09 Oct

Còp d’uèlh : l’occitan en Lemosin

Calandreta deurà remborsar

La calandreta lemosina va dever tornar 47 000 euròs al Conselh Regional. E coma disiá l’autre : es pas una palha ! Dijòus passat lo tribunal administratiu de Lemòtges ordonèt lo remborsament d’aquel argent, en seguida d’una sasina per de ciutadans (d’unes son de « La Libre pensée ») en agost de 2012. Lo tribunal lor a donc donat rason en seguissent tanben lo raportaire public.

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© France 3 Limousin

Un còp missant per aquela escòla qu’ aviá dubèrt en 94 dins lo barri Carnot de Lemòtges. La sola calandreta lemosina qu’aculhís un cinquantenat de mainatges a demandat al Conselh Regional d’escalonar lo remborsament. Dins una entrevista al jornal « Le populaire », lo president per interim de la Region Gerard Vandenbroucke diguèt : « Nous étions dans une démarche de soutien à une culture, à une pratique linguistique, cette polémique est bien inutile et c’est dommage ». Aqui un exemple de mai per los que pensan que las lengas regionalas son pron protegidas aital e qu’an pas besonh d’un estatut.

Reforma territoriala

Alèra que Lemosin s’aprèsta a s’abessonar amb Aquitània, França 3 Lemosin es anat veire Jean-François Vignaud per parlar de l’istòria e de la realitat de la lenga.

 

De voses e de vam

Per acabar sus una nòta lemosina gaujosa e plena de vam, vos aconselhi d’anar fintar aquel grop lemosin « Le Bal à la Voix ». De joves e jovas de Corrèsa que se dison « Lost in traditions » e que petan totas las convencions polifonicas e musicalas. Un mescladís plan vivificant d’escotar d’urgencia, de primièr deman divendres 10 d’octobre per l’after de la serada DETZ a l’estanquet de Tolosa.

Lo Benaset

21 Juin

L’espaci occitan del galhagués

Depuis plusieurs mois, 4 associations du gaillacois s’activent. Et leur projet est ambitieux : création d’un espace occitan de plus de 400 mètres carrés. Gaill’oc, Endacom e d’aici, l’IEO  et la calandreta de la ville redoublent d’énergie pour réaliser un rêve un peu fou.

 

Un concèpt original

Partant du constat qu’il n’existe pas un lieu de ce type dans les environs, que la calandreta s’épuise à faire rentrer 50 élèves dans une maison et des préfabriqués et qu’il lui faudrait un nouveau nid, les occitans sont passés à l’action. D’abord un terrain viabilisé non loin du centre ville de Gaillac. Les négociations sont en cours avec le propriétaire. Ensuite la construction. Après avoir étudié plusieurs cas de figure ils ont choisi une construction modulaire. Un concept innovant initié par une entreprise locale (Giroussens) qui permet d’assembler ou superposer des structures standards de 6 mètres par 3 -mais adaptables- et plus de 3 mètres de hauteur. Une alliance de fer, bois, ouate de cellulose et autres matériaux aux caractéristiques d’isolation thermique et phonique très satisfaisantes. « Nous sommes les seuls à faire ça en France. Notre plus proche conçurent est en Suisse », selon Rachid Dahmani, le gérant de Modul’Innov. De plus, c’est une Scop qui travaille avec des fournisseurs locaux et des produits écologiques. De quoi séduire les associations occitanes. Reste le financement.

Un projèct costós

Même si les 17 modules qui composeront les 414 mètres carrés du futur bâtiment reviennent à moins de 1000 euros le mètre carré, le budget s’élève à 617 000 euros. La calandreta qui occuperait 36% de la surface du futur espace occitan en financera la même part, soit 220 000 euros principalement en emprunts. Les collectivités locales ont évidemment été sollicitées. Mais la mairie de Gaillac vient de changer d’étiquette politique…Région et Département ont promis de faire quelque chose. La communauté de communes également. Les 4 associations sont aussi à la recherche de mécénats locaux auprès des particuliers et des entreprises. Un financement participatif vient d’être lancé via KissKissBankBank. L’objectif est de trouver 10 000 euros par ce biais là. Le principe étant que si ce seuil n’est pas atteint, les associations ne toucheront rien. Il devient donc urgent d’aller faire un tour sur le site si vous voulez que cet espace occitan voit le jour. En plus, ça permet de réduire ses impôts!

 

Un luòc de vida

Nouveau bâtiment pour calandreta, ce nouvel espace permettrait aussi à Gaill’oc, Endacòm e d’aiçi et l’IEO de travailler. Et d’y faire un lieu de développement, de formation et d’information : centre de documentation, service de traduction, salle de spectacle, d’exposition, initiation et cours d’occitan… Le Tarn est aussi l’un des départements qui compte le plus d’adhérents au label « Oc per l’occitan ». Ce serait un moyen pour les différents acteurs occitans de travailler ensemble et de rendre leurs actions plus visibles. Gaill’oc qui compte une cinquantaine de bénévoles assurerait la gestion de ce centre qui serait ouvert tous les jours, parfois le week-end quand c’est nécessaire.

Selon une enquête lancée par la région Midi-Pyrénées, 95% des Tarnais pensent que la culture occitane fait partie de leur patrimoine et 80% d’entre eux souhaitent que les pouvoirs publics interviennent autant, voire plus, en faveur de l’occitan. Avec ce projet d’Espaci Occitan, c’est l’occasion de concrétiser cet attachement. Au moins dans le Galhagués qui s’étend des portes d’Albi au Rabastinois.

Benoît Roux

 

18 Mar

Calandretas desniusadas per la lei Falloux

Manif Pau - 15-03-14 -- 23Manifestation du 14 mars à Pau – Photo calandreta</p#>

Samedi, ils étaient près de 600 occitans, basques, catalans bretons et français à se retrouver à Pau pour manifester leur soutien aux écoles immersives calandreta (occitan), ikastola (basque), bressola (catalan), diwan (breton)…Avec le même slogan « Les calandretas doivent vivre » et un seul mot d’ordre : faire pression pour que les collectivités territoriales continuent d’aider ces écoles de statut privé. Ce que ne permet pas la loi Falloux.

La lei Falloux

Alfred_de_Falloux_Disderi_BNF_GallicaAlfred de Falloux était Ministre de l’Instruction Publique lorsqu’il fit voter le 15 mars 1850 une loi d’inspiration cléricale, avec plusieurs dispositions pour libérer l’enseignement. Une loi d’un autre temps (IIème République), plusieurs fois modifiée et presque abrogée, mais qui sert aujourd’hui de justification à l’Etat pour fragiliser ces écoles immersives. Car cette loi énumère énumère les conditions d’ouvertures des établissements privés et les limites de leur financement par les collectivités territoriales. « Aquela lèi es la vaca sacrada de la Republica » selon Jean-Louis Blenet, président fondateur des écoles calandretas. Une loi attaquée par la droite et soutenue par le Parti Socialiste. C’était dans les années 93-94. François Bayrou, alors Ministre de l’Education voulait réformer le texte et déplafonner la possibilité pour les collectivités territoriales de subventionner les établissements privés. On connaît la suite : des manifestations monstres début 94, des grèves et le conseil constitutionnel qui affirme que le financement de ces structures privées est contraire au principe d’égalité. Aujourd’hui cette loi fait toujours partie des textes en vigueur, intégrée dans le code de l’éducation. C’est à ce titre que la préfecture des Pyrénées Atlantiques refuse le renouvellement du bail par la municipalité d’Artix (64) avec la calandreta.

Calandreta cèrca son niu

Pour tenter d’exister, ces écoles bénéficient souvent d’un bâtiment mis à disposition par une collectivité territoriale (mairie pour le primaire, conseil général pour le secondaire) pour accueillir les enfants. Il existe une soixantaine de calandretas, la moitié hébergées par des communes. Seulement une quinzaine sont propriétaires de leurs bâtiments. « Esser proprietari del bastiment es una desfacha. O divèm pas far » nous dit Jean-Louis Blenet. Calandreta est une école associative sous contrat avec l’Etat. Elle ne peut pas et ne fdoit pas supporter de telles charges. Alors, à Artix comme ailleurs, calandreta est logée contre une somme symbolique. Mais la préfecture n’en veut plus et menace de fermer l’école d’Artix.

Manif Pau - 15-03-14 -- 4Photo calandreta</p#>

Lo fuòc en Pirenèus-Atlantics

Les difficultés sont résiduelles et perpétuelles chez calandreta. Mais depuis quelques temps, elles se concentrent sur le département des Pyrénées-Atlantiques. La faute au basque. « Dins lo 64, lo numèro 1 es basc e l’occitan es lo dorsièr junt » rappelle Jean-Louis Blenet. Ce qui a mis le feu : la volonté de la commune d’Hendaye de bâtir un local pour une école ikastola devenue trop exiguë. Une résolution suspendue par le tribunal administratif de Pau. La commune tient tête et Seaska, la fédération des écoles en langue basque, va porter l’affaire devant le Conseil Constitutionnel. La pression au pays basque, plus cette dichotomie entre la loi et la réalité sociale de ces écoles, en font aujourd’hui un dossier très sensible. Le nouveau préfet Pierre-André Durand semble avoir mis de l’eau dans son vin : « L’Etat ne s’oppose pas au bail locatif ». Plus question de fermer la calandreta d’Artix. On ne touche pas à ce qui existe mais on empêche son développement. Pour calandreta, il n’y pas a pas d’autres alternatives : « Contunhar de nos mobilizar, fargar encara mai d’escòlas. Es la sola causa que farà cambiar la lèi » martèle Jean-Louis Blenet.

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 Photo Becky Stares – Fotolia.com</p#>

E deman?

Calandreta a écrit au Premier Ministre pour que l’Etat change la loi Falloux et fasse exception du cas des langues régionales. En attendant une loi plus générale qui leur donnerait un statut… Toujours dans les Pyrénées-Atlantiques, la construction d’un nouveau collège calandreta est évoquée. Actuellement à Pau comme à Montpellier, c’est le Conseil Général qui héberge ces collèges. Montpellier où calandreta demande aussi à la Région de s’engager pour créer enfin un premier lycée... « Lo dreit es pas adaptat a la realitat de la situacion » selon Jean-Louis Blenet. « Sèm dins una situacion catastrofica. En França, sèm dins lo regime de l’interdit : pas d’usatge juridic, economic, administratiu per l’occitan »…

Manif Pau - 15-03-14 -- 30Photo calandreta</p#>

Au moment où l’on parle de ratification de la Charte Européenne des langues minoritaires, où certains prétendent qu’il n’est pas utile d’en faire plus pour ces langues qui, selon eux, existent sans encombres, voilà un exemple concret à méditer. Et ce ne sont pas ses défenseurs mais l’UNESCO qui le dit : ces langues sont en danger. Alors si les écoles sont menacées…

Benoît Roux

27 Fév

Lo novèl collègi calandreta de Tolosa

Les nombreux calandrons et leurs parents l’attendaient depuis longtemps : le collège calandreta de Toulouse a enfin ouvert ses portes en septembre dernier. La première promotion de sixième, qui ne dépasse pas 10 élèves, vient des calandretas primaires haut-garonnaises mais également de Pamiers, en Ariège. Pour le moment, le collège s’est installé dans une maison de ville, dans le quartier Saint-Agne de Toulouse. Continuité de l’enseignement bilingue en immersion, pédagogie basée sur des projets qui se retrouvent dans toutes les matières, expérimentation novatrice de l’enseignement des langues… les débuts du collège calandreta toulousain sont positifs. La Fédération régionale espère désormais que cette ouverture réussie amènera l’inscription de plus en plus d’élèves : elle attend entre 15 et 20 collégiens de plus l’an prochain.

Sirine Tijani

 

19 Fév

Calandreta à l’heure chinoise

Du mandarin dans une classe occitane : une première pour les élèves de calandreta autant que pour les enseignants chinois qui ont traversé la moitié de la planète pour quinze jours d’immersion en Occitanie. Vanessa, Shikun et deux autres collègues ont quitté leur classe d’Hangzhou pour effectuer un voyage professionnel au cœur des calandretas et plonger dans la pédagogie Freinet. Une pédagogie participative centrée sur l’enfant qui n’est pas celle pratiquée dans l’Education Nationale. Depuis plus de 30 ans, les écoles occitanes utilisent cette forme d’apprentissage dans les classes et apparaissent aujourd’hui comme un véritable modèle dans la pratique de cette pédagogie. Dans l’ombre du géant calandreta avec ses 3300 élèves et ses 55 établissements, Shikun et ses collègues sont donc venus prendre note. Il y a deux ans, ils ont ouvert à Hangzhou, en Chine, la seule école qui utilise la pédagogie Freinet. Quinze élèves sont pour l’heure inscrits dans cet établissement trilingue : mandarin, anglais et français. « Nous ne savons pas vraiment si nous utilisons correctement la pédagogie Freinet dans notre classe en Chine car nous n’avons pas d’autres exemples. On a lu, on a appris la pédagogie Freinet mais on a des doutes. On est donc venus vérifier nos méthodes et en apprendre de nouvelles », résume Shikun Lu, le responsable du site de l’école d’Hangzhou.

Sur le terrain, la délégation chinoise a donc poussé les portes des calandretas de Nîmes, Bésiers, Toulouse et de Montpellier avant de faire un détour par le centre de formation Aprene qui forme les professeurs qui enseignent dans les écoles occitanes. « Nul n’est prophète en sont pays. Voilà plus de trente ans qu’on enseigne avec la pédagogie Freinet en Calandreta et on ne peut pas dire que les autorités en général ou l’Education Nationale en particulier fassent preuve d’enthousiasme à notre égard. C’est une forme de reconnaissance de voir que ce sont des gens qui sont à l’autre bout de la planète qui s’intéressent à nous » résume Patrice Baccou, le responsable du Centre Aprene.

Une reconnaissance réciproque puisque Shikun Lu l’affirme sans retenue : « j’ai été très surpris par l’autonomie des enfants de calandreta en classe. Nous avons du mal à gérer une classe de 15 élèves avec deux ou trois professeurs alors qu’ici, un seul enseignant gère parfaitement 25 enfants ». Peut mieux faire donc… mais, faire vite ! Dès l’année prochaine, une seconde école Freinet devrait voir le jour à Shanghai avec 70 élèves.

Clément Alet

> lien internet pour découvrir le site du Freinet Education Center

> reportage sur la visite de la délégation chinoise dans l’édition occitane de ce samedi 23 février à 19h15 sur France 3 Midi-Pyrénées et Languedoc Roussillon.

13 Juin

Cambiaments a Calandreta

Bonne nouvelle pour les élève du collège Calandreta Leon Cordas : à l’étroit dans leur locaux de Grabels, dans la proche périphérie montpelliéraine, ils devraient déménager dans un collège plus spacieux d’ici la rentrée 2013. Pour Patrick Albert, chef d’établissement, ce déménagement est indispensable au développement du collège : « Nous changeons de lieu parce que là où nous sommes, les locaux sont bien pour accueillir quatre-vingt enfants, mais il est clair que pour se développer, il nous faut un plus grand espace. Aujourd’hui, nous sommes quatre-vingt, l’an prochain, nous passons à une centaine. Le but, au final, est d’arriver à doubler l’effectif. »
Le nouveau collège, qui devrait s’installer pas loin de l’actuel, dans l’agglomération de Montpellier, pourra donc accueillir plus d’élèves mais aussi un internat, indispensable pour que le seul collège calandreta de Languedoc-Rousillon (le deuxième en tout avec celui de Pau) puisse recevoir tous les élèves de la région voire même d’ailleurs.

Enfin un lycée calandreta
Autre changement majeur : ces nouveaux locaux plus spacieux devraient également accueillir le premier lycée calandreta. Le dossier est désormais entre les mains de la Région Languedoc-Roussillon, mais Jean-Louis Blénet, le président de la confédération des Calandretas, est confiant : « Le projet du lycée est avancé. Normalement la Région a donné son accord. » Le président reconnaît d’ailleurs que la Confédération a quelque peu négligé la question du secondaire : « Calandreta va évoluer sur ce point. Nous allons même changer de nom parce que nous sommes la Confédération des écoles, mais dans « écoles », il n’y a pas le collège ni le lycée. »
Si tout va bien, à la rentrée 2013, une classe de seconde pourrait donc voir le jour.