Il observe le quotidien pour en faire des spectacles et des chansons. Un mélange bien dosé de cynisme et de poésie. Alex Fredo vient de s’attaquer au sujet du moment : la vaccination. Tourné dans une pharmacie, cette parodie de Jean-Jacques Goldman risque de vous rester en tête un bon moment.
Alex Fredo est un compositeur interprète né à Paris parti vivre à Montréal à sa majorité. Après plusieurs expériences musicales, c’est plutôt vers l’humour qu’il s’est tourné. « Comme vous pouvez le constater, je suis le fils de Ramzy et Michel Berger ». L’art de la formule, mi provoc mi poète. Habitué des stands up, il s’est rodé lors de premières parties d’humoristes comme Patrick Timsit ou Michel Boujenah, puis une tournée des Zéniths français grâce à Kev Adams.
Dans un article publié sur « Maudits français », on apprend que c’est par Gad Elmaleh que tout a commencé : « J’étais venu à l’Olympia pour une interview et la personne qui devait faire sa première partie a annulé,” explique-t-il. Gad Elmaleh l’aurait “jeté sur scène”. “J’en ai profité pour faire quelques blagues et c’est parti comme ça…”.
Chansonnier des temps modernes, il aime la variété française. Et donc JJ Goldman, dont il reprend à sa façon le tube « Envole moi » qui devient la supplique « Vaccinez-moi ». Une parodie qui ne manque pas d’air pour retrouver la liberté.
Alex Fredo – Vaccinez-moi !
Il pousse la parodie jusqu’à reprendre le timbre de voix de Goldman, un synthé presque d’époque. Des paroles bien senties, entre humour et sérieux. Avec Jo Brami en pharmacien très drôle et des pseudo-clientes qui se lâchent dans la danse. Une chanson sous forme de piqure de rappel du Monsieur Tout le monde qui a sa dose. D’ailleurs, en attendant les siennes, il avait déjà sévit lors du premier confinement. Toujours dans la variété, avec Francis Cabrel dans son univers : « On va tous mourir ».
Crédible dans le chant, plutôt drôle et juste dans le texte, pas démago, une bonne dose de rire, un vaccin sans rappel pour l’instant, comme une antidote à la morosité du moment. « Envole-moi loin de cette fatalité qui colle à ma peau » chantait Goldman.
Benoît Roux