Zéro récidive : le bilan des ateliers de réparation lancé en 2013 par JCDecaux et la Mairie de Paris pour les adolescents coupables de vandalisme à l’encontre des vélib’ est plutôt flatteur. En tout, 156 mineurs ont été accueillis entre 2013 et 2015 dans ces ateliers et, selon les promoteurs de cette mesure destinée surtout à sensibiliser les vandales, aucun donc n’aurait récidivé. Les jeunes passent à chaque fois deux jours dans les ateliers, encadrés par deux personnes : un responsable de l’association chargée de l’application de la réparation pénale et un chef d’atelier Vélib’, formé lui au tutorat. Les jeunes ont 48h pour réparer eux-mêmes les dégâts qu’ils ont causés.
Trois ans après le lancement de cette politique, et fort de son succès, la Ville de Paris et JCDecaux ont décidé de passer la vitesse supérieure : la nouvelle convention signée entre Christiane Taubira, la ministre de la justice, et JCDecaux, permet désormais d’étendre le dispositif aux adultes. Comme pour les jeunes, il permettra aux adultes coupables de dégradations d’échapper aux poursuites judiciaires en échange de leur participation à ces ateliers.
Pour mémoire, l’équivalent de la totalité du parc Vélib’ est volé chaque année (chiffres APUR) : 19.899 en 2013 et 18 879 en 2014. Si 91% des vélos sont retrouvés (17.107 en 2014), 27% d’entre eux doivent être détruits. Trop abimés, ils ne sont pas réparables. Parallèlement à la mise en place des ateliers vélib’, la ville a aussi décidé d’installer des potelets anti-arrachage, lesquels permettent de réduire de 70% le nombre de vols. Ces potelets, semblables à ceux présents sur les trottoirs parisiens, sont aujourd’hui installés dans 34 stations, essentiellement dans l’est de la capitale.
Bertrand Lambert