritaires ». Une position claire, forte, qui avait d’un coup d’un seul, permis de récupérer les voix des électeurs pro langues régionales. La campagne électorale avait été claire, pour une fois, entre les candidats sur la question. Nicolas Sarkozy s’était largement démarqué de son adversaire en affirmant que « quand on aime la France, on ne propose pas de ratifier la charte des langues régionales et minoritaires ».

Mais l’espoir suscité par Hollande auprès des Occitans tout autant que des Bretons vient de voler en éclat. Le 13 mars dernier, le Conseil des Ministres s’est notamment réuni pour discuter de la prochaine réforme constitutionnelle. Au menu des festivités, un certains nombre de dossiers dont celui de la fameuse Charte qui n’arrivera au final, jamais sur la table du Conseil. L’executif a renoncé à s’engager dans une modification de la Constitution, préalable à la ratification. Una brava recuolada comme on dit en oc, un large pas en arrière qui permet au gouvernement d’aller se cacher derrière d’avis négatif du Conseil d’Etat pour augmenter son choix. Ce retour à la case départ intervient au moment même où un « comité consultatif national sur les langues régionales et la pluralité linguistique interne » a été crée par la Ministre de la culture, Aurélie Filippetti et dont le rôle est de préparer la ratification de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. Ce comité réuni 10 membres, dont le conseiller régional occitan David Grosclaude et s’est tenu pour la première fois le… 6 mars dernier, soit 7 jours avant sa mort programmée. Ce mois de mars est décidément long et compliqué.

Clément Alet

19 Fév

Calandreta à l’heure chinoise

Du mandarin dans une classe occitane : une première pour les élèves de calandreta autant que pour les enseignants chinois qui ont traversé la moitié de la planète pour quinze jours d’immersion en Occitanie. Vanessa, Shikun et deux autres collègues ont quitté leur classe d’Hangzhou pour effectuer un voyage professionnel au cœur des calandretas et plonger dans la pédagogie Freinet. Une pédagogie participative centrée sur l’enfant qui n’est pas celle pratiquée dans l’Education Nationale. Depuis plus de 30 ans, les écoles occitanes utilisent cette forme d’apprentissage dans les classes et apparaissent aujourd’hui comme un véritable modèle dans la pratique de cette pédagogie. Dans l’ombre du géant calandreta avec ses 3300 élèves et ses 55 établissements, Shikun et ses collègues sont donc venus prendre note. Il y a deux ans, ils ont ouvert à Hangzhou, en Chine, la seule école qui utilise la pédagogie Freinet. Quinze élèves sont pour l’heure inscrits dans cet établissement trilingue : mandarin, anglais et français. « Nous ne savons pas vraiment si nous utilisons correctement la pédagogie Freinet dans notre classe en Chine car nous n’avons pas d’autres exemples. On a lu, on a appris la pédagogie Freinet mais on a des doutes. On est donc venus vérifier nos méthodes et en apprendre de nouvelles », résume Shikun Lu, le responsable du site de l’école d’Hangzhou.

Sur le terrain, la délégation chinoise a donc poussé les portes des calandretas de Nîmes, Bésiers, Toulouse et de Montpellier avant de faire un détour par le centre de formation Aprene qui forme les professeurs qui enseignent dans les écoles occitanes. « Nul n’est prophète en sont pays. Voilà plus de trente ans qu’on enseigne avec la pédagogie Freinet en Calandreta et on ne peut pas dire que les autorités en général ou l’Education Nationale en particulier fassent preuve d’enthousiasme à notre égard. C’est une forme de reconnaissance de voir que ce sont des gens qui sont à l’autre bout de la planète qui s’intéressent à nous » résume Patrice Baccou, le responsable du Centre Aprene.

Une reconnaissance réciproque puisque Shikun Lu l’affirme sans retenue : « j’ai été très surpris par l’autonomie des enfants de calandreta en classe. Nous avons du mal à gérer une classe de 15 élèves avec deux ou trois professeurs alors qu’ici, un seul enseignant gère parfaitement 25 enfants ». Peut mieux faire donc… mais, faire vite ! Dès l’année prochaine, une seconde école Freinet devrait voir le jour à Shanghai avec 70 élèves.

Clément Alet

> lien internet pour découvrir le site du Freinet Education Center

> reportage sur la visite de la délégation chinoise dans l’édition occitane de ce samedi 23 février à 19h15 sur France 3 Midi-Pyrénées et Languedoc Roussillon.

15 Fév

Tant val ne rire (mieux vaut en rire)!

La setmana passada, los Occitans èran a enregistrar l’emission del 24 de febrièr. Una THEMA sul Rire d’òc al teatre La Rampa de Montpelhièr. Vos sètz regalats ? Aqui de que contunhar de se petar la ventresca !

La semaine dernière, les Occitans enregistraient l’émission du 24 février. Une THEMA sur le Rire Occitan enregistrée au théâtre La rampe de Montpellier. Vous avez aimé l’émission de Viure al País ? Voilà de quoi poursuivre.

BOUQUINS DVD et CD : Rire occitan

Une BD occitane « Bestias à Bon Dieu » aux éditions Fluide Glacial par Jean-Yves Ferri – une BD en occitan avec un humour très occitan inspiré du milieu agricole tarnais: un héros particulier Aimé Lacapelle, as de la police agricole du B.I.T. (Bureau d’Investigation Tarnais)

Pòl-Emili lo petit inuit de Letrio – éd. Vistedit

Des planches d’une à deux pages  en bandes-dessinées sur les facéties de Pòl-Emili. De l’humour, de  l’occitan… Pour adultes débutants, enfants bilingues – ou le devenant.

Contes de rire

Escrich per Daniel Chavaroche.Ilustrat amb de dessenhs manificas e amb fòrça colors per Mayana Itoïz.Edité par le CRDP-d’Aquitaine en 2005. Se trapa un libret d’acompahament pedagogic sul sitihttp://crdp.ac-bordeaux-fr/capoc. Dos CD audio enclùs dedins. Huit contes humoristiques avec des animaux comme protagonistes, pour faire la lecture aux petits avant de se coucher                                                             Texte en occitan et traduction française sur le CD audio.

CD NHÒRLAS Daniel Chavaroche Cet enregistrement comprend 28 nhòrlas (histoires drôles) du conteur et humoriste sarladais Daniel Chavaroche

Contes atal  (+ CD )

de Antonin Perbòsc

Postfaci de Josiana Bru

Contes dits per Robèrt Martí

Des contes rimés, érotico-comiques

Micheu CHAPDUELH – COLERAS (chroniques) Enfin rassemblées, 65 Colères de M. Chapduelh. L’auteur en est sûr : l’absurdité toujours plus grande du monde que nous connaissons nous mènera logiquement vers une absurdité plus grande encore. Ce n’est pas une raison pour se laisser aller et mourir de langueur ! Nous crèverons peut-être, mais pas sans rire ! (NOVELUM – ENSAGES)

Collection CACALAS aux éditions Vent Terral – voir les 8 bouquins sur le lien

http://www.vent-terral.com/colleccion/cacalas.php?lien=colleccion

Catinou et Jacouti : Adissiatz pla brave mounde ! Editions du Raffut Personnages à peine caricaturaux,Catinou et Jacouti, sont en fait deux types humains universels tels qu’on peut en rencontrer encore dans tous les villages de nos terroirs d’Oc. Cette authenticité leur a valu, dès leur apparition sur les ondes de la radio toulousaine à l’automne 1944, de connaître un éclatant succès qui n’a jamais cessé de se confirmer et qui, par son ampleur et sa durée, n’a pas d’équivalent dans les annales de la culture populaire occitane. Textes et dessins de CHARLES MOULY

DVD Charles Mouly : L’aventure de Catinou
Un film de 52’ par  Joëlle GinestetBruno Bastard Pour tout ce qui concerne « Catinou et Jacouti » cf pour commander catalogue de l’association PAÍS DE CATINOU Minjacebas – Sent Lis – voir page internet

http://paisdecatinou.over-blog.com/article-commander-le-dvd-l-aventure-de-catinou–41757137.html

DVD des humoristes Clamenç (André Clément), Padena (Robert Martí)

 

CLAMENÇ presenta AGACHS (DVD )

« … Un uèlh agut sus la societat d’ara… L’argent… los medias… un pesic d’escarniment… un dedal de ferocitat… un culhièr de politica… tot aquò plan salat, pebrat amb una flaira d’impertinença. Lo Clamenç vos servís un platèu de rire canhis e d’esmoguda… «  ( Un regard aiguisé sur la société actuelle… l’argent… les médias… une pincée de dérision… un doigt de férocité… tout ceci salé, poivré avec un soupçon d’impertinence… Clamenç vous offre un lateau de rire grinçant et d’émotion…)

Photographies et conception : Georges Souche

 

30 ans de scène en DVD : Padena : PADENISSIMO Vol. 1 – Edition célia Depuis 29 ans, le phénoménal Padena, alias Robert Marty, parcourt tout le pays d’oc de ville en village, de récitals en soirées et rassemble autour de lui toutes les générations confondues. Affublé de sa blouse et de son béret, vaquí Padena et toute sa famille de Padenasses, de Padenous, toute une équipe sortie de ses histoires en langue d’oc pour rire de bon cœur ! L’humour de Padena nous aide à mieux comprendre ce qu’est l’humour en général. Par sa pratique de la langue d’Òc, son rôle devient majeur. Avec ses vannes, loin de ridiculiser son propre auditoire, loin de ridiculiser la langue en la confinant dans un usage restreint (ruralité, spécificité locales, grivoiseries), il réussit, en établissant avec son public une étroite connivence dans l’évocation de leurs univers culturels, à se moquer gentiment des vieux travers en aidant les gens à les dépasser sans développer aucune honte de ce qu’ils avaient été, aucune occultation de leur propre histoire.  Du très grand art !!!… »

Les Titeuf, Astérix et les Gaston Lagaffe et autres BD traduites en occitan

INTERNET VIDEOS

 

Laurent Labadie L’Occitanie en Baignoire et autres sur youtube                            https://www.youtube.com/watch?v=KjpV7UQGd4M

Les vidéos du collectif Dètz – rubrique humor                            http://www.detz.tv/spip.php?article442&lang=oc

Las cogordas awards                                                                  http://www.cogordasawards.com/

CLAUDI e FIFINA http://www.claudi-e-fifina.com/

Lo Francis de Gindon sur daylimotion https://www.dailymotion.com/video/xgbxxx_blagues-en-occitan-de-francis-de-gindou-extraits_fun#.URJjwIcxhYU

E enfin : Lo Camar-Sostrar Ou Le Collectage Amoureux Chez Les Gascons De Toujours Version gasconne du Khamâ Sutrâ, texte E. Astié, dessins Tita. AAEL Toulouse, 1998

 

Dossier réalisé par Vicenta Sanchez et Benoît Roux

19 Nov

L’Europe, la France et les langues régionales

C’est en quelque sorte… l’arlésienne pour les défenseurs des langues et cultures régionales.

Voici donc que la fameuse « Charte Européenne des langues régionales ou minoritaires » apparue dès 1992 refait surface en France.

A la question posée par le sénateur socialiste Courteau auprès de la ministre de la Culture concernant sa position et ses intentions sur cette charte, la réponse parue le 15 novembre dernier au JO du Sénat est claire : « La France mettra en œuvre le processus de ratification de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, conformément à l’engagement du président de la République. Ce travail sera fait de manière transversale et coopérative, et visera, en liaison étroite avec les parlementaires et l’ensemble des élus, à assurer un plein développement aux langues de France. »

Si l’on en croit cette affirmation, la Charte, signée le 7 mai 1999, serait donc sur le chemin de la ratification, ce qui rendrait enfin applicable tout ou partie de ses 98 dispositions. Si l’intention est bien là, on peut toutefois se poser la question de sa réelle mise en œuvre.

En 1999, c’est le Conseil Constitutionnel qui avait empêché la France de ratifier ce texte Européen parce qu’il l’estimait contraire à l’Article 2 de la Constitution qui stipule que « Le français est la langue de la République ». Depuis, les langues régionales ont fait leur entrée cette fameuse constitution, avec le nouvel article 75-1  voté en 2008, qui précise bien qu’elles appartiennent au « patrimoine de la France ». C’est cette même année que le Conseil économique et social des Nations Unies a « suggéré » et « recommandé » à la France d’« envisager » la ratification de la Charte.

Tout cela suffira-t-il pour lever les derniers obstacles ? Le congrès est-il enfin prêt et disposé à s’engager dans une telle ratification ? De nouvelles questions qui pourront peut-être alimenter les conversations des Eurodéputés membres de l’intergroupe sur les langues régionales. Pour la première fois, ce jeudi, l’occitan sera au centre de la session des parlementaires à Strasbourg.

Clément Alet

l’ensemble de la question et de la réponse parue au JO du 15 novembre 2012 :

http://minu.me/7i2x

Euròpa, França e las lengas regionalas

N’es una mena d’arlatenca pels aparaires de las lengas e culturas regionalas. Aquí doncas que tòrna venir en França la famosa « Carta Europenca de las lengas regionalas o minoritarias », nascuda en 1992.

A la question pausada pel senator socialista Courteau al prèp de la Ministra de la Cultura per connéisser sa pausicion e sas intencions sus aquèla Carta, la responsa pareguda lo 15 de novembre al JO del Senat es clara : « La França se va atalar al processús de ratificacion de la Carta europenca de las lengas regionalas o minoritarias, conformament a l’engatjament del president de la Republica. Aquel trabalh se farà d’un biais transversal e cooperatiu e visarà, en ligason estrecha ambe los parlamentaris e l’ensemble dels elegits, a assegurar un desvelopament plen a las lengas de França ».

Se l’òm crèi a n’aquèla afirmacion, la Carta, signada lo 7 de mai de 1999 seriá doncas sul camin de la ratificacion, aital rendriá applicable tot o tròçes de sas 98 dispausicions. Se l’intencion es plan aquí, l’òm pòt çaquelà se pausar la question de la vertadièra mèsa en òbra. En 1999, n’es lo Conselh Constitucional qu’aviá empachat la França de ratificar aquel tèxt europenc perçòque pensava qu’anava a la revèrs de l’Article 2 de la Constitucion que dís que « lo françés es la lenga de la Republica ». Desempuèi aquèl temps, las lengas regionalas dintrèron dins la famosa Constitucion, ambe lo novèl Article 75-1 votat en 2008, e que precisa plan que fan partida del « patrimòni de la França ». N’es justament a n’aquèla annada 2008 que lo Conselh economíc e social de las Nacions Unidas « prepausèt » e « recomandèt » a la França de « considerar » la ratificacion de la Carta.

N’i aurà pron ambe tot aquò per far tombar las darrièras cledas ? Lo Congrès françés seriá de biais per s’encaminar dins una tala ratificacion ? De questions novèlas que faran conversa dels Eurodeputats, membre de l’intergrope sus las lengas regionalas. Pel primièr còp, aqueste dijous 22 de novembre, l’occitan serà al mièg de la cession dels parlamentaris a Estrasborg.

Clamenç Alet

15 Nov

Joanda à la Grande Battle

Sélectionnés parmi des milliers de candidats sur internet, le chanteur occitan Joanda et ses musiciens ont participé, mardi soir en direct à l’émission la Grande Battle de France 2, le concours qui revisite les œuvres de musique classique.
Le Biterrois et son groupe ont interprété le Libiamo de Verdi avec des instruments traditionnels. Une prestation en occitan, une grande première à une heure de grande écoute sur une chaîne nationale.
Après son passage en direct, Joanda était soulagé : « Cela passe très vite. Le public était à fond, on s’est très bien sentis. » Nicolas Desvenain, le joueur de craba, qui arborait fièrement un drapeau occitan sur son instrument, était tout simplement « heureux d’avoir pu représenter l’Occitanie » et d’avoir fait découvrir au grand public les instruments traditionnels: « On a joué sereinement, avec cœur. On pensait à toutes les personnes qui ont voté pour nous. »
S’il n’a pas gagné – le concours a été remporté par les Picards de Zic Zazou – Joanda était pourtant satisfait : « Le principal, c’est que la langue et la culture occitanes soient passées à la télévision, en prime-time. C’est cela notre victoire. »

Un reportage dans les coulisses de cette soirée est à découvrir samedi 17 novembre dans l’édition occitane de France 3 Midi Pyrénées et Languedoc-Roussillon.

Seleccionats demest de milierats de canditats sus internet, lo cantaire occitan Joanda e sos musicians participèron, dimars al ser, en dirècte, a l’emission la Grande Battle de França 2, lo concors que torna visitar las òbras de musica classica.

Lo Beserienc e son grop interpretèron lo Libiamo de Verdi amb d’instruments tradicionals. Una prestacion per màger part en occitan, una primièra bèla a una ora de granda escota sus una cadena nacionala.

Aprèp son passatge en dirècte, Joanda èra solatjat : « Aquò passa fòrça lèu. Lo public èra a fons. Nos sèm sentits plan. » Nicolas Desvenain, lo jogaire de craba, qu’arborava una bandièra occitana sus son instrument, èra tot simplament « content d’aver pogut representar Occitània » e d’aver fach descobrir los instruments tradicionals. « Avèm jogat serenament, amb còr. Pensàvem a totas las personas qu’an votat per nosautres. »
Se ganhèt pas – los primièrs foguèron los Picards de Zic Zazou – Joanda èra satisfach pr’aquò : « Lo principal, es que la lenga e la cultura occitanas siàgan passadas a la television, en prime-time. Es aquò nòstra capitada. »

Un reportatge dins las colissas d’aquela serada es a descobrir dissabte 17 de novembre dins l’edicion occitana de France 3 Miègjorn-Pirenèus e Lengadòc-Rosselhon.

Sirine Tijani

08 Nov

Claude Sicre chante Obama

C’est une sorte de… « come back ». On ne l’avait pas entendu chanter depuis quelques lunes, le Claude Sicre. Il aura donc fallu qu’une élection américaine passe par là pour le refaire chanter, mais pas en occitan cette fois. Et non, ce n’est pas de Mitt Romney dont Claude Sicre s’est inspiré mais bien de Barack. Une chanson Obamesque tout en anglais, petit clin d’œil amusant et décalé.
Clamenç Alet

Aquí una mena de « Come Back » coma se dis. L’aviam pas ausit cantar dempuèi qualquas lunas, lo Claudi Sicre. Calguèt esperar qu’una eleccion americana passèssa per aquí per lo tornar far cantar, mas pas en occitan aqueste còp. E non! N’es pas lo Mitt Romney qu’inspirèt lo Claudi Sicre, mas puslèu lo Barack, Una cançon Obamesca, tot en inglés, còp d’uèlh risolièr e descabestrat.

Clément Alet

06 Nov

La question des langues régionales

La place de l’enseignement des langues régionales au sein de l’Education Nationale est une nouvelle fois posée, à l’occasion de la future loi de programmation et d’orientation pour l’école. C’est le sénateur socialiste de l’Hérault Robert Navarro qui a interpellé le ministre Vincent Peillon le 1er novembre dernier par le biais d’une question écrite.

Le sénateur parle bien sûr des langues encore parlées dans les régions comme l’occitan, le breton, mais il évoque aussi les langues de France qui sont également en usage… en région parisienne.

Clamenç Alet

Retrouvez l’ensemble de la question parue au JO Sénat du 1er novembre ici :

http://www.senat.fr/questions/base/2012/qSEQ121102867.html

La question de las lengas regionalas

La plaça de l’ensenhament de las lengas regionalas al dintre de l’Educacion Nacionala es tornamai pausada, dins l’encastre de la lèi de programacion e d’orientacion per l’escòla. Aquò’s lo senator socialista d’Erault Robèrt Navarro qu’agafèt lo ministre Vincent Peillon lo 1er de novembre passat amb’una question escricha.

Lo senator parla plan segur de las lengas encaras parladas dins las regions coma l’occitan o lo breton, mas evòca tanben las lengas de França que son en usatge … en region parisenca.

Tornatz trapar tota la question pareguda al JO Sénat del 1er de novembre aquí :

http://www.senat.fr/questions/base/2012/qSEQ121102867.html

01 Nov

L’offensive occitane de Toulouse Mag

Tremblez braves gens… les Occitans passent à l’offensive!

C’est Toulouse Mag qui l’affirme sur sa une, dans son numéro de novembre. Un morre de jovenòta tout sourire, aux couleurs de l’Occitanie adoucit ce titre ambitieux. Le mensuel consacre une nouvelle fois son dossier central de 12 pages à ce que l’on appelle : les Occitans.

L’enquête menée par nos confrères Jean Couderc et Sébastien Vaissière est construite en quatre parties autour de la politique, l’économie, l’éducation et la culture.

Leur postulat de départ est clair concernant les Occitans : « Ils ont surtout réussi à faire taire (quasiment) toutes formes de contestation. »

Toute la partie politique du dossier revient d’abord sur l’évolution récente de l’occitanisme politique toulousain, depuis la croix occitane, emblème du Conseil Régional, jusqu’à l’ouverture de l’Ostal d’Occitania en 2006. Un caminament politique décrit, analysé et alimenté par les témoignages de Jean-François Laffont (homme clé de ce dossier qui pourrait presque passer pour le chef de la tribu occitane), mais également Guilhem Latrubesse, Alain Alcouffe, Marçal Girbau, ou encore Gérard Onesta. Le contexte politique est bien cerné et les encadrés sont plutôt pertinents. A la question de gauche ou de droite ? La réponse apportée par les journalistes a le mérite d’être assez juste : « Pragmatiques, les Occitanistes semblent enclins à se vendre au plus offrant pourvu que leurs revendications soient prises en compte ».

L’enquête met presque d’accord l’élu UMP Sacha Briand et l’élu du Parti de Gauche Jean-Christophe Sellin autour d’une chose : leur méfiance vis-à-vis des Occitans. Le conseiller régional de droite est clair : « derrière l’apparence culturelle qui leur permet de récolter des subventions, on voit bien la réalité du discours politique qui s’appuie sur une vision anti-étatique. » L’élu de gauche, par ailleurs directeur du Conservatoire Occitan, enfonce le clou : « je ne suis pas sûr que le fait de valoriser des situations particulières aille dans le bon sens ». Que ces élus de la République jacobine une et indivisible soient rassurés, Jean-François Laffont, le chef des Occitans est clair : « nous n’avons jamais été sécessionnistes, ni souhaité créer un Etat. Nous sommes des fédéralistes convaincus ». Petite perle politique parfaitement mise en exergue par l’enquête : « l’épisode de la salle du Sénéchal ». Nous sommes à quelques semaines des élections municipales de 2008 et tous les candidats à l’élection ont répondu présent à l’invitation de Convergencia Occitana, afin de connaître leur position par rapport à l’occitan. Tous, sauf un : Jean-Luc Moudenc. Jean-François Laffont, revient sur cet épisode : « en envoyant Marie Déqué, il est évident qu’il a perdu des voix de jours-là ». Voilà qui est dit. Nos confrères rapportent également les propos d’un « avocat occitaniste » qui a également assisté à cette soirée : « Quand on voit qu’il a échoué à 600 voix près, on peut effectivement penser que Moudenc a perdu les élections de 2008 en ne venant pas salle du Sénéchal ».

Les occitans auraient donc un poids dans une élection locale, à défaut d’en avoir sur le plan économique. Cette partie de l’enquête est très instructive et l’on retiendra surtout la « gêne » ou le « désintérêt » de la CCI qui « ne souhaite pas s’exprimer  sur le sujet » : « Interrogée sur l’existence de décideurs favorables à la cause, la CCI botte en touche, arguant de l’absence d’éléments tangibles ». La réalité est là, l’occitan est quasi inexistant économiquement. Nos confrères semblent avoir lu et relu l’annuaire du label « Oc per l’occitan », et notent « qu’à l’exception de quelques avocats de l’hypermarché Auchan de Périgueux, les adhérents sont artisans ou agriculteurs ». Alors pour convaincre les milieux économiques de l’intérêt occitan, il ne reste plus qu’à faire partie du cercle de « la mesadièra ». « Chaque premier vendredi du mois, ils se retrouvent dans une salle de restaurant de la place Wilson » nous apprennent nos confrères. « Avocats, écrivains, artistes, chefs d’entreprise », l’un de ses membres témoigne sous couvert d’anonymat : « il ne s’agit pas d’un cercle d’influence mais d’un cercle de réflexion ouvert où des idées circulent, s’élaborent ».

La troisième partie dédiée à l’enseignement revient d’abord sur l’engouement des filières occitanes dès le plus jeune âge. Il y a deux fois plus d’élèves en section bilingues qu’en 2006. Mais ce qui retient l’attention concerne justement les (presque) trop bons résultats de ces élèves. Ils se distinguent, leur niveau est au-dessus des élèves monolingues ce qui finirait par inquiéter l’Education Nationale engagée dans « la lutte contre l’élitisme et les inégalités ». Nos confrères posent la question d’un « élitisme déguisé » à travers l’enseignement en classes bilingues.

La dernière partie de cette enquête donne la parole à Alem Surre-Garcia. « Personnage influent et charismatique ». L’interview est plutôt riche et éclairante sur un monde occitan qui cherche encore comment se positionner entre le local et l’international. A ce titre, une page entière est réservée aux relations que tentent d’établir les Occitans avec leurs voisins Catalans. Le titre de cette page 21 est très clair : « Rêve occitan, réalités catalanes ». L’article repose surtout sur l’analyse de Jerôme Ferret, maître de conférences en sociologie à Toulouse. Sans illusion il donne sa vision sur l’avenir de cette langue : « La tendance historique est clairement défavorable aux langues régionales en France. Je connais bien la Catalogne, et je sais tous les éléments sociologiques, historiques et politiques qui sont nécessaires à l’ajout d’une langue officielle supplémentaire ».

 

Una lèi per l’occitan. C’était pourtant une des revendications majeures des 30.000 occitans qui ont défilés dans les rues de Toulouse le 31 mars dernier, à la veille des échéances électorales. L’enquête ne revient pas sur cette mobilisation historique pour les Occitans qui s’est pourtant déroulée à Toulouse. Mais que cela ne vous empêche pas de lire ce dossier, plutôt bien mestrejat.

Clamenç Alet

31 Oct

4 novembre : VAP spécial patrimoine industriel, l’édito de Sirine Tijani

La revolucion industriala dels sègles passats cambièt prigondament la societat e faiçonèt los paisatges d’Occitània. A l’ora d’ara, d’usinas abandonadas, transformadas o reabilitadas, jalonan lo territòri, patrimòni tecnic, cultural e arquitectural excepcional, testimònis vertadièrs de l’istòria contemporanèa.
Viure al país a decidit doncas de vos far descobrir tot aquel patrimòni industrial, reabilitat, salvagardat o abandonat, sovenir de las principalas produccions que participèron al desvolopament d’Occitània mas tanben de Catalonha.
La còla de VAP s’es doncas desplaçada dins lo país tot : en Bearn, a la descobèrta del patrimòni ferroviari reabilitat amb lo trenòt d’Artosta, dins la Val d’Aussau, e de l’anciana usina de tram de Pau qu’abriga ara los archius municipals e la direccion de la cultura de la ciutat. De Pau, cap a Graulhet, dins Tarn, anciana capitala del cuèr, ont se pausa ara la question del devenir de las 170 caucinas en bosiga que demòran long del Dadou. E es pas en Occitània mas en Catalonha qu’avèm decidit de vos parlar de la reconversion dins lo torisme de l’anciana fabrica de dinamita de Paulilhes e de la cava cooperativa de Belhestar, dins los PO.
Per parlar de tot aquò, sèm anats dins los Pirenèus Nauts, a Aurelhan, prèp de Tarba, ciutat entièrament labelisada “Oc per l’Occitan”. Ailà, una teulièra famosa, l’usina Oustau, fondada en 1873 e tancada dins la annadas 1970, es encara de pès, totjorn fòrça bèla. Conten dos forns Hausman, quasi-unencs dins aqueste estat. A costat de la fabrica, l’ancian ostal de la familha Oustau es ara un centre cultural important per Aurelhan, inscrita – coma l’usina – als monuments istorics. Un eretièr de l’usina Oustau e un professor d’occitan d’Aurelhan nos parlan d’aquestes dos luòcs  que fan ara partida tant del patrimòni industrial coma cultural de lor ciutat

 

La Révolution industrielle des siècles derniers a profondément changé la société et a façonné  les paysages de l’Occitanie. Aujourd’hui, des usines abandonnées, transformées ou réhabilitées jalonnent le territoire, patrimoine technique, culturel et architectural exceptionnel, véritables témoins de l’histoire contemporaine.
Viure al País a donc décidé de vous faire découvrir tout ce patrimoine industriel, réhabilité, sauvegardé ou abandonné, rappel des productions et des industries qui participèrent au développement de l’Occitanie mais aussi de Catalogne. L’équipe de VAP s’est donc déplacée dans tout le pays : en Béarn, à la découverte du patrimoine ferroviaire réhabilité avec le petit train d’Artouste, dans la vallée d’Ossau, ainsi que l’ancienne usine de tramway de Pau qui abrite désormais les archives municipales et la direction de la culture de la ville.
De Pau, direction Graulhet, dans le Tarn, ancienne capitale du cuir, où se pose à présent la question du devenir des 170 mégisserie en friche qui restent le long du Dadou. Et ce n’est pas en Occitanie mais en Catalogne que nous avons décidé de vous parler de la reconversion dans le tourisme de l’ancienne fabrique de dynamite de Paulilles et de la cave coopérative de Bélesta, dans les PO.
Pour parler de tout cela, nous sommes allés dans les Hautes-Pyrénées, à Aureilhan, près de Tarbes, ville entièrement labélisée Oc per l’occitan. Là-bas, une tuilerie célèbre, l’usine Oustau, fondée en 1873 et fermée dans les années 1970, est encore sur pied, toujours majestueuse. Elle renferme deux fours Hausman, quasi-unique dans cet été. A côté de l’usine, l’ancienne maison de la famille Oustau est aujourd’hui un centre culturel important pour Aureilhan, inscrite – comme l’usine – aux monuments historiques. Un héritier de l’usine Oustau et un professeur d’occitan d’Aureilhan nous parlent de ces deux lieux qui font désormais autant partie du patrimoine industriel que culturel de leur ville.

Viure al País spécial Patrimoine Industriel,

c’est ce dimanche 4 novembre à 11h25

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