04 Déc

TPM#13 : quel bilan pour le T3, 10 ans après ?

C’était il y a déjà dix ans, le 16 décembre 2006 : le tramway T3, sur le boulevard des Maréchaux, était inauguré avec fierté par le maire de Paris de l’époque, Bertrand Delanoë. Dix ans après, Transportez-moi fait le bilan de cette aventure. Côté trafic, c’est un succès presque inattendu : 150.000 personnes l’empruntent (sur sa partie originelle, au sud), c’est trois fois que pour le PC1, l’historique bus des maréchaux (51.000 voyageurs sur cette même portion, en 2006). Les voitures, quant à elles, ont pris la poudre d’escampette : -50% de trafic et -49% d’accidents. Spectaculaire. Les commerces sont revenus, les restaurants, les bars ont remplacé les garages et ont redonné vie à des quartiers jusqu’alors aspirateurs à voitures et sans âme.

Dans ce nouveau numéro de votre rendez-vous dédié aux transports, nous nous intéresserons aussi à l’histoire tumultueuse des tramways à Paris, entre amour et désamour : saviez vous qu’en 1937 les parisiens pensaient avoir dit adieu définitivement au tramway ? Qu’en 1927, 600 km de voies de tram étaient empruntées par 707 millions de voyageurs ? Qu’il y aujourd’hui plus de voyageurs (300.000) chaque jour sur le T3 (a&b) que sur le périphérique (270.000 voitures)? Paris est décidément pleine de surprise…

Nous ferons également un point sur le futur : le tramway fera t-il le tour de la capitale ? Rentrera t-il dans Paris ? Où en sont les travaux, dans le nord ? C’est parti pour 13 minutes d’images insolite, d’anecdotes et d’enquête.

Bertrand Lambert

► Sur le même thème : Quel prolongement à l’ouest pour le T3b ?
► Pour aller plus loin : L’extension du T3b a de l’amiante dans l’aile

16 Déc

Notre enquête : Bolloré, roi de Paris ?

Autolib’… c’est lui ! Le Bluetram en démonstration actuellement sur les Champs Elysées… c’est encore lui ! Le Bluebus, bientôt en circulation sur la ligne 341… c’est toujours lui… Depuis quelques années, l’industriel breton Vincent Bolloré a fait de Paris sa vitrine. Il est partout. Cette omniprésence interroge et irrite la concurrence, mais la capitale semble y trouver son compte. Rien, pourtant, ne prédestinait l’ami et fervent supporter de Nicolas Sarkozy à devenir le chouchou d’une ville gérée par la gauche.

Notre enquête, signée Bertrand Lambert, Muriel Demguilhem et Jean-Yves Blanc
Paris vitrine de l’industriel Vincent Bolloré

► Pour aller plus loin, notre analyse : Paris, plus que jamais vitrine industrielle de Bolloré
► Sur le même thème : le Bluetram parade sur les Champs Elysées – VIDEO

04 Nov

Paris, plus que jamais vitrine industrielle de Bolloré

bolloréC’est l’histoire d’un industriel qui a eu l’intelligence de faire de Paris sa vitrine industrielle et technologique. Et peu importe si cela sert les intérêts d’une famille politique qui n’est pas franchement la sienne. Et peu importe si le procédé est un peu gros pour passer inaperçu… Après avoir servi de crash test grandeur nature à Autolib’, Paris s’apprête à en faire de même, 4 ans plus tard, avec les premiers BlueBus et Bluetram.

Petit retour en arrière : lorsque Bertrand Delanoë décide de doter Paris d’un système innovant d’autopartage électrique, le sang de Vincent Bolloré ne fait qu’un tour : c’est pour lui ! L’industriel réalise très vite qu’Autolib’ est, pour son groupe, une chance inouïe : celle de pouvoir démontrer, au cœur de la capitale, au cœur du pouvoir, et même au cœur du Monde pourrait-on dire, la fiabilité de sa batterie et de sa technologie.

Nous sommes alors en décembre 2011, et face aux journalistes, Vincent Bolloré, qui a rarement sa langue dans sa poche, ne cache d’ailleurs rien de ses intentions : « nous allons démontrer les capacités de (nos) batteries électriques« , lesquelles vont subir, en étant utilisées une dizaine de fois par jour, « le pire des stress tests« . Pour être certain de décrocher le contrat, Bolloré met les formes… et surtout les moyens : humains (1500 embauches annoncées), technologiques et financiers (100 M d’euros d’investissement de départ). Peu importe qu’Autolib’ lui coûte annuellement plusieurs dizaines de millions d’euros, l’important est que tout le monde voit ses batteries fonctionner, et sa Bluecar rouler ! Continuer la lecture