Emmanuel Giboulot, viticulteur bio de Beaune, est poursuivi par la justice pour avoir refusé d’utiliser un pesticide nocif pour l’environnement ; pesticide imposé par le préfet de Côte-d’Or pour lutter contre la flavescence dorée. A la suite de son refus, un vaste mouvement de soutien s’est organisé. Aujourd’hui, plus de 400.000 personnes ont signé une pétition en sa faveur. Mais qu’ont-ils signé ?
Que savent-ils, ces pétitionnaires, de cette maladie, des traitements nécessaires, de la culture bio tout simplement ? Car à peine a-t-on eu connaissance de l’affaire que le web a été inondé de papiers pour dénoncer l’affront fait à Emmanuel Giboulot. Sauf que ces papiers ne sont pour l’essentiel qu’une reprise d’un seul papier que de nombreux sites web soit-disant d’information n’ont fait que reprendre tel quel. Difficile d’ailleurs aujourd’hui de savoir qui l’a écrit en 1er tant il a été recopié.
Et les manifestants présents devant le tribunal de Dijon le 24 février que savent-ils de la flavescence dorée et même, tout simplement de la culture de la vigne ? Daniel Guichard est donc désormais un expert des maladies vinicoles ?
Oui, Emmanuel Giboulot a sans doute raison de poser la question de la pertinence du traitement insecticide qu’on lui a imposé. Et c’est bien qu’on l’entende. Mais les manifestants et les pétitionnaires ont-ils entendu les questions que se posent les autres viticulteurs anxieux face à cette maladie. Une maladie tellement redoutable et redoutée que certains la comparent au phylloxéra qui, rappelons-le, a ravagé les vignobles européens à la fin du XIXème et au début du XXème.
=> les reportages de France 3 Bourgogne : – l’interprofession donne sa version (21/02/2014)
– le procès d’E. Giboulot (24/02/2014)