12 Fév

Marseille : le clip brûlant et puissant du photographe Franck Pourcel pour le nouveau groupe « De la Crau »

C’est une première pour le photographe et elle est réussie. Franck Pourcel signe le tout nouveau clip de De la Crau « Shaman ». Des images noir et blanc granuleuses pour une chanson qui a la fièvre.

Photo : Franck Pourcel

Il y a la beauté du texte de Sam Karpiénia, celle de la musique de De La Crau et désormais, les images qui font corps de Franck Pourcel. C’est une première pour lui qui n’avait jamais réalisé de clip. Un parti pris esthétique noir & blanc granuleux qui donne un genre. Le feu qui habite les images et revient comme un gyrophare sur le refrain. Oui ce clip amène de la force à une chanson déjà puissante.

En attendant leur tout premier album prévu dans les prochains jours, le groupe marseillais  s’est laissé embarquer à Martigues, Fos, Port de Bouc et l’étang de Berre.

Encore plus puissant et hypnotique que Dupain pour lequel chanta jadis Sam Karpiénia, il faut aussi se pencher sur les paroles toujours poético-politiques de Sam qui chante et écrit en occitan. Un vrai choix politique et artistique.

Les cendres se dispersaient dans le ciel / Dans un dernier envol / Chauve souris, Tambour de sorcière / Danse des siècles / La fumée des bougies a donné du souffle / Les cheminées noircissent les visages / Les torchères à la nuit close / Visages noirs de l’histoire / Cachés, visages sans paroles / Un millénaire transperce la nuit / Tout se mélange, les contraires se rencontrent / Un millénaire transperce la nuit / Il danse le chaman, ouvre les portes / Regarde brûler la pierre  / Loin d’ici la souffrance / Le fils du chaman se lève / Un Millénaire transperce la nuit / Tout se mélange, les contraires se rencontrent / Dans les méandres de la toile, loin du silence / Dans les méandres, loin des étoiles / Il a perdu le fil millénaire / Dissipés les enseignements séculaires / Embarqué dans le monde creux être dedans ou rester en dehors / Les pieds sur le goudron.

Une belle osmose texte-voix-images. La tempête et le feu n’ont pas fini de souffler.

Benoît Roux