Des bouchons sur une piste cyclable… Non, vous ne rêvez pas, bienvenue à « ParisDam » : la capitale a pris ces derniers mois des faux airs d’Amsterdam. Un retour en force du vélo amplifié par la grève dans les transports publics, mais le mouvement de fond est là !
Connue et redoutée à l’extérieur, la pollution de l’air est également présente en souterrain, dans les couloirs du métro ou du RER. Ozone, NOx, particules fines… mais que respirons-nous réellement lorsque nous prenons le métro ? Et à quelle dose… Parigo mène l’enquête !
Ces polluants sont-ils préjudiciables à notre santé ? Quelles différences avec la pollution constatée près des axes routiers ? Les risques sont-ils les mêmes pour les voyageurs que pour les salariés de la RATP ? Entretien avec une spécialiste en nano particules, Francelyne Marano, professeur émérite à Paris Diderot.
Dépolluer l’air du métro… c’est le défi relevé par plusieurs entreprises. Vous découvrirez en exclusivité leur prototypes et leur technologies. Les 1ers essais viennent de débuter, à la fois sur le réseau SNCF et RATP, à la suite d’un appel à projet financé par la Région Ile de France (1 M€).
Ces tests concernent pour le moment quelques stations seulement. A quand un déploiement dans l’ensemble du réseau ? Entretien avec Jean-Philippe Dugoin-Clément, vice-président de la région Ile de France, en charge de l’Ecologie
Certains parcourent quelques kilomètres, d’autres plusieurs dizaines. Ils ont délaissé leur voiture ou abandonner le RER… les franciliens sont en tout cas de plus en plus nombreux à se rendre au travail à vélo. Ce sont des adeptes du Vélotaf.
Quelles sont leurs motivations ? Le vélotaf est-il réservé aux Parisiens ? Faut-il être jeune et sportif ? Dans quel état arrive-t-on au bureau ? Parigo passe les idées reçues au crible avec Jérôme Sorrel, auteur de « Vélotaf, mode d’emploi du vélo au quotidien » publié aux éditions Alternatives Jamais sans mon bicycle, c’est la devise des boîtes à vélo : ces entrepreneurs se déplacent seulement à la force du mollet. Nous avons suivi un plombier et des déménageurs.
Enfin, nous ferons le point sur les infrastructures dédiées au vélo en Ile de France… avec en bonus quelques tours de roue sur Véligo, le vélo électrique bientôt disponible à la location dans toute la région pour seulement 40€/mois.
Stein Van Osterein, porte-parole du collectif Vélo Ile de France, est notre second invité.
La proposition est venue d’Anne Hidalgo et elle a fait couler beaucoup d’encre. Au delà des réactions politiques épidermiques, la gratuité des transports pose de vraies questions. Certes, la proposition lancée par la Maire de Paris était surtout destinée à faire parler et à se donner de l’air politiquement. Mais est-elle réaliste ?Après tout, 26 villes en France offre déjà les transports à leurs concitoyens, certaines depuis plus de 40 ans. Pour quels résultats ? Ce modèle est-il transposable en Ile de France, là où les voyageurs ne paient déjà que 28% du coût réel de leur transport ? Notre réseau, déjà saturé, pourrait-il accueillir plus de monde si le report modal était effectif ? Comme à son habitude, Parigo met les pieds dans le plat et enquête, à la fois en France mais aussi en Estonie : la capitale estonienne a, elle aussi, fait le choix de la gratuité.
Mes deux invités : Guy le Bras, directeur général du GART, le Groupement des Autorités Responsables des Transports, & Jean-Louis Missika, adjoint d’Anne Hidalgo en charge de l’urbanismeBertrand Lambert @B_Lambert75
► Pour aller plus loin : Gratuité des transports : une équation difficile
Attention, révolution à venir ! Depuis plusieurs mois, la RATP, la ville de Paris et le STIF travaillent de concert à la restructuration du réseau de bus parisien. Il était temps puisque sa conception date de… 1947 ! Trop de bus dans le centre, pas assez en périphérie et près des nouveaux bassins d’emplois... le constat est partagé par tous, et depuis belle lurette. Mais les solutions proposées aujourd’hui ne semblent pas à la hauteur des enjeux.
Sans surprise, la concertation s’avère complexe. Elle est d’ailleurs loin d’être achevée. A tel point qu‘il est quasiment acquis que la mise en œuvre du nouveau plan bus ne pourra avoir lieu en septembre 2018, comme prévu initialement, mais plus sûrement à l’automne 2019. Pas de déclaration officielle à ce propos, mais des bruits de couloirs de plus en plus insistants. Après 70 ans d’inaction, nous ne sommes plus à un an près me direz-vous. Soit. Mais encore faut-il que les aménagements proposés répondent aux manques actuels et facilitent globalement l’usage du bus. Malheureusement ce n’est pas vraiment le cas.
Certes, le remaniement envisagé est conséquent :
22 lignes fortement impactées, soit par fusion entre deux lignes (20+53, 21+81) soit par modification importante de leur desserte (24, 28, 30, 47, 48, 61, 65, 66, 67, 69, 72, 75, 83, 85, 86,87, 91, 92)
20 lignes modifiées à la marge, localement
1 ligne créée, à l’est : la 71, entre la porte de la Villette et la gare d’Austerlitz
Mais plusieurs problèmes sont peu, ou mal, traités :
l’interconnexion Paris – banlieue ne change guère : seules 7 lignes sont prolongées pour tisser du lien entre la capitale et sa proche banlieue (5 autres pourraient l’être aussi, mais aucune décision n’a été prise)
3 « traversantes » – lignes structurantes circulant de porte à porte) sont créées par fusion/absorption (20-53, 21+81, 92 + partie sud 28) mais aucun aménagement de voirie n’est prévu pour faciliter la fluidité de ces nouvelles lignes
les 3 lignes les plus chargées du réseau (62, 26, 60) sont comme figées, alors qu’elle mériteraient au moins une réflexion sur leur saturation et leur régularité très inégale
le « bus des gares » n’est pas forcément une mauvaise idée en soi, mais la solution proposée – le prolongement du 91 vers les gares de l’Est et du Nord – semble peu pertinente d’autant plus que la gare de Bercy est toujours délibérément oubliée
la desserte des gares est censée être améliorée – et elle le sera sans doute – mais la modification de certains itinéraires va rendre fou bon nombre de touristes ou de banlieusards. Certaines lignes vont ainsi desservir une gare dans un sens mais… pas dans l’autre ! Ex : 21 (Saint-Lazare), 29 (gare de Lyon), 39 (gare de l’Est). Du grand n’importe quoi !
la lisibilité globale du réseau, déjà pas évidente, va encore prendre un coup : pour limiter l’engorgement de certains tronçons – politique nécessaire au rééquilibrage de l’offre – , il a été décidé de dévier certaines lignes et donc de leur faire faire une boucle, avec une forte dissociation des trajets aller/retour. Ex : 32, 39, 58, 67, 69, 75, 85. Comment voulez-vous que les voyageurs s’y retrouvent ?