27 Mar

Parigo #74 : Harcèlement, la peur va t-elle changer de camp ?

Que faire face au harcèlement dans les transports en commun ? « Frotteurs », exhibitionnistes, solutions d’urgence… Parigo se penche cette semaine sur cette problématique trop longtemps banalisée.

Des frotteurs, des exhibitionnistes, des pervers… Autant de personnages peu recommandables qui pullulent dans le réseau et polluent la vie des voyageuses à Paris et en Île-de-France. Comment agissent-ils ? Parigo est parti en caméra cachée dans les rames bondées du métro.

Longtemps banalisé, le harcèlement dans les transports est désormais dans la ligne de mire. Fini l’impunité. Désormais la police veille : une brigade dédiée, chargée de débusquer les « frotteurs » a même été spécialement créée. Pour quels résultats ? Entretien avec Gabrielle Hazan, commissaire de police.

Que faire en cas d’agression ? Quels sont les bons réflexes à adopter ? Plusieurs solutions existent, à la fois répressives – les 3117 et 31177, les numéros d’appel et SMS d’urgence de la RATP et la SNCF – et associatives, telle l’association HandsAway.

Enfin, nous verrons avec l’association « Stop Harcèlement de rue » si les moyens mis en œuvre sont suffisants pour juguler ce phénomène et permettre aux femmes de voyager (enfin) en toute tranquillité.

Bertrand Lambert @B_Lambert75

21 Mai

Dans les coulisses de la gare RER des Halles, la plus fréquentée d’Europe

Avec 800.000 voyageurs / jour, la gare RER des Halles est la principale porte d’entrée dans Paris, mais aussi un hub avec des correspondances pour les quatre coins de l’Ile de France. Imaginée au milieu des années 70, aménagée progressivement au fil du temps et de l’arrivée des différentes branches des RER A, B et D, entre 1977 et 1995, la gare a été profondément repensée à l’occasion du chantier des Halles : nouvelle signalétique, nouvelles entrées, nouvelle déco, nouveau commissariat… suivez le guide !   Bertrand Lambert @B_Lambert75

23 Mar

Pourquoi sécuriser les gares à 100% n’est pas possible

bagagesC’est une mesure spectaculaire, sans doute souhaitable, mais qui pose de tels problèmes – humains, financiers et logistiques – qu’elle ne verra sans doute jamais le jour, sauf à y consacrer des moyens colossaux et réaliser des travaux herculéens. Mardi, quelques heures après les attentats de Bruxelles, le ministre français de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé que, désormais, « les accès aux zones publiques de transport seront réservés aux personnes munies d’un titre de transport et/ou d’une pièce d’identité ». Il a aussi prôné une palpation et une fouille systématique des voyageurs et des bagages. Mais ces deux annonces sont quasiment impossibles à mettre en œuvre dans les grandes gares parisiennes. Démonstration.

Je vous propose une démonstration par l’absurde en prenant la gare du Nord pour exemple, là où sont déjà installés les fameux portiques de sécurité voulus par Ségolène Royal.

Thalys

Hypothèse 1 : si l’on veut avoir dans les gares une sécurité du type aéroportuaire, à savoir vérification à la fois de la carte d’identité, du billet de transports et des bagages, il faut s’intéresser à la seule ligne fonctionnant aujourd’hui de la sorte, à savoir Eurostar. Eurostar, c’est 3% du trafic de la gare du Nord mais en terme de surface c’est beaucoup plus : si on compte les deux quais réservés, les espaces d’attente, de contrôle, d’accès, de restauration, de commerces, de sanitaires, de lieux de repos pour les personnels douanes et de la police aux frontières, Eurostar occupe environ 13% de la surface total de la gare. Si on veut traiter de la sorte 100% du trafic, que ce soit dans la gare ou à ses entrées, il suffit de faire une simple règle de 3 : il faudrait une gare du Nord 4 fois plus grande ! Une telle perspective est évidemment illusoire, même en imaginant creuser 30 mètres sous terre, sous les actuelles lignes de RER. Continuer la lecture